Introduction
Abordons de façon simple le sujet du conscient/inconscient :
en chacun de nous, tout ce qui n'est pas conscientisé reste (en état latent) dans l'inconscient.
Ce que nous avons refoulé, surtout durant l'enfance, se trouve dans l'inconscient
(certains précisent dans la partie accessible de l'inconscient, soit : dans le subconscient).
Donc, dans l’inconscient se trouve une partie de nos élans, ceux refoulés et contenus,
et il s’y trouve également du potentiel resté latent,
potentiel dont nous ne savons rien (tant que ce potentiel ne se développe pas).
On peut dire que l’inconscient et à la fois une sorte de poubelle du non-désiré (le subconscient)
et, à la fois, une réserve de potentialités inimaginables (émanant de l’inconscient profond,
c’est-à-dire au-delà du subconscient).
Certaines circonstances, souvent brutales, peuvent stimuler l’émergence de capacités incroyables ;
ce qu’expérimentent notamment des personnes évoluant dans des situations extrêmes.
Je pense que ce que nous vivons actuellement va stimuler, en certains,
le déploiement de capacités insoupçonnées et créatives.
L'inconscient est Mystère.
En plus de l'inconscient individuel, il y a l’inconscient collectif :
La réaction ordinaire face aux atrocités consiste à les bannir de la conscience.
Certaines violations du contrat social sont trop terribles pour être décrites à haute voix :
c’est le sens du mot « innommable ».
Les atrocités ne se laissent toutefois pas enterrer.
Tout aussi puissante que le désir de déni est la conviction qu’un tel déni ne marche pas.
La sagesse populaire regorge de fantômes ayant refusé le repos du tombeau
jusqu’au jour où leur histoire est dite. Le meurtre finit par éclater.
Le souvenir et la description véridique des événements terribles sont des conditions préalables
tant à la restauration de l’ordre social qu’au rétablissement des victimes individuelles.
‒ J. L. Herman
De la nécessite de prendre conscience :
Tout ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous forme de destin.
‒ C. G. Jung
Rappel: connaître et conscience partagent la même racine.
D'autres façons d'exprimer ce qu’a observé C. G. Jung :
Si tu ne connais pas ton histoire, elle se répète.
‒ E. Wiesel
Ce que nous dénions, nous sommes condamnés à le subir.
‒ F. Delaney
Ce qui est forclos du symbolique surgit dans le réel.
‒ J. Lacan
Il y a des choses que l'homme préfère ignorer de lui-même
s'il ne veut pas bannir tous les miroirs du monde.
‒ S. Harden
Il y a un démon dans tout ce que nous ne comprenons pas.
‒ F. Herbert
Attention à la quête de la perfection nous figeant dans la rationalité :
Si tu concentres ta conscience seulement sur la justesse de ton attitude,
tu appelles les forces d'opposition à te balayer.
‒ F. Herbert
Ne pas craindre sa part d’ombre, au contraire :
Confronter une personne avec son ombre, c'est lui montrer sa propre lumière.
‒ C. G. Jung
Il existe nécessairement un seuil de la conscience
au-delà duquel on acquiert des attributs divins.
‒ F. Herbert
La maladie mentale se développe
lorsque la volonté consciente de l'individu s'oppose à la volonté de Dieu,
qui est la volonté inconsciente de l'individu.
‒ S Peck
Concernant l'inconscient collectif :
Tout groupe est traversé par des phénomènes inconscients qui le déstabilisent,
angoissent ses membres, et contre lesquels il construit des défenses.
Ces dernières tendent notamment à limiter la capacité de penser des participants
et à les faire verser à la fois du côté de la pulsion, même la plus bestiale,
et du côté de l'idéalisation, voire de l'idéologie.
‒ S. Tomasella
Virus contagieux émanant et frappant nos subconscients
et, plus difficile, de ce que nous avons refoulé ainsi que de nos éventuels traumatismes
et encore, des non-dits de l’Histoire (commune).
Exemple du besoin de prendre conscience des événements collectifs : il est nécessaire de chercher
à comprendre les motifs de guerres (en ce moment en Syrie et au Yémen, par exemple).
Paul Lévy va plus loin : pour comprendre ce qui lui arrivait de difficile, pénible et morbide,
cet auteur a étudié une notion provenant des Natifs d’Amérique vivants au Pôle Nord :
le wendigo ou wetiko. Paul Lévy en parle comme d’un… virus !
Son livre est paru en 2014, en anglais uniquement. Extraits :
Il existe une maladie de l'âme psychospirituelle contagieuse, un parasite de l'esprit
qui fait actuellement l'objet d'un passage à l'acte en masse sur la scène mondiale
par le biais d'une psychose collective de proportions titanesques.
Ce virus de l'esprit opère en secret au travers des angles morts de la psyché humaine,
rendant les gens inconscients de leur propre folie
et les poussant à agir à l'encontre de leurs meilleurs intérêts. »
(…) dans beaucoup de sujets de conversations, on ne peut même pas prononcer le mot « mal ».
C'est un mot tabou. Et les gens que l'on qualifie de praticiens spirituels diront :
« Oh je ne veux pas mettre mon attention psychique, mon énergie, dans la réflexion sur le mal ! ».
Mais ce qu'ils ne réalisent pas, c'est que par cet évitement, ils le nourrissent sans le savoir.
Donc, la psychose collective se manifeste de très nombreuses façons.
Et les peuples autochtones avaient ce mot de virus « wetiko », qui ressemble à ce virus de l'esprit
car il opère au travers de l'inconscient des parties de nous qui ont ces angles morts.
Donc cela évoque vraiment l'esprit du mal dans la culture autochtone.
(…) le truc dans le virus wetiko c'est que sa source est à l'intérieur de nous, à l'intérieur de notre psyché,
et pourtant il s'abat.
Il y a cette sorte de limite apparente entre le monde interne et le monde externe.
Mais le virus wetiko fait s'écrouler cette frontière entre l'intérieur et l'extérieur
de sorte qu'il se déploie apparemment dans le monde externe,
en configurant les événements dans le monde externe pour exprimer notre situation interne.
Donc, ce que je viens de décrire où ce qui se passe dans le corps politique externe plus vaste
est en réalité un reflet de ce qui se passe dans notre psyché,
c'est aussi une manière de décrire le fait de faire un rêve.
Parce que, c'est quoi un rêve ?
Mais c'est juste un reflet de l'esprit qui est en réalité le rêveur. (...)
Et une des implications est que nous rêvons tous cela collectivement.
Donc, ce qui se passe sur la scène mondiale, on le co-rêve tous ensemble.
C'est un reflet de quelque chose d'inconscient en nous.
Vous voyez, je peux décrire le wetiko de nombreuses façons
mais le truc c'est que c'est comme une forme de cécité psychique.
C'est comme une cécité qui ne se croit pas aveugle.
Et non seulement elle croit qu'elle voit mais orgueilleusement, elle croit qu'elle voit mieux que n'importe qui.
Paul Lévy répondant à des questions concernant son étude :
En un sens, c'est ce que ne veulent pas les « pouvoirs en place ».
Ils ne veulent pas que nous puisions dans notre pouvoir infini de co-création de la réalité à chaque instant,
à la fois en tant qu'individus et surtout sur le plan collectif. C'est leur pire cauchemar.
Note : la créativité (au sens plein du terme) ne peut provenir que de l’inconscient profond ;
contrairement aux idées qui se construisent consciemment, à partir du connu.
Faites confiance à votre inconscient,
car votre inconscient sait plus de choses que vous savez que vous savez...
‒ M. H. Erickson
Source : Net |
Ardu mais passionnant je suis resté du côté immergé de l'iceberg mais bon c'est toujours ça de pris.
RépondreSupprimer:)
SupprimerTu sais, ton roman "reconstitution", c'est un peu de ça qu'il s'agit
(il faudrait que je le relise)
C'est pas faux ! Moi je ne me relis jamais après édition mais oui il y a de cela. Je planche sur plusieurs manuscrits. Le temps forcément...
RépondreSupprimerLe temps... si on peut, un des bons côtés de ce délire ambiant,
Supprimerc'est justement d'embrasser son temps dans son cocon, confinés...