La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 20 mai 2020

Aimer ou vouloir aimer


En relation,
plus je veux, moins je suis dans l’échange avec autrui
de nourriture saine, épanouissante ou apaisante.

Plus je veux, plus mes relations deviennent conditionnelles,
débouchant forcément sur « content » ou « mécontent ».
Dynamique perverse du gagnant/perdant
ainsi que du supérieur/inférieur.

Lorsqu'une relation, une sympathie, se noue,
ce n’est pas une question de volonté mentale,
mais une question tripale, cellulaire (une volonté provenant du corps sensitif, instinctif et émotif).

Lorsqu'une relation s'établit par la volonté mentale de l’une des deux ou des deux personnes,
c’est qu’il y a une intention tue sous-jacente, un intérêt commun (collègues de travail, par exemple)
ou une attirance non-avouée, un besoin affectif et/ou sexuel insatiable ou déviant,
un plaisir pervers à tenir autrui sous son emprise, etc.
Et la relation, plus ou moins rapidement, tournera vinaigre.

Les interférences relationnelles nuisent à chacun.
Tensions nerveuses.
Incompréhensions.
Déceptions.

Du moment où on se met à vouloir quelque chose,
c’est comme si on figeait les choses de la Réalité naturelle et vibrante
qui, Elle, poursuit son mouvement qui change les choses.

C’est dingue comme les phénomènes nous contrarient... l'Ego
puisque, vous l'aurez peut-être constaté en vous-même et autour de vous,
on se met à vouloir ce que l'on n’a pas et que l'autre a. Par exemples :
- on est brun, frisé, et on aurait voulu être blond à cheveux lisses ;
- on est célibataire mais on veut trouver le partenaire-à-vie ;
- on est marié mais on ne peut empêcher Popol de vouloir goûter aux fruits défendus
d’autres jardins, ce qui renforce la fausse-estime de l'Ego, ainsi convaincu de sa virilité ;
- un prêtre qui se veut pur et chaste lutte, en fait, contre son élan sexuel contenu et immoral ;
- une maîtresse veut devenir l'épouse à la place de l’épouse de son amant
qui, lui, promet vouloir qu'elle devienne son épouse à la place de son épouse,
mais qui, pourtant, reste avec son épouse, ne la considérant, elle,
dans les faits (discordants du discours), que comme sa maîtresse (ou amuse-Popol).

Que se passe-t-il lorsqu’on veut ce que l’on n’a pas ?
On ne fait pas attention et, par conséquent,
on n’apprécie pas ce que l’on a à disposition.

Se rend-on compte, chacun, que de vouloir crée notre propre enfer,
nos insatisfactions et souffrance intérieures ?

Plus je veux et moins je me sens satisfait de ce que m’apportent les autres,
jamais comme Moi-je veux.

"Moi-je-veux", non seulement nous fait aller à l’encontre des courants naturels et spontanés d’amour
(notamment en nous abstrayant de la Réalité et donc, des interactions directes, spontanées)
mais en plus cette volonté mentale nous égare de nous-mêmes, de notre centre intérieur,
ce qui génère des interférences toujours plus importantes en notre Lien à Tout
et, par conséquent, ce qui rompt le charme vibrant d'amour.

Et le relationnel devint sous conditions que "Moi-je-veux" soit content.


Réalité naturelle en mouvement,
les Ciel et Terre n’en ont cure de ce que veut ou ne veut pas un humain
(et nous sommes plus de 7 milliards à vouloir que… !),
sauf, peut-être, si cette volonté est tripale, c’est-à-dire reliée à Leurs Volontés.


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Note
* "Moi-je vouloir" provient de notre image de soi (Ego) et de notre activité mentale.
La volonté de l’Ego est un produit de notre imagination et de notre capacité d’abstraction (du Réel).
L’imagination devient morbide lorsque son activité nous abstrait trop et trop souvent du Réel en mouvement.
L’imagination, comme le reste en nous-même, doit rester reliée et en communication constante avec le Réel (naturel).
Beaucoup trop d’humains croient que le bonheur s’obtient par la volonté et la satisfaction des faux-besoins de Moi-je,
alors que le bonheur ne peut que s’éprouver en contact direct et physique, sensuel, avec les autres (toutes formes de vie)
et avec l’environnement naturel (extérieur) en mouvement perpétuel.

Liens
* Volonté d’cochon


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6 commentaires:

  1. Jamais content !! https://www.youtube.com/watch?v=5JnkHpt_DUc

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    1. :) (Vi sera contente, aussi)
      Sympa, je redécouvre A. Souchon (d'écouter les paroles).

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  2. Je pense que toutes les relations ont cette qualité... mais on s'en éloigne...

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    1. Ben Miche, te voilà prise en flagrant délit de positivisme
      :))
      De sûr, "on s'en éloigne"

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  3. Très questionnant et passionnant. La volonté, toujours et encore fout son grain de sel. Celui de la vie ?

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    1. La volonté du ventre, oui, celle reliée à la Volonté (du Ciel, de la Terre et de la Nature, et de ce qui dépasse notre entendement), oui, un grain de sel-de-vie.

      Selon mon expérience de jeune vieux (et non selon les théories), étant un cérébral-qui-se-soigne, la volonté mentale (genre : qui veut peut) est graine de démon (on se crée son propre enfer) ou de dément car c'est une volonté qui nous fait croire agir, alors qu'on évolue dans l'abstraction...

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