‒ Extraits de l'ouvrage de Andrew M. Lobaczewski intitulé : La ponérologie politique. ‒
A. Lobaczewski détaille quelques techniques utilisées par les psychopathes
(penser à établir des parallèles, par exemple avec les discours médiatiques) :
« Blocage inversif » : Le fait de faire valoir avec insistance quelque chose qui est à l’opposé de la vérité
empêche le mental de l’homme moyen de percevoir la vérité.
Au nom d’un sain bon sens il s’efforce de trouver la "juste moyenne" entre la vérité et son opposé,
et finit par trouver une contrefaçon relativement satisfaisante.
Les gens qui pensent ainsi ne réalisent pas
que c’est précisément l’intention de la personne qui les a soumis à cette méthode.
l’affirmation en question constitue en même temps un pseudo-moralisme extrême,
et comporte une suggestivité particulière.
Cette méthode est rarement adoptée par des gens normaux ; et ses résultats ne font que confirmer
les difficultés caractéristiques qu’ont ceux qui l’ont suscitée, de percevoir la réalité de manière adéquate.
Cette méthode peut être comparée aux connaissances psychologiques, déjà mentionnées,
que possèdent certains psychopathes qui tirent profit des faiblesses de la nature humaine
et qui ont l’art d’induire les autres en erreur.
Plus avant, l’auteur ajoute (concernant leurs techniques) :
Les méthodes les plus utilisées sont la pseudo-logique et la conversion,
la projection sur d’autres personnes, groupes sociaux ou nations, de ses propres caractéristiques et intentions,
l’indignation pseudo-moralisante,
et l’état d’inversion (vu ci-dessus, sous "blocage inversif").
Ce qui suit concerne le traitement des informations.
A. Lobaczewski a titré cette partie « sélection et substitution d’informations » :
Les processus psychologiques inconscients prennent le pas sur les raisonnements conscients,
en temps et en portée,
ce qui rend possibles de nombreux phénomènes psychologiques,
y compris ceux généralement décrits comme inversifs, tels le blocage subconscient de conclusions,
la sélection, et aussi la substitution d’hypothèses qui paraissent inconfortables.
Note : si nous n’y prenons pas garde, notre raisonnement risque de reposer de plus en plus
sur « des processus inconscients » (plus précisément, des processus subconscients).
Pour le dire autrement, sans attention ni conscience, on raisonne de façon de plus en plus subjective
(alors que nous devons viser l’objectivité), le subconscient (part accessible de l’inconscient) interfèrant
sur le raisonnement. Et comme nous méconnaissons notre subconscient, certaines personnes
notamment psychopathes parviennent à nous manipuler par ce biais (par des suggestions,
des messages subliminaux, de la propagande répétée plusieurs fois par jour, etc.)
Les préconisations de l’auteur :
Ce déclin dans la capacité d’une société à penser de manière adéquate doit être contrebalancé,
car il diminue aussi son immunité aux processus ponérogéniques.
Une mesure adéquate serait d’enseigner la juste façon de penser ainsi que la détection d’erreurs de pensée.
Cet enseignement devrait être étendu à la psychologie et la psychopathologie
de manière à ce que les gens apprennent à détecter avec facilité les erreurs de logique.
L’auteur explique le fonctionnement des caractéropathes et psychopathes qui,
soit ils créent des associations (groupes, sociétés, clubs, etc.),
soit ils intègrent une association déjà en exercice, en activité.
Voici comment opère la ponérisation (dégradation, déviance, banalisation du mal) :
Un phénomène que tous les groupes et associations ponérogéniques ont en commun
est le fait que leurs membres perdent (ou ont déjà perdu) la faculté de percevoir comme tels
les individus atteints de pathologies, et voient leurs comportements comme fascinants,
héroïques, ou mélodramatiques. (…)
L’atrophie des facultés critiques naturelles envers les individus pathologiques
devient une invite à leurs activités et, simultanément,
un critère permettant de reconnaître l’association en question comme ponérogénique.
Nous appellerons ceci le premier critère de ponérogenèse.
Un autre phénomène qu’ont en commun toutes les associations ponérogéniques
est leur concentration statistiquement élevée en individus atteints de diverses anomalies psychologiques.
(...)
Les groupes dominés par diverses espèces de caractéropathes développent des activités
relativement primitives, dont il est assez facile de se défaire pour une société de gens normaux.
Les choses sont différentes lorsque de telles associations sont inspirées par des psychopathes.
(…)
Il faut distinguer deux types d’associations (…) : ponérogéniques primaires
et ponérogéniques secondaires.
L’association ponérogénique primaire est celle dont les membres anormaux on été actifs dès le début (…)
L’association ponérogénique secondaire est celle qui a été fondée au nom d’un certain idéal
à signification sociale indépendante, généralement dans la catégorie des visions naturelles du monde,
mais qui a subi une certaine dégénérescence morale (…)
Lorsque le processus ponérogénique atteint une organisation humaine de ce genre,
(…) les valeurs primordiales du groupe d’origine alimentent et protègent cette organisation
en dépit du fait que ces valeurs primordiales aient dégénéré
et que la fonction réelle soit devenue très différente de la fonction originelle,
parce que les noms et symboles ont été conservés.
(…)
Les associations ponérogéniques primaires intéressent surtout les criminologues ;
quant à nous, nous nous préoccuperons surtout (…) des associations ponérogéniques secondaires.
(…)
Ceci rappelle une situation que les psychopathologistes connaissent bien :
une personne ayant fait l’objet de la confiance et du respect de son entourage
se met à se comporter avec arrogance et à blesser ceux qui l’entourent,
censément dans la ligne de ses convictions connues,
qui succombent à un invisible processus qui les rend primitives mais émotionnellement dynamiques.
Mais ses anciennes connaissances ne veulent pas croire les parties lésées et sont préparées à les dénigrer,
ce qui ajoute l’injure à l’insulte et pousse une personne déjà déraisonnable
à commettre de nouveaux actes blessants ; en général une telle situation dure
jusqu’à ce que la folie de la personne devienne manifeste.
L’auteur explique comment fonctionnent ces associations. C’est très instructif mais ne puis tout recopier.
Il écrit quelque chose qui me semble important par rapport à l’actualité (quelque chose permettant de mieux comprendre la sphère des politiciens, et aussi celle des sociétés et clubs secrets pour élites
tels que les skull&bones, club de Rome, Bieldeberg, forum Davos),
ou encore par rapport au fonctionnement des institutions morales comme l’ONU, l’OMS, etc.
Au sujet de ces associations du type « secondaire », l’auteur écrit :
Il y a de moins en moins de place pour des gens normaux dans le groupe.
Les secrets et intentions des chefs sont gardés à l’écart du prolétariat de l’association ; (…)
L’observateur qui regarde de l’extérieur les activités d’une telle association (…)
surestime quasiment toujours le rôle du chef et de sa fonction supposée autocratique.
Les fascinateurs et l’appareil de propagande sont mobilisés pour préserver cette opinion extérieure erronée.
En fait, le chef dépend encore plus qu’il ne le pense des intérêts de l’association,
et spécialement de l’élite des initiés. Il mène une constante bataille de manigances ;
il est un acteur mené par un metteur en scène.
(…) En conjonction avec une partie de l’élite, un groupe de psychopathes dirigent le chef
depuis les coulisses où ils se cachent,
de la même manière dont Bormann et sa clique ont manœuvré Hitler. (...)
Que l’association soit primaire ou secondaire, l’important est l’idéologie mise en avant.
Dans le cas de l’association devenue par la suite ponérogénique, la secondaire,
l'idéologie originelle ne va plus servir que pour la propagande tant interne qu’extérieure (publique).
L’élite utilise peu à peu un "double langage" (ce qui crée une dissonance cognitive,
comme un court-circuit dans notre raisonnement).
À ce sujet, A . Lobaczewski parle de « première couche » (de communication),
celle vouée au public et aux hésitants de l’association,
et d’une « deuxième couche » qui est « plus hermétique,
généralement composée en glissant des significations différentes dans les même mots.
Puisque des mots identiques ont des sens différents selon la couche dans laquelle on les place,
la compréhension de ce "double langage" nécessite la maîtrise de deux "langues".
Je comprends que les élites inventent comme un code pour communiquer entre eux
à travers une communication officielle.
L’auteur en explique les effets :
L'homme moyen succombe aux insinuations suggestives de la première couche
longtemps avant de commencer à comprendre la deuxième aussi.
Toute personne présentant certaines déviances psychologiques,
en particulier si elle porte un masque de normalité,
perçoit immédiatement la deuxième couche comme attrayante et significative.
C’est normal, puisqu’elle a été élaborée par des gens qui lui ressemblent.
Le double langage est symptôme pathologique.
L’observation du processus de ponérisation de diverses associations humaines à travers l’Histoire
montre clairement que l’étape initiale est la déformation du contenu idéologique du groupe.
La perversion de l’idéologie peut être analysée par le biais d’infiltrations par des éléments matériels
étrangers qui la privent du soutien de la confiance et de la compréhension de la nature humaine.
Je comprends que lorsque l’idéologie ne tient plus suffisamment compte de la nature humaine,
la ponérisation commence.
Effet de la ponérisation :
Tout groupe humain affecté par le processus ici décrit est caractérisé par la régression
de plus en plus forte du bons sens naturel et de la faculté de percevoir la réalité psychologique.
Quelqu’un qui traiterait cela par le biais de catégories traditionnelles pourrait le voir
comme "une crise de semi idiotie"
ou une poussée de déficience intellectuelle et de carences morales.
Mais l’analyse ponérologique du processus indique qu’une pression est exercée
sur la partie la plus normale de l’association par les porteurs de ces facteurs pathologiques.
(…)
Dès qu’un groupe a absorbé une dose suffisante d’éléments pathologiques
pour l’amener à croire que ces gens pas-tout-à-fait-normaux sont d’extraordinaires génies,
il commence à soumettre ses membres plus normaux à une pression
caractérisée par des éléments pseudo-logiques et pseudo-moraux, comme prévu.
Il se produit alors au cours de cette phase de ponérisation, un phénomène de contre-sélection :
les individus qui ont un sens plus normal de la réalité psychologique quittent
après être entrés en conflit avec le groupe nouvellement modifié ;
et simultanément, des individus atteints de diverses anomalies psychologiques se joignent au groupe
et y trouvent un style de vie qui leur convient.
Les premiers se sentent "poussés à prendre des positions contre-révolutionnaires"
et les derniers peuvent se permettre "d’enlever leur masque" de normalité mentale.
Les gens qui ont été écartés d’un association ponérogénique parce qu’ils étaient justement "trop normaux"
souffrent amèrement ; ils ne parviennent pas à comprendre comment ils en sont arrivés là.
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