Plan et imprévu

Admettons quelques minutes que les événements actuels fassent partie d’un plan.
C’est une possibilité (considérer l’Histoire, Néron brûlant Rome par exemple).

Un plan, une stratégie, une structure, une construction,
tout cela est calculable et donc, prévisible, déterminable à l’avance.
Cependant, durant la mise en pratique du plan établi ou de la théorie,
dans l’action vient toujours interférer l’imprévu, l’indéterminable, le hasard
ou encore, une erreur, une faiblesse, un doute, une hésitation d’un des exécutants…

S’il est question d’un plan qui se met en place, en ce moment,
‒ selon plusieurs présidents il s’agirait d'un « Nouvel Ordre Mondial », dit aussi « pensée unique » ‒,
la seule espérance que peuvent avoir certains d’entre nous d’y échapper, me semble-t-il,
réside dans l’imprévisible.

Soyons imprévisibles.

Soyons créatifs*.

Il est temps des miracles.

Autrement, il va falloir se contenter d’obéir et surtout, s’adapter…
à leur volonté, à leur vision d’un ordre unique en ce monde.

* * *

Dans tous les cas, que le virus fasse partie d’un plan ou non,
le choix de chacun s’est considérablement restreint, d’un coup !

Deux options se détachent en ce temps de guerre contre l’abstrait :

- Faire confiance "aveuglément" et obéir.
Comment agir autrement dans une guerre contre des microbes ?
Je relève au passage que rien de concret ne nous permet de reconnaître et d’identifier l’ennemi,
il s’agit donc d’une guerre que seuls les experts peuvent mener, ceux ayant créé les adversaires.

- Accepter que "ce qui fut" s’est achevé (par une débâcle) et que ceux ayant pensé ce monde
ne peuvent tout simplement pas prendre le recul nécessaire pour reconnaître leur démence,
trop pris qu’ils sont à colmater les fuites et à appliquer des pansements,
en sauvant leurs images, propriétés, prérogatives et pouvoirs de décision.
En ce cas, je ne vois pour l’instant qu’une seule échappatoire : l’imprévisible.

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Note

* Être créatifs et non pas seulement inventifs :
l’imagination ne peut que s’inspirer du connu, du passé
aussi, par l’imagination l’humain ne peut qu’inventer et redécouvrir.
Ce sont nos inventions qui nous ont amené dans la situation mondiale actuelle.

Être créatifs, au sens plein du terme, invite à penser et agir de façon à se surprendre soi-même.

Sans laisser mourir "ce qui fut", on ne peut pas être créatif.

Aller de l’avant, accepter la part d’inconnu angoissant et aussi, sa part prometteuse,
en tenant compte de son sentiment général (impression sur la situation globale),
en étant à l’écoute de son intuition
ainsi que de toutes nos fonctions ‒ sensitives et instinctives, émotives et intellectuelles ‒,
avec un état d’esprit s’efforçant de saisir ce qu’il se passe et de trouver les moyens d’y exister
et, quand possible, d’y remédier (notamment à nos erreurs de mode de vie).

En nous, en chacun, nous avons du potentiel qui reste latent,
qui ne se manifeste et ne se déploie qu’en cas de stimulation et de nécessité
(événement extérieur nécessitant de penser des moyens d’y faire face, par exemple).

Mourir à ce que nous avons été,
à ce que nous avons cru, à nos idéaux,
à notre désir de bien-faire conforme et civil,
afin de stimuler notre créativité latente,
qui n’attend que ça, de s’activer.


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