Mon ami (Z. M)

Il fut un temps où

les humains se rassemblaient pour écouter de la musique.

Il leur arrivait même de danser, de rire et de chanter.

 

Prêts ?

C’est fou comme le monde d’avant a changé !
C’est davantage…

…

... mieux qu’avant.

J'cours m’acheter un smartphone
pour participer à la chasse aux porteurs du co-vide.

Comme c’est excitant, ce monde d’âpres prêts !

Oups, turgescence dans ma culotte.
Oh non, nom de Missile-à-hydrogène-nucléaire, j’ai joui.

Bouhouh, et qu’est-ce que j’fais maintenant ?

Citadelle, l'obsession de l'ordre (XI)

Le besoin d’ordre n’est pas un but, Antoine de Saint-Exupéry nous le rappelle.

Un fonctionnement socio-politique s’appuyant sur une force armée pour imposer un ordre

ne peut que mener aux conflits, à la violence et à la mort de l’âme (manque de « ferveur ») :

Car si tu fais appel à tes gendarmes et les charges de te construire un monde,
aussi souhaitable soit-il, ce monde ne naîtra point
car il n’est point du rôle ni de la qualité du gendarme d’exalter ta religion.
Il est de son essence non de peser les hommes mais de faire exécuter tes ordonnances (…)
Mais si tu renforces son rôle et le charges de peser l’homme,
ce que nul au monde ne saurait faire,
et de te dépister le mal selon son propre jugement
‒ et non de seulement observer les actes, lesquels actes sont de son ressort ‒
alors comme rien n’est simple,
comme la pensée est chose mouvante et difficile à formuler,
et qu’en réalité il n’est point de contraires,
seul subsisteront libres et accéderont au pouvoir
ceux qu’un puissant dégoût n’écartera point de ta caricature de vie.
Car il s’agit d’un ordre qui précède la ferveur d’un arbre
que prétendent construire les logiciens
et non d’un arbre né d’une graine.
Car l’ordre est l’effet de la vie et non sa cause.
L’ordre est signe d’une cité forte et non origine de sa force.
La vie et la ferveur et la tendance vers, créent l’ordre.
Mais l’ordre ne crée ni vie, ni ferveur, ni tendance vers.

Et ceux-là seuls se trouveront grandis qui, par bassesse d’âme,
accepteront le petit bazar d’idées qui est du formulaire du gendarme,
et troqueront leur âme contre un manuel.

Car même si haute est ton image de l’homme et noble ton but,
sache qu’il deviendra bas et stupide en s’énonçant par le gendarme.
Car il n’est point du rôle du gendarme de charrier une civilisation,
mais d’interdire des actes sans comprendre pourquoi.

Du noyau intérieur

Maintenir une juste estime de soi (concernant le fonctionnement global de notre personne interactive),

à chaque instant, quoi qu’il se passe dans le monde,
permet de ne pas se laisser influencer par autrui,
et de ne plus craindre ni se soumettre (contre son gré)

notamment à ceux se prétendant supérieurs (hiérarchie : politiciens, experts, etc.)

Citadelle, ennui et cruauté (X)

Pour A. de St-Exupéry, l’ennui provient du manque d’activité sensée.

Comme vu, d’aller chercher son eau au puits donne sens à la vie,
alors que d’envoyer quelqu’un le faire à sa place ôte, à force, le goût de vivre.

Autre chose est de réussir l’ascension de la montagne,
ou, porté en litière, de rechercher de paysage en paysage la perfection.
Car à peine as-tu mesuré les contours de la plaine bleue,
que tu y trouves déjà l’ennui
et pries tes guides de te porter ailleurs.

Et te donnerais-je dix mille femmes que,
l’une après l’autre, tu les viderais aussitôt de leur vertu particulière,
et qu’il t’en faudrait bien plus encore pour te combler,
car tu es divers selon les saisons, selon les jours, selon les vents.

Aimer ou vouloir aimer

En relation,

plus je veux, moins je suis dans l’échange avec autrui
de nourriture saine, épanouissante ou apaisante.

Plus je veux, plus mes relations deviennent conditionnelles,
débouchant forcément sur « content » ou « mécontent ».

Kalune, frissons

Sur Reporterre, ai découvert Kalune.

Si vous l'avez raté, voici le lien de son clip-musical Plein le dos  :

Reporterre : Kalune chante les slogans d'un peuple en lutte.

Ce soir, j'écoute ses chansons, dont celle-ci intitulée Amour :

 

Litanie contre la peur

Une amie à Saby, Kliklak, lui a laissé en commentaires
la litanie contre la peur, de Frank Herbert.

Vu ce que nous traversons, tous, il est bon de se la rappeler :

Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit.

La peur est la petite mort qui cause l’anéantissement suprême.

Je fais face à ma peur.

J’affronte ma peur.

Je la laisse passer au travers de moi et autour de moi.

Et quand elle est passée,
je tourne mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle est passée, il n’y a plus rien.
Rien que moi.

– F. Herbert

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Lien

* Oh non, pas de conflit (texte qui me semble tout-à-fait d'actualité,
dans lequel était parue la litanie de F. Herbert)

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Esprits d'ombre

Sombre, l'avenir

car d'ombre se nourrit l'esprit humain 5G/3.0

* * *

Allez, va,

selfie

Euh, oups,
c'est un récalcitrant
écoterroriste et anarchiste.

Après lui avoir lu le nouveau devoir civique et moral,
non sans qu'il ne soit passé par la caisse 135 €,

aaah,
voilà, c'est mieux

 

Mask, où k'on met ?

 

 

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Citadelle, de l'ennemi (VIIII)

Suite d’extraits tirés de Citadelle de Antoine de Saint-Exupéry.

La quête de la perfection nécessite quelques... aménagements :

Celui qui aime la perfection, il embellit toujours.

La cause de tout (nos problèmes)

Se pourrait-il qu'en remontant à la source, à la base de nos problèmes,

on y trouve qu'une seule et unique cause
générant tant de désordres nocifs et d'actes inconsidérés de par le monde ?

Se pourrait-il qu'une cause unique soit à l'origine de ce chaos général,
tant individuel que collectif ?

Une seule cause, aurait-elle pu créé autant d'effets négatifs, pervers
et, dorénavant, mortifères pour l'ensemble des organismes vivants sur Terre ?

... ?

Citadelle, nourritures (VIII)

Au sujet des diverses nourritures (et non seulement celle fournie par le manger)

que l’humain méconnaît ou plutôt, ne connaît plus, dont il a oublié les bienfaits,

Antoine de Saint-Exupéry a écrit :

M’apparut ainsi la seule fontaine où se pussent abreuver l’esprit et le cœur.
Le seul aliment qui te convînt.
Le seul patrimoine à sauver.
Et qu’il te fallait rebâtir là où tu avais dilapidé.
Car te voilà assis parmi tes ruines d’objets épars,
et si l’animal est satisfait,
l’homme est chez toi menacé par la famine
et ne connaissant point ce dont il a faim,
car tu es de même ainsi bâti que ton besoin de nourriture est le fruit de ta nourriture
et que si une part de toi est maintenue chétive
et en demi-sommeil faute d’aliment ou d’exercice,
tu ne réclames ni cet exercice ni cet aliment.

Idées ou action spontanée ?

Quotidien Partmonde, vendredi 8 mai 2020.

* * *

Trump veut…, Trump a dit…, Trump a tweeté…
En exclusivité pour nos lecteurs : Trump a pété quatre fois, hier ;
et il s’est touché le zizi deux fois, dont une fois durant plusieurs minutes,
ne le trouvant plus dans son slip Supfort climatisé tout confort.

* * *

Macron envisage de devenir Roi.
Son épouse privatise les meubles de l’Élysée en vue d’acheter les dernières couronnes à la mode.
Couronnes qui seront privatisées par la suite.

Du sentiment de puissance

À quoi s’attaque le dominavirus ?

À quelle part de soi, quel organe,
quel centre (sensitivo-instinctif ou émotionnel ou intellectuel) de fonctionnement de l’individu ?

Le dominavirus atteint, bouleverse et influence,
notre rapport avec notre conscience de soi en relation avec le monde.

Penser IA

L’un des dangers (abordé*), à mon avis, concernant une utilisation abusive de l’IA
et des technologies numériques nous vient du fait que l’IA triangule de plus en plus nos relations
et donc, indirectement et par conséquent, nos comportements individuels et collectifs.


Un autre danger, à mon avis encore plus grave et inquiétant,
vient du fait que nos esprits (activités mentales, intellectuelles)
vont être comme moulés et façonnés par l’IA.

Se lever, pour s'avachir

Les humains sont tellement fiers
de s'être levés sur leurs pattes arrières.

Pouvoir se tenir en station debout.

Waaaouuuh !  Quelle sensation divine !

Sentiment de supériorité sur les autres animaux.

L'humain, debout, pourrait se tenir la tête haute pour voir
et penser sa relation au monde avec distance (affective) et hauteur (d'esprit).

Néanmoins et contradictoirement,
au fil du temps de son glorieux ravage du monde,
l'humain en est venu à passer ses journées... assis sur son cul !

Réjoui de fabriquer des robots qui effectueront ses tâches à sa place,
le presque humain est fier, si fier, avachi et engraissé dans son fauteuil confortable.

Lien
* Avenir par la conscience (Gurdjieff y rappelle des recommandations de comportements sociaux
sages et intelligents provenant de l'antique Babylone, berceau de notre civilisation.)


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Citadelle, une place pour chacun (VII)

Comme vu, Antoine de St-Exupéry a parlé d’efforts qui font participer le corps
et qui doivent avoir du sens pour la personne.
Il parle aussi de notre rapport au devoir :

Tu reconnaîtras un devoir, à ce que d’abord il n’est point de toi de le choisir.

C’est pourquoi se trompent ceux-là qui cherchent à plaire.
Et pour plaire se font malléables et ductiles.
Et répondent d’avance aux désirs.
Et trahissent en toute chose afin d’être comme on les souhaite.