La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

vendredi 27 mars 2020

Relation intérieure/extérieure


Plus on se fuit soi-même
et plus on cherche à l’extérieur de soi
ce qu’on s’efforce d’ignorer de soi.

Ce qu’on s’efforce d’ignorer de soi ‒ nier honteusement, refouler ‒
contient pourtant le fluide vital de notre essence.

Notre fluide se voit canalisé, dévié, contenu par des barrages intérieurs,
construits par notre volonté de contrôle et de domination.

D'où vient ce "besoin" de se sentir supérieur ?




La vie d'un humain pourrait se résumer en un seul mot : relation.

Chaque humain représente une trame constituée de relations.
Se rappeler ses premiers mouvements de vie :
son élan innocent et sauvage attiré par l’Amour, comme une plante par la lumière.

L'humain n'a pas besoin que de nourriture solide et goûteuse, frites, steaks et alcools.
Le respect de ce qui est  (sous toutes ses formes)
permet des relations qui nourrissent l’âme et l’esprit.


S’égarer.

S’égarer loin de Soi, de la Source de son élan de vie.
Et l’esprit de se disperser, déconnecté de l’âme,
excessivement anxieux des provisions stockées dans des cases numérotées.
Et la raison de s’exalter dans l’abstrait, loin du sentiment culpabilisant de s’égarer.


Relations, interactions, liens, échanges d’énergies : se nourrir réciproquement.
Et chaleureusement, tant qu’à faire.


Nous n’appliquons pas le b.a.b-a de la relation,
c’est pourquoi l’humain ne progresse pas. Au contraire…
À ce niveau primaire des choses de la vie, la technologie ne nous aidera en rien ;
si toutefois, voyons le verre à moitié plein,
à nous égarer davantage, pour la gloire du Moi-je déconnecté du vivant.


Entretenir une relation, qui se renouvelle au fur et à mesure des instants,
n’est possible que lorsqu’il se tisse une continuité en soi-même, une permanence en notre présence ;
or, à l’extérieur, dans le monde de la matière, tout est impermanent, amovible, changeant.

Notre personnalité est multiple, au minimum duelle : un moment gentille, un moment sarcastique,
toujours en fonction du survenu extérieur, et de l’intérêt d’autrui pour notre image,
car l’humain égaré se nourrit de son image et de ce qui vient conforter ses idéaux et certitudes.

Il est possible de maintenir une certaine continuité en soi-même,
condition pour développer une personnalité propre, stable, unifiée (consciente de ses contradictions).

Moi-je est impermanent, pris dans le courant apparent des formes. Moi-je n’est pas fiable.
Il s’agit de chercher, en soi-même, ce qui reste permanent au fil du temps, quoi qu’il se passe dans le monde.


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