‒ Extraits de l'ouvrage de Andrew M. Lobaczewski intitulé : La ponérologie politique. ‒
Voyons un autre paragraphe décrivant la différence entre l’attitude d’un névrosé
et l’attitude d’un psychopathe :
Le patient névrosé est généralement taciturne et (il rencontre difficulté) à expliquer
ce qui lui fait le plus mal. (…)
Les névrosés se sentent extrêmement coupables d’actes qui pourraient être aisément pardonnés.
Ces patients sont à même d’éprouver un amour profond et durable,
mais ne parviennent pas à l’exprimer ou à réaliser leurs rêves.
Le comportement du psychopathe est aux antipodes de ces phénomènes et difficultés.
Le premier contact se caractérise par un bavardage qui coule avec aisance et évite les sujets
très importants (…), (et aussi) les sujets dont la représentation est absente de sa vision du monde.
A. Lobaczewski rassure les lecteurs :
Après tout, les gens psychologiquement normaux constituent à la fois la grande majorité statistique
et la base réelle de la vie en société dans chaque communauté.
Selon les lois naturelles, ce sont donc eux qui devraient donner le ton ;
c’est de leur nature que dérivent les lois de la morale.
Le pouvoir devrait être aux mains de gens normaux.
Le ponérologue demande seulement que les autorités apprennent à comprendre ces gens moins normaux
et qu’elles basent leurs lois sur cette compréhension.
Note : c’est tellement difficile d’accepter qu’il existe des humains sans âme (les psychopathes
sans conscience morale) que même l’auteur de cette étude peine à rester objectif ;
en effet, l’auteur déplore que les psychopathes aient infiltré
toutes les couches sociales, dont de nombreux postes de pouvoir.
Il écrit (ci-dessus) « le pouvoir devrait être aux mains de gens normaux »,
ce qui sous-entend qu’il ne l’est pas, aux mains de gens normaux ;
pourtant, la phrase suivante, il semble l’écrire en plein déni
(peur d’apparaître négatif ?, ou est-ce dû à son influence catholique ?)
lorsqu’il « demande seulement que les autorités apprennent… ».
Mr Lobaczewski : les autorités (bon nombre) ainsi que ceux qu’ils servent sont des psychopathes
banalisant leurs comportements et visions du monde, en vue d’une normalisation de l’ignominie,
comme vous l’expliquez vous-même si précisément (à venir, plus avant dans le livre).
Poursuivons :
Dans toutes les sociétés du monde,
les psychopathes et certains autres individus atteints de déviances
créent un réseau de collusion ponérogéniquement actif,
provenant en partie de la communauté des gens normaux.
(…)
Leur monde est divisé en "nous" et "eux" et il est régi par ses propres lois et coutumes,
par opposition à "ce monde-là" rempli de présomptions et coutumes
en vertu desquelles ils sont moralement condamnés.
Leur propre code d’honneur les encourage à tromper
et avilir cet autre monde humain et ses valeurs.
Pour eux le non-respect de leurs promesses et signatures est un comportement allant de soi.
Ils apprennent aussi comment leur personnalité peut traumatiser la personnalité des gens normaux
et comment ils peuvent tirer profit de cette terreur afin d’atteindre leurs buts.
Voici ce qui arrive lorsqu’on méconnaît le fonctionnement des psychopathes :
Soumettre une personne normale à des individus psychologiquement anormaux
a un effet dévastateur sur la personnalité de celle-ci : elle subit traumatisme et névrose.
Cela se fait d’une façon qui échappe généralement au contrôle conscient.
Une telle situation a pour résultat de priver la personne de ses droits naturels :
pratiquer sa propre hygiène mentale, développer une personnalité suffisamment autonome,
utiliser son bon sens.
Dans l’optique des lois naturelles ceci représente une sorte d’illégalité (qui peut se produire
à n’importe quel échelon de la société) qui n’est mentionnée dans aucun code civil.
Comment ça se passe pour une personne vivant auprès d’un psychopathe essentiel ?
Quelque chose de mystérieux grignote la personnalité de l’individu qui est à la merci d’une telle personne
et est combattu en tant que démon. Les émotions de l’individu affecté sont amoindries,
son sens de la réalité psychologique est étouffé. Ceci aboutit à une "décritérisation" de la pensée
et à un sentiment d’impuissance qui peut aller jusqu’à des réactions dépressives (...)
Naturellement, il y a des gens qui réagissent beaucoup plus tôt
et recherchent des moyens de se libérer de telles influences.
Bon nombre de situations dans la vie relèvent d’anomalies psychologiques bien moins mystérieuses
(bien que toujours déplaisantes et destructrices) affectant des gens normaux,
et ceux qui en sont atteints sont portés à dominer sans scrupules et à tirer profit d’autrui.
(…)
La majorité des membres de la société pensent avoir le droit de protéger leur personne et leurs biens,
et décrètent donc des lois dans ce sens. Comme celles-ci se basent sur une perception naturelle
des phénomènes et sur des motifs émotionnels au lieu d’une compréhension objective des problèmes,
ces lois n’ont pas la possibilité d’assurer l’ordre et la sécurité comme nous le voudrions ;
et ces "autres" les perçoivent comme des forces à combattre.
Je résume avec mes mots : une organisation sociale qui ne tient plus suffisamment compte
de la réalité humaine, « réalité naturelle » est-il précisé plusieurs fois, profite aux désaxés, déviants.
Se rappeler qu’il suffit d’un psychopathe dans une famille ou dans une tribu
pour détériorer le relationnel et la dynamique du groupe en générant des scissions et conflits
entre les uns et les autres.
En parlant des jeux relationnels d’influence réciproque, ainsi qu'en répétant l'importance
d'étudier et de diffuser des connaissances concernant les risques de ponérisation, l’auteur écrit :
Ces choses devraient être expliquées à tous pour arriver à l’auto-surveillance et l’auto-pédagogie.
Certains psychopathologues renommés sont convaincus qu’il est impossible de mettre en place
une vision paisible et suffisante de la réalité humaine sans découvrir des éléments psychopathologiques.
Ils ont malheureusement raison.
C’est une conclusion difficile à admettre de la part de ceux qui croient qu’ils ont acquis
une vision mature du monde sans avoir dû se livrer à des études aussi contraignantes.
(…)
Il y a souvent un décalage, parfois important, de nature biologique, entre réalité sociale et humaine,
dû à l’influence des facteurs mentionnés plus haut, et à la perception traditionnelle de la réalité
telle que représentée par la philosophie, l’éthique, les lois séculières et de droit canon.
Ce décalage est très perceptible à ceux dont la vision psychologique du monde
n’a pas été formée de la même manière naturelle que chez les personnes normales.
Bon nombre de ces gens tirent consciemment ou inconsciemment avantage de cette faiblesse
pour tenter de s’y insérer et d’y introduire leurs activités à courte vue caractérisées
par des concepts égoïstes d’intérêt personnel.
D’autres, pathologiquement indifférents aux souffrances de leur entourage ou d’autres pays,
ou bien ignorant de ce qui est humain et décent,
trouvent ainsi un moyen de se forcer le passage au bulldozer
et d’imposer ainsi leurs propres façons de voir les choses, sans égard pour les sociétés.
La prise de conscience scientifique et sociétale du rôle joué par les facteurs sus-mentionnés
dans la genèse du mal pourra aider l’opinion publique à affaiblir le mal
qui cessera d’être si fascinant par son mystère.
À condition de les modifier en fonction d’un compréhension de la nature des phénomènes,
les lois permettront alors de prendre des contre-mesures prophylactiques supprimant le mal "dans l’œuf".
(...)
Généralement, la valeur pratique de notre vision naturelle du monde
disparaît là où commence la psychopathologie.
L’égocentrique mesure les autres à son aune à lui,
et prend pour critères objectifs ses propres concepts et expériences.
Il voudrait forcer les autres à penser et ressentir comme lui le fait.
Les nations égocentriques ont pour objectif subconscient d’éduquer ou forcer les autres nations
à penser selon leurs catégories à elles, ce qui les rend incapables de comprendre les autres peuples
et nations ou de se familiariser avec les valeurs culturelles de ces peuples et nations.
Une éducation et auto-éducation appropriées visent dès lors toujours à "déségotiser" le jeune ou l’adulte,
permettant ainsi à son caractère et à son mental de se développer.
(…)
Les difficultés, les disputes, les gros problèmes, les réactions névrotiques,
surgissent sous les pas de l’égocentrique comme champignons après la pluie.
Les nations égotistes dépensent sans compter leur argent et leurs efforts pour atteindre des objectifs
dérivés de leurs raisonnements erronés et réactions émotionnelles disproportionnées.
(…)
Bon nombre de personnes atteintes de déviances héréditaires et de défauts acquis
développent un égocentrisme pathologique. Pour ces personnes, forcer leur entourage,
des groupes sociaux ou même, si possible, des nations entières à ressentir et penser comme elles
devient une nécessité interne, un concept obligé.
Un jeu qu’une personne normale ne prendrait pas au sérieux
devient souvent un objectif vital pour eux, l’objet de leurs efforts, de leurs sacrifices,
et d’une adroite stratégie psychologique.
L’égocentrisme pathologique provient de l’élimination du champ de conscience
de toute association désagréable, auto-critique, se rapportant à sa propre nature ou normalités.
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