La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 27 avril 2020

Dominavirus


Que s’est-il passé dans nos esprits il y a ~10’000 ans ?

Bien qu’on puisse supposer que le phénomène n’était pas nouveau,
l’agriculture intensive a permis à une petite minorité d’humains de…
dominer l’ensemble (soit, tous les habitants d’une cité fortifiée
où étaient entassées les provisions, mises sous clef de la famille régnante).

Et le concept de "supériorité" se fit nécessaire pour l’exercice du pouvoir
et justifier que le dominant décide au nom de tous ;
c’est-à-dire, par logique indéniable, que les autres individus leur étaient devenus…
inférieurs et donc, moins en capacité de prendre des décisions, moins intelligents, etc.
Décider qu’un tel et que telle communauté sont inférieurs
permet aux autres de devenir, automatiquement, leurs supérieurs.
Par exemple : de décider que les autres animaux nous sont inférieurs
rend l’humain supérieur à ces derniers.
C’est mathématique, tout le monde peut comprendre et rationaliser cela. 2 + 2 = 4.

L’ego, au sang bleu, se déploya dans les châteaux-forts.
Au détriment de l’être.
Et les esprits des inférieurs sont devenus étriqués à cause notamment d’accepter ce traitement
et cette vision des choses, ce regard sur le monde, et cette façon d'être en relation.

Après ce tour de magie conceptuelle (et donc abstraite, ne correspondant à aucune loi naturelle, Réelle),
afin que les inférieurs (désignés comme tels) acceptent leur condition de durs labeurs,
des échelons de reconnaissance furent mis en place par les dominants&Cie ;
de la sorte, bien que devant accepter d’être traité en inférieur devant le Roi,
un baron, par exemple, put se sentir supérieur aux bourgeois,
le bourgeois pouvait se sentir supérieur aux paysans,
et le paysan se sentait supérieur aux esclaves.
Même l’esclave put se sentir supérieur au chien, et ainsi le battre à volonté,
comme lui-même se faisait battre par ceux des castes supérieures.

Et le Système de domination fut.

Et le mal nécessaire (aux dominants) se répandit comme Covid-19.

Le concept de hiérarchie fut pensé et mit en place pour le plus grand confort des dominants
qui n’eurent plus besoin de se confronter aux inférieurs : leurs sujets.
Et, de la sorte, au fil du temps, les dominants perdirent pieds d’avec la Réalité,
d’avec la Terre, d’avec leurs racines, d’avec le bon sens, d'avec une grosse partie des humains,
d’avec les tâches indispensables du quotidien (répondre à leurs besoins vitaux)
pour préférer à ces actions, sensées et valorisantes, de se faire servir par des inférieurs,
jusqu’à se faire laver leur précieux cul, maintenant épilé.

La hiérarchisation des tâches de chacun des citoyens
a sûrement bouleversé notre façon d’être ensemble,
notre façon d'entretenir des relations et d’interagir les uns avec les autres.

La hiérarchisation représente un code sélectif instauré au sein du relationnel général.
Dans les faits, c'est un peu comme si on avait construit des autoroutes sur plusieurs étages,
et qu’au premier étage ne circuleraient que les ouvriers,
au second les chefs et responsables,
au troisième les directeurs et patrons, etc.
Ce qui a comme conséquence, encore aujourd’hui,
que tout en parlant la même langue, et même l’anglais en sus,
un ouvrier ne comprend pas le langage d’un politicien ou de son médecin.




Déconnectés du Réel, du vivant, de leur Soi, les dominants évoluent dans la paranoïa
et l’angoisse constante de chuter de leur piédestal doré en direction du sol,
pour se retrouver pieds sur terre, burk, c’est sale, où ils devraient, ensuite, faire la vaisselle.
Voilà, en gros, ce qui occupe leurs esprits retors et calculateurs de porc-piranhas chèrement vêtus.

Les dominants ont l’angoisse constante des voleurs et, pareillement,
la crainte d’eux-mêmes, de ceux de leur caste,
puisqu’ils n’hésitent pas à se ruiner entre familles, voire à se tuer, 
pour pouvoir obtenir davantage de pouvoirs et de territoires.

Les dominants et autres riches se sentent donc perpétuellement en danger,
c’est pourquoi ils veulent, et c’est logique, surveiller les autres.
Tous suspectés de vouloir prendre leur place,
de vouloir dominer à la place des dominants.
Les dominants vivent la peur au ventre de… la vérité concernant ce qui est.
C’est logique puisqu’ils ne sont qu’impostures vaniteuses, ces enfants du Démon.

Et le mensonge, et le secret, leur sont devenus absolue nécessité.
Il ne leur est pas possible de faire autrement.

Le mensonge est le moyen indispensable pour exercer une domination, une autorité sur autrui,
avec la fabulation, la tricherie et les pièges stratégiques (pour amener à faire exécuter leur volonté, par exemple).

Tout en ce Système repose sur la tromperie d’autrui
notamment et par exemple de faire croire au plus grand nombre
que la hiérarchie est loi naturelle, universelle, volonté de Dieu.

Et l’écriture fut
afin de solidifier et valider le Système des dominants,
et le clore sur lui-même.

Les humains entrèrent dans le labyrinthe Civilisation du Progrès Dominateur Ravageur,
chacun avec l'espoir induit d'y occuper une place prestigieuse et bien rémunérée.
C’est pourquoi l’humain accepte de travailler sans savoir ce qu’il fait au juste ni à quoi ça sert.
De la sorte, chaque humain participe à la production de ce qui détruit le vivant
et dérègle la Nature, en irritant sérieusement Terre-Mère.


Ils prétendirent que grâce à l’écriture la vérité serait tenue à jour,
que la justice régnerait dans le monde, tous égaux,
ce qui permettrait à la paix de régner sur nos contrées fertiles.

Ils firent aussitôt écrire leurs droits de propriétés privées.

Et les guerres éclatèrent entre dominants,
qui envoyèrent les jeunes adultes inférieurs se faire tuer pour eux la Nation.

Ils firent écrire des livres saints pour qu’on enregistre en notre intériorité, dans notre mémoire,
que l’agriculture et l’élevage intensifs sont unique moyen de progresser et de vivre décemment en ce monde.
Il y est bien précisé, de diverses façons, que les inférieurs doivent obéir aux supérieurs,
toutefois sans préciser qui sont les supérieurs, et qui décident de qui sont les supérieurs.

L’écriture ne semble servir qu’à nous faire accepter notre privation de liberté de vivre comme on l’entend,
en nous faisant regarder là où ils veulent que nous regardions :
en direction du verre à moitié plein de promesses merveilleuses pour tous.
De la sorte, les dominants disposent d’un espace où personne ne pense à regarder :
dans la partie à moitié vide du verre.

Les dominants&Cie sont de prodigieux prestidigitateurs !

Miche : peut-être que les mots ont été inventés pour pouvoir mentir...
Eric : peut-être bien ?
Peut-être pour pouvoir dominer ? Et pour y parvenir...

Comme par hasard le langage écrit nous limite l'expression,
et le calcul oriente notre esprit dans une seule direction : rentabilité, intérêts et bénéfices personnels,
non sans avoir veillé aux intérêts de l’État de droit de dominer par la violence quand Il le juge nécessaire.

Au fil du temps, les esprits, passés sous le contrôle de l’ego des dominants,
se déconnectèrent du vivant et se délièrent de l’essence de ce qui constitue nos personnes,
reniant et déniant nos origines animales.
Dysfonctionnement de l'esprit.
Aliénation.

Nos esprits sont maintenant comme hémiplégiques,
une partie ne fonctionnant quasiment plus :
la partie sensible aux liens, à la qualité de vie et des interactions,
ainsi qu’aux vertus et honneurs de se prendre en charge de façon autonome et responsable.
Cette partie de l'esprit a été comme lobotomisée, annihilée, endormie pour le moins.

Les débats politiques rendent nos demi-esprits confus, embrouillés,
et les thèmes suggérés nous égarent.
Leurs soi-disant communications transparentes et informations authentiques
dispersent nos neurones vampirisés parmi un nombre incroyable d’arguments et contre-arguments,
et autres infinies possibilités théoriques fabuleuses.
Leurs débats sont des joutes intellectuelles dénuées d’émotion et d’humanité,
ne tenant nul compte du vivant (autres formes de vie) ni du bon sens.
Durant leurs réunions sérieuses et importantes,
un parti y déploie, avec moult convictions, un plan d'ordre et une méthodologie,
que l’autre parti va s’ingénier à détruire aussitôt pris son tour de paroles.
Au final, un coup de vent.
Et la situation perdure.
Et les dominants dominent, tranquillement installés,
amusés qu’ils sont par ce ridicule piège millénaire fonctionnant encore aujourd’hui.




En ce moment,
ils se sont persuadés qu’en contrôlant nos comportements ils déjoueront les complots à leur encontre
et éviteront que les peuples sortent de leur état d’enchantement profond ;
état nécessitant des distractions permanentes, forme subtile d’hypnotisme général.

Et le cinéma fut. Et la TV familiale fut.

Et les publicités furent.

Et Internet fut.

Ce que nous appelons civilisation est culte de la domination.
Et les soi-disant progrès, jusqu’à la récente technologie,
ne servent qu’à garantir l’exercice du pouvoir des dominants,
à rien d’autres.

Ils ne lâcheront jamais leurs pouvoirs et prérogatives.
Un chien, lâche-t-il son os ?

Dominer, pour eux, est comme la dose d’héroïne du toxicomane :
une priorité absolue. Rien d’autre n’importe.
Rien.
La destruction de la planète ?
Que vaut de vivre sans dominer, parmi les inférieurs, à devoir se taper la vaisselle ?


Si l’opinion publique (les peuples) sortait du déni général,
elle prendrait vite conscience que les dominants sont des déments dangereux
aussi, elle s’en détacherait automatiquement.
Et le monde (des humains) changerait.


La question qui émerge de ce vague historique approximatif : comment les arrêter ?

« On n’arrête pas le progrès » : cette formulation m’apparaît inexacte
puisque ce sont les dominants auto-proclamés qu’on n’arrête pas.
Ce sont eux qui pensent et ordonnent ce "progrès".
C’est leur progrès à eux, mais pas du tout le progrès des humains ;
c’est pourquoi l’humain n’évolue pas, en vrai, dans les faits,
au contraire : il ne cesse de régresser
et de perdre de ses facultés depuis les débuts de cette satanée civilisation !

Comment arrêter leur soif insatiable de domination ?

Afin de laisser repousser les arbres, et permettre aux oiseaux de revenir,
et aux sourires des humains de s’étirer, et aux renards de venir regarder
la fin de la domination des démons,
l’anéantissement du dominavirus cérébral sévissant depuis ~10’000 ans,
ne tuant pas le corps de l’humain mais son centre émotionnel,
en enfermant son âme dans un cachot hautement sécurisé
et son esprit dans une cage high-tech tout écrans,
d’où l’humain est téléguidé sans qu’il s’en rende compte,
en croyant avoir décidé lui-même, démocratiquement.

Notre culture, industrieuse, n’a qu’un but :
anéantir tout ce qui pourrait remettre en cause leur domination.

Quel est le problème des dominants ?
Ils sont fainéants et, ne le répétez pas, incapables de se préparer à manger
puisque, se considérant supérieurs, ils doivent dès lors, logiquement,
exercer des tâches quotidiennes supérieures,
et non pas des tâches qu’ils ont eux-mêmes proclamées dégradantes.
Et les chéris maniérés de commander à la domestique de leur cuire un steak,
ce qui leur permet d’aller calculer comment obtenir davantage de contrôle et d’or,
cigare au bec, verre en cristal de vin millésimé à la main, en rêvant à la prochaine orgie costumée.


Il n’y a pas de dominant et de dominé, sauf si nous y croyons.
Dans l’univers, dans la Nature, cela n’existe pas.

Domination, supériorité, ne sont que des mots inventés par les dominants.

Sans supérieur, pas d’inférieur, mais des êtres humains.

Il est temps de sortir de leur circuit fermé, nauséabond et morbide.

Explosons leur labyrinthe, en commençant en nous-mêmes.

Explorons le monde extérieur naturel et vibrant
loin des idéaux égotiques de perfection sécurisée de ces malades mentaux.


Comme dit l’expression populaire : comment leur couper l’herbe sous les pieds ?

Peut-être essayer de :
Ne plus donner crédibilité ni allégeance aux dominants ?
Ne plus les écouter ?
Ne plus les considérer ?
Faire comme si ils n’existaient pas ?

Et les humains de retrouver goût à sortir leurs tambours
entre deux activités leur permettant de vivre, simplement.
De la sorte, ils retrouveraient goût à la danse,
au son de leurs tambours à nouveau harmonisés.
Et les animaux sauvages s’approcheraient, curieux,
attirés par la beauté du mouvement des humains, coordonné au Grand Tout.
Et les fleurs de se dandiner, innombrables, en exhalant des senteurs de plaisir.
Et les arbres, discrètement, de remuer leurs racines pour purifier le terreau.
Et l’eau de s’évaporer en volutes gracieuses,
pour former une masse de pluie rafraîchissante et purificatrice.




9 commentaires:

  1. Notre questionnement hier avec mon Grand : Mais qui a bien pu commencer à faire de l'agriculture intensive, de l'élevage intensif ? Qui a bien pu croire que ce serait bon pour nous ? Mais en fait celui qui a commencé n'en avait rien à faire que ce soit bon ou pas, il voulait faire du profit. Alors ? Pourquoi a t'on laissé faire ? pourquoi laisse t'on toujours faire ? Pourquoi les gens continuent d'acheter des fraises à Noël, des tomates hors sol en toutes saisons ? Même si on n'a pas le pouvoir sur tout, je trouve qu'à notre échelle on pourrait refuser certaines choses. Refuser d'acheter quand ça nous paraît mauvais pour la planète, revenir à des achats de saison pour éviter de chauffer des serres immenses, manger moins de viande pour stopper cet élevage contre nature, des vaches qui ne vont plus dans les prés, des animaux qui ne marchent plus, des animaux qui souffrent, sont malades.
    Après, je me pose des questions au sujet de mon travail, dois-je obéir aveuglément ? Accepter de ré-ouvrir ma classe en connaissant les risques ? En sachant que la qualité de mon travail va être durement impactée ? Je pense qu'il est déraisonnable de faire revenir les enfants à l'école, je pense que ça ne servira à rien, on ne rattrapera pas les semaines perdues, je pense qu'une fois de plus il y aura inégalité à tous les niveaux ! Mais ? Je suis obligée d'obéir, en palliant au mieux aux problèmes rencontrés, je ne vais pas avoir le droit de prendre ma décision, je n'aurais même pas le droit de dire ce que je pense aux parents, comment faire pour me sortir de là ? A part en changeant de métier ? Ou en quittant cette société comme l'a fait ma nièce ? Dès l'instant où l'on possède on est aliéné, dès l'instant où l'on met le pied dedans c'est fichu, on devient un dominé obligé de bosser pour les dominants, tout ça pour conserver nos petites propriétés, on vit alors avec la peur constante du lendemain, vais-je avoir assez d'argent pour payer le crédit de ma voiture, de ma maison, vais-je avoir assez pour me nourrir, pour m'habiller, pour me transporter ? le cercle est fermé, il ne faut pas y entrer si on ne veut pas être aliéné...

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    1. :) (votre discussion avec Grand)
      Question que je partage :
      - pourquoi a-t-on laissé faire (les dominés) ?

      Ma posture : obéir, oui, si c'est sensé.
      Et donc, ne pas obéir "aveuglément".
      Ils n'en savent pas plus que nous sur le microcosme (complet)
      ni sur comment faire après le confinement (la preuve, la Maire vient puiser dans vos idées).

      Ta nièce a eu du pif, comme on dit.
      ;)

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  2. Le commun des mortels a tronqué sa sauvage liberté contre l'illusion de la sécurité... oui...

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    1. ... et voilà où on en est : puisque sur le plan "sécurité", nous voilà confinés à ne plus savoir comment nous comporter... !!

      Comme tu l'as écrit y a pas longtemps : "quelle farce" !
      ;)

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  3. Miche détient peut-être une réponse au fait qu'on a laissé faire ! Oui, préférer la sécurité à la liberté ? Tout ça illusoirement mais les premiers y ont cru et on y croit encore ! Et on n'a pas fini d'y croire avec tout ce qu'ils nous préparent soi-disant pour notre sécurité !

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    1. Oui.
      Mais n'est-ce point moyen ?
      Comme la carotte pour faire avancer l'âne.
      Sécurité (alimentaire, civile, maintenant sanitaire, bancaire, etc.) et confort (sortis de nos grottes, fini les chandelles, vive l'électricité),
      cela explique qu'on ait laissé faire, oui.
      Mais le "besoin" de dominer autrui ?

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    2. le besoin de dominer autrui pour sa propre sécurité ? Illusion d'avoir les rênes en main, illusion d'avoir l'emprise sur le futur, pouvoir décisionnel qui ira dans le sens de ses propres désirs, besoins ?

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    3. oui, j'vais laisser reposer ça.
      Joli !
      "Le besoin de dominer autrui pour sa propre sécurité".
      ;) ciao Vi

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    4. je réfléchis...
      oui, bien-sûr, c'est pourquoi ils sont devenus paranos,
      obsédés qu'ils sont par une illusoire toute-sécurité. Nul doute.
      Mais
      il n'y a pas que ça.
      Il y a, aussi, quelque chose qui touche au sentiment de puissance.
      C'est drôle, en psychologie et en psychanalyse, peu ont traité du sentiment de puissance. Seul A. Adler (que je n'ai pas lu alors je m'abstiens d'en parler), à ma connaissance.

      Je peux témoigner d'un truc de gars :
      vers l'âge entre 8 et 12 ans j'ai éprouvé ce sentiment, plusieurs fois, notamment en jouant au roi (je me mettais un drap sur les épaules et j'étais le roi).
      Mais, après mes 12 ans, ça m'a passé...

      Les esprits des dominants, leurs capacités cognitives et visions sur le monde, se sont-elles arrêtées à l'âge (mental) de 12-13 ans (à cause de l'obsession à cette griserie : éprouver le sentiment de puissance,
      qui agit comme une drogue dure) ?

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