La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

vendredi 8 janvier 2021

Du subconscient à l'inconscient

 
L’inconscient est Mystère.

Matière et vacuité ;
jour, visibilité, et nuit noire ;
conscience et inconscient ;
logique et alogique ;
raison et mystère…


L’inconscient se définit par rapport à la conscience.
Tout ce qui n’est pas conscientisé est inconscient.
Vaste, infini, insondable est l’inconscient.

À la place de l’image de l’île (conscience) au milieu de l’océan (inconscient),
on peut aussi visualiser l’univers : la conscience y serait la planète Terre
et l’inconscient engloberait toutes les constellations dont nous ne savons rien.


À savoir 

Durant le vingtième siècle,
les divers chercheurs en psychologie et psychiatrie ont emprunté deux voies d’approche différentes :
les uns ont étudié la psychologie par le biais des psychopathologies et des troubles psychiques,
alors que d’autres ont étudié la psychologie par le biais de la santé et de l’équilibre.


Distinguer le subconscient de l’inconscient

Lorsqu’il est question de troubles psychiques et de psychopathologies,
il est nécessaire de prendre en considération une troisième notion : celle du subconscient.

Il est important de distinguer le subconscient de l’inconscient
et ce, même si le subconscient désigne la partie accessible de l’inconscient.

Dans l’image de l’univers, le subconscient y serait la lune.

Dans l’image de l’île, le subconscient correspond aux rivages et aux bords de l’océan,
là où les personnes ne sachant pas nager peuvent aller car elles ont pieds, de l’eau jusqu’à la taille par exemple.
Depuis cette île, l’inconscient ne commencerait, vraiment,
que du moment où on perd pied et que l’océan devient profond,
là où il faut impérativement savoir nager.
Notons qu’on peut y aller en bateau sur cet océan, mais on reste au-dessus ou proche de la surface (plongée),
et les profondeurs de l’océan nous restent mystérieuses.

Lorsqu’on étudie un trouble psychique, une souffrance intérieure ou les maladies mentales,
il est préférable de ne considérer que le subconscient, en laissant l’inconscient de côté
ou, pour le dire autrement, en limitant l’inconscient au subconscient (aux rivages de l’océan).


Le subconscient est le lieu où nous tenons ce que nous avons refoulé et contenu ;
il s’y trouve nos frustrations (profondes), nos élans bridés, nos éventuels traumatismes,
les facettes rejetées de notre personnalité, etc.
Le subconscient est un peu comme une décharge intérieure où l’on irait y jeter ce dont on ne veut pas.

Le subconscient peut être considéré comme une excroissance, une tumeur,
pas forcément maligne, mais encombrante.


Selon moi, notre conditionnement, notre civilisation,
fait pleinement partie des causes de cette excroissance psychique que désigne le subconscient.
Je veux dire que le culte de l’égo interfère et empêche l’écoute de l’inconscient,
inconscient relié à la Nature et au Mystère de la vie/mort.
Par nos volontés mentales et lubies égotiques, nous contrecarrons et détournons nos élans inconscients naturels ; suite à quoi, par conséquent, nos frustrations et blessures psychiques
(honte, humiliation, culpabilité) alimentent nos subconscients.


À retenir de ce propos

L’inconscient n’est pas une poubelle,
comme le sont devenues les plages des océans : nos subconscients.

Pawel Kuczynski


Notons qu’il ressort de plusieurs études, dont celle de A. Lobaczewski,
qu’on nous influence et manipule par nos subconscients (par exemple : les messages subliminaux,
la propagande après un choc émotionnel, etc.)


Se soigner par le subconscient, grandir avec l’inconscient

Répétons que connaître et conscience ont la même racine étymologique.
Ce que j’entreprends avec conscience ne peut que se révéler, tout au plus, inventif,
puisque la conscience, comme la pensée et les idées, reposent et s’inspirent du connu.
L’inspiration d’un créateur (au sens plein du terme) ne peut provenir que de l’inconscient,
puisque le créateur met en lumière au moins un élément nouveau (qui se révèle dérangeant
pour ceux se raccrochant au connu).
Comprendre par-là que l’inconscient est Mystère d’où peut "émerger" l’inconnu, l’impensé :
la véritable nouveauté, création ou découverte (qui bouleverse forcément).

Les seules voies d’accès conscientes pour aborder l’inconscient sont :
l’étude des rêves (du sommeil), des rêveries, de l’imagination,
du senti (sens intérieurs) et du ressenti subtils.

L’inconscient est non seulement l’allié de l’esprit, mais il en est une source d’inspiration ;
ce qui n’est pas le cas avec le subconscient qui est pathogène ou, pour le moins,
qui alourdit l’esprit, l’entrave et le dégénère au fil du temps.

L’inconscient peut être considéré comme un ciel étoilé au sein des ténèbres angoissantes,
là où nos sens de perception sont inopérants et nos repères diurnes brouillés,
là où l’humain ne peut se fier qu’à d’autres sens…


En réglant à mesure ses affaires
tant sur le plan professionnel et social (relation avec la famille, les amis, etc.)
que sur les plans physique (santé, soin de soi) et émotionnel (revenir au calme central)
et intellectuel (raisonner, et non seulement rationaliser),
l’humain qui pense et agit avec conscience développe peu de cette excroissance qu’est le subconscient,
pour le moins il ne le "nourrit" pas.

Sans âge et doté d’une mémoire phénoménale,
comme les cellules de notre corps ainsi que notre fonction instinctive,
l’inconscient ne demande qu’à vivre ; c’est pourquoi nous pouvons lui faire confiance.

Faites confiance à votre inconscient,
car votre inconscient sait plus de choses que vous savez que vous savez...

‒  M. H. Erickson

 

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6 commentaires:

  1. je ris en te lisant ! Non, je ne ris pas de tes propos ! je n'oserais pas ! ;)
    Je ris car cela fait deux fois que mon inconscient, pris dans un rêve étrange, ne reconnaît pas du tout la sonnerie du réveil, je mets au moins 2 bonnes minutes avant de comprendre que c'est le réveil qui sonne et que je dois me lever. Alors ? J'écoute mon inconscient ? Je décide de ne pas réagir à la sonnerie ? Et je me rendors ? C'est toi qui as dit qu'il fallait faire confiance à son inconscient ! :D
    Merci en tout cas pour cette explication entre inconscient et subconscient, c'est très bien formulé et imagé.

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    1. :)) oups, mais que "dit" ou que "veut" ton inconscient ?
      Piste : il veut dormir davantage, il n'aime plus l'ambiance de l'école, etc.
      ?
      ;))

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    2. Oh, il n'y a pas que l'ambiance de l'école qu'il n'aime plus, d'ailleurs, lundi le jour de la reprise, mon inconscient m'a fait oublier les clefs de l'école et ensuite sur la route j'ai raté la route, j'ai continué tout droit au lieu de tourner, pffff ! j'ai compris que je n'avais pas du tout envie de retourner travailler ! c'est certain ! :lol:

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  2. Je me perds un peu mais ça m'intéresse alors je m'accroche, je lis et relis en me disant que ça finira bien parler à l'un ou l'autre de conscient... Merci.

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