Sans argent, mourir

L’argent,
pas en lui-même,
l’obsession d’en avoir, et ce qui va avec,
ça pourrit le cœur ;
puis, la tête.

Il y en a même qui vendent leurs âmes à l’autre, le cornu,
finalement plus fun, sexy, fantaisiste et imprévisible que le barbu.
Enfin, dommage quand même pour leurs âmes.
Bah, c’est leur affaire.

À se demander si, dans leurs pupilles,
des gens n’ont pas une pièce de monnaie
au travers de laquelle ils voient le monde,
avec des œillères.
Oui, la totale.
Et dans la tête,
à la place des neurones,
des capitaux, des intérêts,
des assurances vies, après-vie,
avec des plans épargnes,
et des projets pour encore, au moins, pfiuu, 500 ans.

Évidemment que si tu abordes un sujet tel que la mort,
ça casse l’ambiance,
mais ça ne les empêche nullement de se soucier de l’argent,
et de continuer à planifier, comme d’hab.,
pour encore des siècles et des siècles.
Âme-haine.

Peut-être que, depuis l’au-delà,
on peut continuer à gérer et vérifier ses comptes. Sûrement.
Qui sait avec le e-banking et une super méga bonne assurance ?

On n’arrête pas le progrès.
Pas même la mort.

Faut juste éviter d’en parler, de la mort, c’est sale, burk, comme la terre.

Si, de la poussière nous venons,
c’est bien dans une banque à dollars que nous retournerons.

Bingo ! Voilà le but, le sens, de la vie :
agir en sorte d’être réincarné en dollars.

Imaginez l’horreur, le cauchemar :
être réincarné en roupies indiennes !

😱

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