Trouble en troubles

 
Comme relevé, la psychiatrie ne fait aucun progrès depuis plus de 100 ans.
Régulièrement, elle renomme, "re-classe" les psychopathologies.
Par exemple : un maniaco-dépressif se dit aujourd'hui un bipolaire.
Néanmoins, l'unique question essentielle (à mon avis) reste à solutionner : comment accompagner
sur la voie de la guérison (meilleur équilibre) un maniaco-dépressif, par exemple, (rôle de la médecine) ?
On n'en sait pas plus à ce sujet, sauf qu'il y a des médicaments à prescrire.

Une psychopathologie, à une époque, désignait une maladie mentale.
Logiquement, un psychopathe désigne une personne souffrant de troubles mentaux, psychiques. 

La maladie mentale "névrotique" n'est pas grave dans le sens que la personne peut se soigner
(psychothérapie, par exemple) et, surtout, elle reste bien ancrée dans la Réalité. 

La maladie mentale "psychotique" est grave car la personne évolue en ne tenant pas compte de,
ou en transformant, la Réalité.  On peut dire (en simplifiant un maximum) que :
un psychotique a tendance à prendre sa réalité pour la Réalité.

Remarque : nous nous confrontons tous (la plupart, surtout en ville) à des psychopathologies diverses
au sens premier du terme "maladies de la psyché"; en effet, nous souffrons de névroses (pour le moins). 

Je ne sais si c'est dû au phénomène des tueurs en série, mais, depuis ~le début du siècle,
on parle beaucoup de psychopathie, plus précisément des psychopathes.
Il se trouve que, maintenant, on ne sait plus distinguer entre un psychotique "classique"
et un sociopathe, un tueur en série ou un psychopathe.

Au lieu de s'efforcer d'y voir clair en psychologie, c'est la confusion qui se généralise.
Et on découvre des études comme celles de A. Lobaczewski qui nous apprennent
et confirment que les psychopathes vivent "normalement" parmi nous,
et que plusieurs occupent de hauts postes dans la hiérarchie sociale.
Dans deux documentaires de 2010 traitant du sujet des psychopathes,
relatant des études et observations cliniques effectuées en Angleterre et aux States,
on apprend que seuls 15 à 20 % de la population estimée des psychopathes sont enfermés en prison
ou en hôpital psychiatrique. Donc, 80 à 85 % des psychopathes évoluent librement parmi nous,
dans toutes les couches sociales.

Un psychopathe (à la sauce du jour) ne tient compte ni de la Réalité (dont fait partie l'environnement naturel)
ni de la différence de point de vue entre un individu et l'autre, ni des lois sociales,
ni des règles éthiques et équitables (du vivre ensemble) ; il n'éprouve ni remord de conscience
ni culpabilité suite à ses actes insensés, parfois violents, criminels ; il est dépourvu d'empathie 
et, émotionnellement, il reste froid ou devient hystérique ; il ne peut pas se remettre en question
puisqu'il sait qu'il a raison ; il est incapable d'introspection ou de s'engager dans une analyse psychothérapique ;  etc.
Ce sont clairement des symptômes et comportements de psychotique.

Un psychopathe-du-Progrès souffre et évolue en pleine psychose (ne tenant pas compte
ou insuffisamment de la Réalité, de Ses fonctionnement et cycles naturels, de Son rythme, etc.)
Un exemple concret : un transhumaniste voulant imposer aux humains de devenir des cyborgs
entretient clairement une intention psychotique, un rêve de dément voulant s'extraire de la Réalité
et, qui plus est, voulant imposer sa vision aliénée à tous, au monde entier !

L'importante différence que je vois entre un psychopathe et un psychotique
ressort du fait qu'un néo-psychopathe parvient à mener une vie "normale",
c'est-à-dire à s'adapter socialement, suffisamment pour passer inaperçu
(ce qui devrait poser questions notamment sur ce que permet la société).
Le problème (touchant chacun de nous) réside dans son état d'esprit dément
de vouloir changer la société pour qu'elle colle à sa représentation idéale du monde
et ce, au détriment du bon sens et de la santé générale tant physique que psychique.
C'est d'actualité, c'est ce qui se passe (si on continue de laisser faire) !
Des psychopathes décident pour le monde entier, par exemple de devoir se faire vacciner, sans raison.

À la différence du psychopathe moderne, le psychotique "classique" peine à s'adapter
au rythme social effréné et à ses codes, ainsi qu'aux exigences professionnelles de performance.
Une personne psychotique évolue le plus souvent assistée, soit par un proche, soit par un tuteur,
soit par une institution sociale. Le psychotique "porte" une camisole de force chimique,
médicaments (drogues) psychotropes servant à contenir ses élans et émotions,
ce qui annihile sa capacité de penser en le rendant physiquement apathique.

Le schéma imagé ci-dessous pour tenter d'y voir clair :

 

Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n'est pas que vous croyez ces mensonges
mais que plus personne ne croit plus rien. 

Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion.
Il est privé non seulement de sa capacité d'agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger.
Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez.

‒ Hannah Arendt 

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