Dans leur bulle spéculative dorée,
suite à un brainstorming de formules convaincantes,
"ils" pensent sûrement à divers nouveaux plans de « croissance » d’avenir,
se présentant sous forme d’équations évasives,
grâce à des stratégies mises au point par un algorithme IA incroyablement innovant.
Leurs tambours, protégés-sécurisés sous plastique opaque indéchirable,
restent rangés dans le carton n° 666’541, lui-même glissé dans un coffre-fort à toute épreuve.
Soucieux et sérieux, "ils" travaillent dur du ciboulot :
pour calculer les probabilités de renforcer leurs pouvoirs,
notamment de nous faire plier l’échine en nous employant à satisfaire leurs caprices sophistiqués.
"Ils" idéalisent une reprise bénéfique-pour-tous de la « croissance » de Progrès et du PIB,
absolument vitaux, selon eux, pour notre bonheur-demain-sera-mieux.
« Authenticité », « transparence »,
beuglent-ils avec conviction affichée sur leur masque-persona brillant,
mais pas transparent.
En société-spectacle, devant les médias et l’opinion publique,
"ils" feignent la compréhension du peuple, des moins fortunés. Mais quelle empathie !
"Ils" feignent l’abnégation, ce qui n'est que mots,
en prétendant agir pour notre bien, souci proclamé prioritaire.
En feignant notre protection,
"ils" partent du principe que l’État de droit est comme papa,
un papa-qui-sait-tout ; alors, les inférieurs, hein,
obéissez sous peine de verbalisations et plus, si couilles.
Feindre la générosité
et aider les banques et multinationales à nous endetter, sous leur caution de garantie.
Quoi de mieux pour nous tenir dociles, à leur service ?
Peut-on faire ce qu’on veut quand on est endetté ?
Peut-on désirer un autre mode de vie, moins consumériste, quand on est endetté ?
Peut-on travailler moins pour passer du temps avec ses proches, quand on est endetté ?
Ça parle de « résilience » à tous vents.
Pourquoi, au fait, depuis quelques mois déjà, parlent-ils souvent de résilience ?
Rêver de « résilience générale »
est comme attendre le chargement précieux d’une charrette
qui n’aurait pas encore été attelée,
les bœufs n’ayant pas semblé indispensable aux exécutants des ordres ;
eux-mêmes des porcs obéissants au doigt et à l’œil, sans jugeote ni initiative personnelles,
qui ont fini par manger les bœufs d’être trop ivres pour conduire jusqu’au supermarché ;
c’est pourquoi la charrette, dépourvue d’un moteurécologique assisté IA,
reste et restera où elle se trouve, avec son précieux contenu.
C’est fou,
ces fous d’équations ne saisissent pas une situation logique primaire, de base :
sans bœuf, pas possible de déplacer la charrette ni, par conséquent, son contenu.
Précisons à leurs fins que, dans cette affaire, les bœufs illustrent l’émotion,
et que la résilience s’effectue, ou ne s’effectue pas,
à la suite d’un survenu ayant bouleversé l’émotion (intensité insoutenable, choc),
voire ayant traumatisé* la personne, bloqué son fonctionnement global.
SVP, les "supérieurs" et les médias :
merci de ne pas employer des termes dont vous ne semblez pas saisir le sens,
tels que « résilience », « empathie », « solidarité », etc.
Par exemple, comment être solidaires alors qu’on doit adopter, je cite :
« des gestes barrières » les uns vis-à-vis des autres ?
Barrières,
comme murs, cloisons, frontières.
Barrières et solidaires.
Cet oxymore rime.
Cet appel à la solidarité, en ce moment de confinement, ne veut absolument rien dire,
sinon de rechercher une pseudo solidarité par Internet,
que contrôlent Big Data et ses serviteurs du GAFAM,
pour que…, ouiii, demain soit mieux…
mieux pour "eux".
Lol, une bonne blague pour la route, en attendant de sortir, enfin, la voiture du garage :
Croyez-vous vraiment, en votre for intérieur,
que des mégalomanes ayant les pouvoirs que procurent l’argent et leur notoriété influente
vont lâcher leurs trains-de-vie supérieurs et ambitions
par souci du bien des moins fortunés d’entre nous,
qui, par ailleurs,
sont considérés et accusés ouvertement d'être des fainéants voulant freiner Progrès ?
Note
* Un traumatisme est conséquent à de la violence et/ou de la souffrance psychologique et/ou physique insoutenables.
Un traumatisme désigne la déconnexion entre l’esprit et le ressenti. L’esprit se déconnecte du corps.
Il s’ensuit une perte de mémoire qui peut aller de quelques minutes à plusieurs heures.
Un traumatisme provoque comme un trou noir dans la mémoire
dû à l’absence de soi en soi-même.
C’est comme si on était resté hors sa peau sensitive et émotive durant la situation insoutenable.
Un choc émotionnel n’expulse pas (c’est façon de dire) l’esprit hors du corps,
il n’y a donc pas de perte de mémoire. On se souvient du survenu terrible ou violent.
Rappel : des personnes ont traversé des années d’horreur (par exemple, dans un camp de concentration).
Une fois terminée la situation insupportable, les rescapées se sont plus ou moins remises
en état de fonctionnement, le plus souvent en se faisant aider par un psychothérapeute
ainsi qu’avec un traitement médical (anti-dépresseurs, anxiolytiques, calmants, somnifères, etc.)
Certaines, rares, de ces personnes ont rapidement retrouvé un mode de fonctionnement efficace
voire même, sont parvenues à être d’autant plus actives et créatives qu’avant les événements difficiles.
C’est en observant ces personnes qui ont vite rebondi, une fois libérées,
que notamment Boris Cyrulnik a employé ce terme de « résilience ».
Je réexplique ceci car la résilience ne se commande pas, ne se programme pas, ne se modélise pas.
Il n’existe pas et ne peut exister une méthode pour être résilient,
et encore moins, je pense, pour qu’un peuple soit résilient.
On ferait mieux d’éviter les situations horribles, violentes, et les actes inconséquents,
plutôt que d’évoquer un espoir de résilience pour… qu’on rationalise leurs irrémissibles décisions ?
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Non, je ne crois pas que les nantis, et les autres d'ailleurs, vont changer en leur fort intérieur.
RépondreSupprimerPour ceux-là le changement va s'imposer de l'extérieur.
Rien à voir, encore que... le lien d'un article quand je l'ai vu, j'ai de suite pensé à toi... ;))
https://framasphere.org/posts/9213250
Pour certains, "le changement va s'imposer de l'extérieur".
Supprimer:) Merci !
Bien vu pour l'Hermite ;)
Tu tapes dans l'sentiment, là, Miche.
Depuis une trentaine d'années, un nombre impressionnant de jeux de tarot,
chacun de le redessiner à sa façon. J'en ai vu pas mal.
Celui-là (ton lien), je trouve qu'il a quelque chose, une ambiance.
J'aime bien, à regarder.
Le hic de ces tarots, c'est qu'ils ne "parlent" qu'à leurs auteurs.
Le Tarot de Marseille = langage universel
:))
Agréable journée à toi
Je n'en peux plus de les entendre parler pour ne rien dire, remercier les soignants, les caissiers, les enseignants etc alors qu'ils n'en avaient rien à faire quand les hôpitaux étaient en grève, que les gilets jaunes étaient dans la rue. Marre aussi de voir, d'entendre leur incapacité à gérer cette crise, on lance des paroles en l'air et pouf on voit ce que ça donne. Mince, ça donne rien ! On recommencera demain ! Et puis on prépare un nouveau parti qui rassemblerait plusieurs partis, comme ça on pourrait continuer à berner les gens, mais si on pense à vous ! On n'oubliera personne !
RépondreSupprimerTu fais bien de relever cela, Vi (3 premières lignes)
SupprimerMarre, oui, y en a marre...
Je n'écoute même plus ce qu'ils disent ... à cette heure je n'ai pas mis les infos depuis lundi soir ....Y en a marre oui !!!!!!!
Supprimer:)) (itou, j'lis quand même les gros titres)
SupprimerLes mots sont une matière à communication et en effet on s'en empare, on s'en pare et pour le reste bah on fait comme avant ? Ou pas...
RépondreSupprimerComme dit l'adage : l'avenir nous le dira
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