Penser IA

L’un des dangers (abordé*), à mon avis, concernant une utilisation abusive de l’IA
et des technologies numériques nous vient du fait que l’IA triangule de plus en plus nos relations
et donc, indirectement et par conséquent, nos comportements individuels et collectifs.


Un autre danger, à mon avis encore plus grave et inquiétant,
vient du fait que nos esprits (activités mentales, intellectuelles)
vont être comme moulés et façonnés par l’IA.

Par exemple : lorsqu’on fait une recherche sur le Net, il faut taper des mots-clés ;
or, si on ne tape pas ce qui est programmé, on peine à trouver
et, surtout, on perd un temps insensé à chercher ;
à chercher en devant adopter le langage des robots (du moteur de recherche).

Prendre conscience que, au fil du temps, ce n’est pas l’IA qui s’adaptera à nous, à nos besoins,
c’est nous qui devrons nous adapter à son fonctionnement, à son langage et à sa logique binaire !
On finira par penser IA.

En continuant de la sorte ce "progrès", c'est-à-dire en renforçant l’intervention de l’IA
(assistants personnels, robots, machines et appareils du quotidien soi-disant intelligents, etc.),
bientôt nous penserons, nous réfléchirons, tous, à la manière IA ;
c’est-à-dire que l’on nous amène à penser d’une certaine façon
et uniquement en utilisant la logique primaire 2 + 2 = 4… euros.

Risque :
on va nous amener à penser de telle manière,
en nous suggérant quoi et comment décider
et, pire, comment solutionner nos questionnements et difficultés,
comment réussir nos objectifs induits, nos ambitions conditionnées, etc.

La boucle se boucle sur nos chaînes invisibles efficaces.

Et une nouvelle génération de semi-humains téléguidés se fit jour.


Se rappeler : l’humain est suggestible et il se laisse facilement influencer.

Comment peut-on, en sachant que l’humain est suggestible,
laisser l’IA prendre tant de place dans nos vies ?

Sous prétexte de « sécurité ».

C’est fou le nombre d’inconséquences graves que l’humain entreprend au nom de la « sécurité ».
Au nom de Sécurité, nous avons ni plus ni moins que ravagé la planète, son climat,
en tuant les autres formes de vie !
Au nom de Sécurité, nous nous auto-détruisons, confortablement assis devant nos écrans IA.

Réfléchir un instant : laisser penser IA à notre place,
alors qu’IA calcule des millions de fois plus rapidement qu’un humain,
c’est nous soumettre à quelque chose qui nous dépassera complètement ;
sauf, peut-être, à une poignée d’humains,
les dominants-commanditaires-investisseurs de cette Chose inanimée.
Ce sont eux qui veulent cette toute-numérisation, à tout prix.

Comment comprendre que,
de plus en plus de gens s’opposant à la 5G (notamment à cause des antennes),
ils en ont profité pour installer rapidement leurs antennes-relais pendant le confinement ! ?

Confiner la population,
et signer des accords litigieux (notamment avec le Vietnam),
défiscaliser les plus grosses entreprises,
continuer de répandre des pesticides,
de brûler et couper les forêts,
donner le feu vert pour la 5G,
etc.
Quelle lâcheté !
Quelle perfidie incroyable, tout en clamant prétendre agir « pour le bien de tous ».

Et les plus grosses fortunes ont encaissé des centaines de milliards
depuis le début du confinement !
Hein, quoi ?
… ?

Quelle envie de gerber !

Vive les maths, vive l’IA, vive Big Data, vive les richissimes !


* * * * *

La science mathématique souveraine

2 + 2 = 4.
Oui, lorsque l’on fige les choses,
et qu’on les abstrait de la vie en mouvement.

Voilà une des limites de l’enseignement public et aussi, de l’IA :
on veut, à tout prix, que 2 et 2 fassent 4
et, pire, que 2 et 2 feront toujours 4.
Et, de la sorte, on enferme l’esprit-en-devenir des enfants dans cette vision des choses.

Nous sommes confrontés, maintenant, aux limites de l’intellect.

Peu à peu, l’enfant considérera son environnement dans cet état d’esprit :
en voyant le monde comme une opération mathématique
(ce qui est déjà le cas pour la plupart des humains élevés sans IA, alors après ?)

Réfléchissons car bien que l’IA puisse calculer des millions de fois plus vite qu’un humain,
se rappeler constamment que l’IA ne sait rien de la vie car l’IA ne l’éprouve pas,
l’IA n’a pas de sensation, ni douleur ni plaisir.
L’IA ne ressent pas le lien entre toutes formes de vie.
L’IA ne vibre pas, ne pulse pas, n’a pas de cœur.

IA = intelligence d’une machine à calculer.
Rien de plus.

L’Intelligence, l’esprit, se doit d’accepter la part indéterminable,
incalculable et imprévisible des phénomènes,
en se rappelant que la vie est mouvement constant,
ce qui provoque d’incessants changements.
Aujourd’hui n’est pas hier ;
et aujourd’hui n’est pas demain, pas encore ;
et aujourd’hui ne dit rien d’après-demain.
Tout ce que nous pouvons faire, c’est de vivre au mieux aujourd’hui,
en plantant, semant, des graines de vie sensées, saines, pour après-demain.


Exemples pratiques pour illustrer le propos : prenons quatre allumettes.
Je limite mon champ de vision à ces quatre allumettes.
J’arrête le temps (abstraction) et, idiot qui ne convient pas l’évidence : 2 + 2 = 4.

Maintenant, je prends quatre graines.
Les posant sur la table, ouf, ma certitude se voit confirmée : 2 + 2 = 4.

Mais,
voilà ce qui oppose la pensée logique uniquement rationnelle
à la vie avec sa part irrationnelle et imprévisible :
je prends mes quatre graines et je les mets en terre.
Il y a très très peu de probabilités qu’après quelques jours 2 + 2 fassent toujours 4, n’est-ce pas ?

(J'avais donné un autre exemple : 2 couples partent en voyage, 2 + 2 = 4.
Mais qui sait s'ils rentreront les 4 ensemble ?
Peut-être une des femmes, ou les deux, tomberont enceinte ?
Peut-être qu'un des couples va se séparer ?
Peut-être qu'il y aura un accident et qu'un ou plus mourront ?
Donc, en vrai, on ne sait pas si 2 + 2 feront 4, car ce n'est qu'une possibilité.)

En comprenant ces différences élémentaires entre la vie et la logique mentale,
qu’un enfant d’~10 ans peut comprendre,
on prend conscience de la médiocrité de l’enseignement proposé aux enfants
et aussi, du danger important pour nos esprits que représente l’IA.

2 + 2 = 4 amène l’enfant à mobiliser uniquement son intellect (au détriment de ses sentiment
et sensation et instinct et intuition)
tout en lui conditionnant l’esprit à tout calculer, marchander, vendre, acheter, économiser, etc.

2 + 2 = 4 façonne l’esprit à ne pas considérer l’impondérable, ni le vivant imprévisible et pulsant.
Quand l’imprévisible intervient, l’esprit uniquement logique s’affaire comme un dément
pour que la situation redevienne figée et contrôlable, comme avant,
pour que 2 et 2 fassent de nouveau et encore, et pour toujours, 4.


En résumé

Pour les mathématiciens et autres intellectuels déconnectés de leurs ressentis et du vivant, 2 + 2 = 4,
et leur vie repose sur cette croyance limitante qu’ils s’imposent pour la gloire de l’intellect, du cerveau !

Pour un humain sensible au vivant, à ce qui est (naturel),
pour toute personne en relation directe avec la Nature et donc, avec ce qui vibre,
qui sait ce que feront 2 + 2 ?
Tout au plus, aujourd’hui, là, en ce moment, 2 + 2 = 4 ;
mais demain ?

Saisir cela c’est saisir le danger d’une emprise limitante sur nos esprits,
ce que permet la toute-numérisation et l’IA.

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Note et liens

* Sécurité intruiste (l'IA triangule nos relations)
+ Esprit sport
+ clip Radiohead : 2 + 2 = 5


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