Le prix d'hier

Dans « prière », on peut entendre « prix, hier ».
Le prix que nous n’avons pas réglé hier ?

Droit de s'approprier

Prendre ne devrait pas être une appropriation.

Prendre ne devrait consister qu’à disposer de ce dont on a besoin ;
puis, de laisser le reste.

Associations de situations :

Prendre est comme l’acte de manger, par exemple ;
laisser, dans cette situation, implique de partager avec autrui l’excédent de nourritures
et aussi, de déféquer (redonner à Terre-Nature ce qu’on a pris).
Alors que de s’approprier est comme de manger, manger encore,
bouffer en étant entouré d’affamés aux yeux exorbités,
en s’assurant que les restes du repas seront jetés à la poubelle,
et en ne ressentant plus le besoin d’aller chier.

Z Maracas, la mer

Sa majesté la mer,
de Zoufris Maracas :

Démangeaisons intérieures

Viens, partons, marchons.

Avancer

Allons au-devant de la Mort

en appréciant chaque instant de vie,

chaque expérience, rencontre, repas, pas.

Déposons nos peurs irrationnelles dans une décharge.

Libre de ne pas l'être

Le simple fait de parler de « liberté » révèle le sentiment (au sens d’impression générale) :

celui de se sentir comme en prison, privé de liberté.

Quand on est libre, on n’en parle pas.
On n’en ressent pas le besoin.

La liberté, elle se vit, s’éprouve à chaque instant.

Au sein du Système, dans nos sociétés « incivilités, tolérance zéro »,
un citoyen ne représente qu’un élément ‒ occupant tel poste de travail, tel rang social,
avec tel revenu permettant un tel mode de vie, etc. ‒ parmi d’autres éléments bien éduqués,
propres et polis, conformes, obéissant aux lois et règles institutionnelles.

Est-il possible d'être à la fois un bon citoyen, civilisé, et à la fois un individu libre ?

Relation à double-sens

La relation permet la vie.
On existe grâce aux interactions soi/monde, soi/les autres.

Sur une route de goudron sanctifié la circulation défile à double-sens,
comme nos discours orientés dans un sens…
alors que nous agissons dans le sens inverse à nos discours.

Par exemple : depuis quelques années,
la distribution des sacs plastiques dans les magasins a été limitée,
et on nous rend attentif à l’excès de plastique souillant l’environnement naturel
aussi, chaque année, en toute logique rationnelle^{label Qualité-Management},
la production du plastique devrait... diminuer,
euh…, non, elle augmente !

Ment temps

On n’échappe pas à ses mensonges,
ils finissent toujours pas nous rattraper,
d’une façon ou d’une autre, à un moment ou l’autre.

Le Temps a le temps.
Le Temps prend son temps.
Le Temps évolue à son propre rythme.

Le Temps n’en a cure de nos horloges et calendriers.

Ah leurre

Voici quelques extraits du  Livre des leurres  de E. Cioran, écrit vers 1936.
Comme quoi,
l’essentiel évolue beaucoup plus lentement que l'éphémère forme des apparences.
(Les présentation et mises en caractères gras sont de mon fait)

J’ai trop souffert pour que certains bonheurs ne me soient insupportables.

Ne-pas-penser

- Yo, j’aime bien te trouver ici quand j’viens. Tu vas bien ?

- Salut, j’suis v’nu ici rêvasser un moment.
T’as vu l’aigle, là-bas ?

- Mmmh, l’es libre, lui.

Tout en choix

Jules, 17 ans, a l’impression d’avancer le long d’une gorge serrée
en suivant un fleuve bourbeux nommé Conditionnement.

Jules se sent à l’étroit dans ce passage où,
par moments, ses épaules frottent les parois rocheuses.
Il s’y déverse une pluie incessante d’injonctions et de recommandations.
Pré écrit et programmé, l'horizon y apparaît sur des écrans.

Boule de liens emmêlés

En plus de nourriture terrestre, le nouveau-né a besoin de relations,

de recevoir-ressentir au moins un lien affectueux.

Ensuite,

l'enfant se construit à partir, au travers et grâce aux relations qu'il entretient avec son entourage.

L'humain n'est pas uniquement un corps de chair, d'os et de muscles,

il est également un amas de fils relationnels plus ou moins emmêlés.

L'humain commun se soucie peu de ses fils reliant aux autres et à l'environnement naturel.

Doucement derrière

Mon passé me pousse sans ménagement...

en avant !

Sur et à propos de quoi vais-je me plaindre dorénavant ?

N’y a-t-il plus moyen de larmoyer sur son triste sort

en ressassant sans cesse la douleur de ses blessures ?

Devoir faire le deuil de son malheur !