La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 25 mai 2020

Du noyau intérieur


Maintenir une juste estime de soi (concernant le fonctionnement global de notre personne interactive),
à chaque instant, quoi qu’il se passe dans le monde,
permet de ne pas se laisser influencer par autrui,
et de ne plus craindre ni se soumettre (contre son gré)
notamment à ceux se prétendant supérieurs (hiérarchie : politiciens, experts, etc.)



Maintenir une juste estime de soi
permet un regard et une pensée plus objectifs sur le monde,
ainsi que sur sa façon d’être en relation avec autrui et avec l’environnement naturel.


Tu veux que le monde (des humains) change
pour que la progression se dirige vers davantage de bon sens et de justice ?
Change ton regard sur le monde.

Comment ?
En revenant à une juste estime de soi
(ce qui, par effets conséquents, solidifie le Soi,
qui n’est autre que le noyau de la graine germée ayant formé notre personne entière).


Pour comprendre, schématisons :
notre noyau intérieur est scindé en deux parts,
puisqu’on nous a conditionné à distinguer le bien, « bon, conforme et rationnel »,
d’un soi-disant mal prétendu « faible, irresponsable » (c'est-à-dire non-rentable).
Cette séparation arbitraire entre le bien et le pas-bien
biaise notre estime (naturelle, se produisant instinctivement)
et, par conséquent, notre jugement autant sur soi-même
que concernant ce qu’il se passe autour de soi.
Pratiquement, concrètement :
il y a des aspects de soi-même qu’on rejette, nie, dénie, refuse, contient et refoule
(notamment ce qu’on croit être inconvenant, mal ou nul au regard d’autrui).
Par exemple : beaucoup d’hommes passent leurs existences à lutter contre leur propre féminité,
pour convenir à un modèle social abstrait du masculin à la fois dominant, fort et rationnel.

Et la pensée devint duelle,
et notre jugement (estime) devint trouble et contradictoire,
notre regard ne portant plus que sur la carotte tendue, prometteuse de paradis… fiscaux.
Pour le reste, pour trancher et décider, il existe des lois, des règles, des théories à la mode,
la police, les juges, etc.

 


Relevons au passage que :
le désigné bon ainsi que la raison partielle ‒ douée en calculs et rationalisations ‒
ont été associé aux humains mâles,
afin d’assurer leur domination sur les femelles ;
femelles à qui ont été associé la faiblesse et l’irraison.
N’est-ce pas ce qu’évoque (au niveau littéral) la Genèse ?

De la hanche d’Adam, fils de Dieu,
qui s’ennuyait grave (pauvre roi n’ayant personne sur qui dominer),
naquit Eve,
pour satisfaire Adam,
pour se soumettre au mâle viril doué d’une rationalisation (ravageuse).
Eve, la pécheresse.

Et la société patriarcale fut,
soumise à une bande de dominants mâles programmant le Système, en secret,
tout en clamant la transparence, l’authenticité et la démocratie pour tous égaux.


En retrouvant la juste estime de soi,
notre noyau déchiré se ressoude,
s’unifie et se renforce (c’est une façon de dire. Ne pas s’attacher aux mots
mais en saisir la dynamique : en nous, un pouvoir d’auto-guérison)
.

Grâce à une juste estime de soi, on se sent bien dans sa peau, de vibrer juste.
Et l’activité mentale (mind, en anglais) mute en activité de l’esprit (spirit) ;
un esprit capable de critique objective sur soi (reconnaître ses limites et erreurs, par exemple)
et sur le monde (discerner ce qui vibre juste de ce qui est faux, illusion, leurre et contre-façon.)
L’esprit critique évolue de la sorte sur une lancée sage, lucide, constructive et sensée,
devenant capable de prendre de la hauteur sur les événements
et de maîtriser les soubresauts émotionnels conséquents à ces événements ;
émotion qui, comme l’estime, est, à la base (à l’origine) neutre et unifiée (polarités confondues).

Pour être en résonance, en harmonie, avec ce qu’il se passe d’instant en instant,
notre estime et notre émotion doivent se maintenir autant que se peut dans la zone neutre.

 


Voilà le travail que chacun devrait effectuer sur soi-même :
il ne s’agit pas de contenir ses émotions jugées à tort négatives (colère et peur),
mais d’apprendre à contrôler son comportement durant le moment d’émotion vive.
Par exemple : la peur du moment eu égard au « Covid-19 » est concrète car il y a danger ;
néanmoins, il s’agit de ne pas se laisser aller à supposer des choses, à angoisser,
à agir n’importe comment, à se laisser emporter par la panique,
par des idées noires ou saugrenues, par des sentiments dépressifs, etc.
(En ce cas, se rappeler la litanie de la peur).


Il ne sert à rien de dissimuler sa vérité sous son Ego (ses défauts et erreurs),
et de vouloir l’embellir, de positiver, de se mentir, de fabuler, de s’idéaliser, etc.,
car, comme un végétal, sa vérité (ce que l’on est) profite de la moindre craquelure du goudron
pour poindre et émerger, en brisant le mensonge bétonné, pourtant mis à jour quotidiennement.
L’énergie vitale, contenue par l’Ego, de s’épuiser à tricher pour le maintien d’une image.
Quelle idiotie !


L’estime est centrale en chacun de nous.
Notre jugement (haute faculté de la raison) repose sur nos estimations.


Je vais jusqu’à prétendre, aujourd’hui, que :
plus on reste dans la juste estime de soi quoi qu'il se passe autour,
plus on devient à même de supporter les accidents, chocs et mauvais traitements,
à l’instar d’un rescapé de camp de la mort par exemple.
(On parle en ce cas et après-coup de résilience.)


Une juste estime de soi nous maintient dans notre vérité ‒ notre énergie, notre vibration, notre élan vital ‒,
ce qui permet d’engager et d’entretenir des relations spontanées, saines et satisfaisantes,
nourrissantes, aimantes.


« … tu es divers selon les saisons, selon les jours, selon les vents ».
‒ A. de St-Exupéry


Une continuité (ou permanence) en soi-même permet de maintenir la juste estime de soi,
quoi qu’il se passe autour de soi,
et de rester relié au Soi unifié (noyau ressoudé).


Que se passe-t-il lorsqu’on maintient une juste estime de soi et du monde ?
Un processus commence, cela se fait tout seul :
on dépend de moins en moins du regard des autres, de leurs opinions et jugements,
on se détache de l’image de soi (par exemple, du besoin de plaire, de faire bonne impression, etc.)
Et l’Ego (Moi-je) comme l’intellect s’activent de plus en plus au service de Soi
animant toute notre personne : sensitive, instinctive et émotive.

Puissance d’être soi (fonctionnement harmonieux de notre personne).
Puissance de notre énergie.

La puissance énergétique est à distinguer du pseudo sentiment de puissance
que procurent l’argent, la hiérarchie, les titres, etc.,
car ce leurre (mental) de puissance a besoin d’asservir, de déprécier, de dévaloriser, d’inférioriser...
Mais la supercherie peut s’effondrer au moindre imprévu fâcheux.

La puissance mentale (le pouvoir du cerveau, disent certains) est comme un geyser dans une contrée,
alors que la puissance énergétique de l’être (que l’esprit apprend à maîtriser) est comme le volcan.

 


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