Esprit sport

Le sport, c’est avec l’esprit qu’il faut en pratiquer.

L’esprit ne fonctionne pas uniquement de façon linéaire :
une réflexion après l’autre, une réflexion en amenant une autre, etc.
Par exemple : pour penser D, l’esprit n’a pas forcément besoin de commencer par A
pour se diriger vers B, puis vers C, pour, enfin, pouvoir considérer D.
L’esprit ne procède pas que de façon linéaire, 2 + 2 = 4
(alors que 2 graines de courge + 2 graines de tomate, semées en terre,
donneront moult légumes, par exemple),
ni ne pense que de façon linéaire, genre : pour parvenir à ça, à un but,
il faut forcément passer par ces étapes, à l’instar de la hiérarchie professionnelle.

L’esprit peut, également, procéder par bonds*,
notamment pour apprendre et comprendre,
en reliant d’un fil arachnéen ce qui a lieu de l’être, pour en retirer l’important.
Par exemple : l’esprit peut bondir de A à D, directement, sans avoir à passer par B ni C.

Parfois la logique linéaire est nécessaire, la rationnelle démarche scientifique,
alors que d’autres fois vaut mieux bondir en suivant sa propre logique et son intuition.

L’esprit peut donc penser de façon linéaire (début-milieu-fin)
comme il peut aussi, si souhaité, bondir d’un élément à un autre,
d’une situation à une autre, d’un souvenir passé à un événement présent,
d’une idée asiatique à une idée occidentale, etc.

Une image, une allégorie, pour saisir et stimuler l’esprit sport :

Comme en sport d’équipe, basket ou handball,
il s’agit d’entretenir un esprit de groupe ;
c’est-à-dire de s’efforcer à une vue d’ensemble.
Dans une équipe, chacun y tient sa place : qui au but, qui devant, etc.
Chacun y est important, mais le jeu interactif du groupe est essentiel.
Chacun doit porter son attention à son jeu tout autant qu’au jeu global.
Si dans l’équipe il y a discorde ou mauvaise communication,
la force et la stratégie de l’ensemble en pâtit. 

Et, en même temps,
comme en sport individuel, par exemple en gym artistique,
l’esprit doit rester souple et agile, flexible mais solide,
capable de faire des bonds, des pirouettes et autres,
ainsi que de réfléchir de façon indépendante.

L’esprit doit pouvoir penser par lui-même
et aussi, il doit parvenir à penser avec les autres,
ni pour ni à la place des autres, mais avec (lorsqu’on est en groupe).
Pour le dire autrement,
l’esprit doit être capable de se la jouer solo comme social ou mieux, amical.

Un esprit qui s’exécute en se référant à des dogmes et théories qui ne lui sont pas propres,
nie et rejette, en quelque sorte et inconsciemment, l’âme d’où il a émergé.

Personne d’autre que soi,
ni papa-maman ni pape ni président ni savant,
ne peut savoir ce qui est bon pour soi.
Tout au plus et au mieux,
Ceux-qui-savent suggèrent ce qu’ils croient être bon pour eux-mêmes,
c’est-à-dire qu’ils imposent aux autres leur façon de voir le monde,
ainsi que leur façon de penser, leur rythme, leur culture, leurs plaisirs, etc.

L’esprit n’a pas besoin de s’encombrer de chiffres, de sommes,
ni de mots savants, de règles de conduite, d’interdits et autres foutaises.
Tout cela, au contraire, l’alourdit, l’abrutit, le ralentit, le détourne du Soi
et, surtout, cela alimente d’incessants conflits intérieurs
entre l’être et le besoin de paraître adapté avec l'ambition de richesses,
entre l’élan des aspirations profondes et la peur de perdre de sa sécurité…

Comment un esprit encombré peut-il maintenir un contact limpide avec l’âme ?

À un esprit encombré,
que lui reste-t-il comme place pour apprendre de nouvelles choses ?
Peut-on remplir un verre déjà plein, en évitant le débordement ?

L’esprit a besoin de se sentir léger et le plus vide possible,
comme le sportif se vide la tête avant une compétition ou un match.

Les personnes ayant besoin d’un cadre rigide, d’une discipline ferme par exemple,
n’ont qu’à concevoir elles-mêmes leurs propres théorie, méthode et rituel ;
de la sorte, la discipline sera adaptée à la nature et au rythme de leur personne,
au lieu de tendre à devenir un modèle de normalité 4.0, le meilleur de l’année.


En société, avec les autres,
il s’agit de distinguer un petit-esprit d’un Esprit,
ce qui n’est absolument pas une question de diplômes officiels.
Il y a autant de charlatans es diplômés qu’il y a de charlatans sans diplôme ;
il y a autant de personnes capables d’aider chez les diplômés
que chez les profanes (non universitaires), par exemple.

Discernement.


Là aussi chacun a le choix :
soit de laisser son esprit au service de l’ego,
soit de mettre son esprit au service de l’être, du Soi profond.

Au service de l’ego, l’esprit se remplit de calculs et de rendez-vous "importants"
afin d’empiler davantage de capitaux à comptabiliser. "Jouissance" mentale.
Au fil du temps, l’esprit devient aussi gras et lourd
que le corps d’un cinquantenaire bourré de bières et de saucissons.
De façon obsessionnelle, ce genre de petit-esprit consomme des données
de façon boulimique, obnubilé qu’il est par la quête de savoir et de pouvoir.
Ce genre d’esprit insatiable n’assimile même pas, ou partiellement, les données.
Il agit pour l’image, les apparences, en cherchant à démontrer qu’il sait tout.

Au service de l’être,
l’esprit peut courir plus vite qu’un guépard,
sauter comme une puce (pour les détails) et bondir comme un renard*,
et il peut prendre de la distance et de la hauteur (sur les événements) comme un aigle.

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Notes
*Après environ 3 min., je suppose qu’on comprend la raison de cette vidéo
(d’un peu plus de 5 min.) :