Ai-je connu demain ?

Hier est passé.

Aujourd’hui passe, se passe.

Demain n’est pas passé.

Le passé est connu
(enfin, plus précisément mal-connu, puisqu’on nous a enseigné uniquement
la version des gentils vainqueurs sivilisateurs pas agressifs du tout. Non-violence).

Aujourd’hui, je puis orienter mon devenir selon les choix et décisions que je prendrai, ou non.

Demain est inconnu.
Le Mystère.

Vouloir un demain comme hier, toutefois en mieux
– plus clignotant-vidéo-surveillé, contrôlé, voisins vigilants, tous flics dans l’esprit –,
est malsain, pathologique, débile,
puisqu’on ne laisse pas se dérouler aujourd’hui comme il devrait se dérouler de lui-même,
et qu’on prend des décisions en se basant sur, en réinventant et imitant, hier.

On devient tous suspects, aujourd’hui, et c’est suspect.

Notre soi-disant progrès,
c’est comme réchauffer inlassablement un même repas au fil des jours…
Et le four micro-onde fut.

Demain ne peut être ni aujourd’hui ni hier.

Pas de repère.

L’inconnu.

Au lieu de nous angoisser,

de cela nous devrions nous réjouir.

De voir vieillir les gens,
c’est comme de voir beaucoup de couples,
ça donne vraiment pas envie.
Aïe, je suis aux portes…

Demain, je serai…
demain, ce sera mieux, plus progressé.

Aujourd’hui, on laisse faire. Ils savent.

Hier, on s’est laissé civiliser.

$sss$sss$sss…