La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 19 mars 2019

À chacun son enfer et un paradis commun


L’enfer est affaire personnelle.

Chacun étant invité à rester cloisonné dans sa cellule-faux-moi-je,
l’individualisme idéologique s’impose partout en ce monde.

L’enfer, ce n’est pas les autres, comme l’a prétendu J.-P. Sartre.
L’enfer, c’est ma propre morbidité croisant la morbidité des autres.
Une multitude d’égarés affairés ne peut produire qu’un enfer général.
Un enfer compartimenté où il est besoin d’outils technologiques et toxiques
servant à "communiquer" à sens unique, direction Rome,
en prétendant savoir… obéir et reproduire.

Et la politique fut.

Incivilités, tolérance zéro.

Authenticité, transparence,
secret des affaires et de l’État de droit.

Enfer social, confortablement hypnotisant,
et 100% sécurisé contre le désir de s’en échapper.

La difficulté consiste à agir à l'encontre de son faux-moi (ou ego)
et aussi, de la société, du Système, qui éduque et stimule nos faux-moi.

Tout est mis en oeuvre pour exalter notre imagination morbide
ainsi que notre vanité (hiérarchie en gratte-ciel, récompenses,
compétition truquée pour tout, même salariale, etc.)

Lâcher prise total sur ce qu’on croit important,
et la cellule à écrans surveillés disparaît.

Sortir de son propre enfer.
 

Hors son abîme,
rencontrer ne serait-ce qu’une autre personne lâchant prise sur son propre enfer,
et c’est le paradis.

Le paradis se partage avec autrui.

Le paradis est interactivités, relations directes, spontanées.
Au paradis, chacun peut Être et goûter, en allant sa destinée.
 


8 commentaires:

  1. Partage, équité oui on y aspire
    L'enfer c'est pas que les autres
    C'est soi aussi
    Très juste toute cette réflexion

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    1. Équité ? C'est un nouveau mot ?
      :)) Pourrais-tu expliquer cette notion au président ?
      A + Thierry (et bon courage)

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    2. Euh non désolé pas le courage

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  2. MMM, c'est copieux ;))
    https://www.youtube.com/watch?v=DlgAzkABEXY
    Chacun ses choix a chacun ses avis...
    J'aime bien tes deux post mais je ne comprends pas tout, c'est surement pour ça que tu fais parti de mes lectures quotidiens ça je n'arrive pas a me concentrer assez pour lire un bouquin même si j'aie pu cela ses derniers temps est rare.
    Bon allez bonne journée :)))

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    1. Quelque chose en toi comprends parfaitement..., la preuve :
      quelque chose en toi t'as poussé à lire...
      ;))
      A + Cres

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  3. Oui, l'enfer c'est peut-être les autres et aussi soi-même. Hier manif, 500 personnes dont il parait 150 enseignants du primaire, ce matin conférence pédagogique obligatoire, 400 enseignants de maternelle qui n'écoutent rien de la conférence puisque c'est obligatoire et inintéressant.Mais ils sont là ! Sur 400 personnes trois, non, deux osent dire qu'ils n'ont rien appris ce matin et les 398 autres d'applaudir ! Peut-être que si tout le monde osait le monde changerait, non ? Peut-être qu'on quitterait cet enfer ?

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  4. L'enfer, c'est la morbidité des autres et aussi, notre propre morbidité.

    J'aime bien ton témoignage, Vi, merci.
    Ce serait si simple d'arrêter de commencer par arrêter la comédie (morbide) :
    d'applaudir n'importe quoi, par exemple. Au moins, ne pas applaudir.

    Oser, oui, oser être soi-même... remettre son ego à sa place...
    et quitter son propre enfer...
    ;)

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