Susciter la violence, l'air de rien

"Ils" ne tolèrent pas la violence de certains manifestants.

Quel discours louable, bienveillant, ô les braves,
eux qui violentent à distance, sans se salir les mains,
autour d'une coupe de champagne, cigare en bouche ;
eux qui répandent les graines de discordes schizophréniques.

À la Chambre des députés, en 1906,
Jean JAURÈS parlait de la violence des riches :

« Le patronat n’a pas besoin, lui, pour exercer une action violente,
de gestes désordonnés et de paroles tumultueuses.
Quelques hommes se rassemblent, à huis clos, dans la sécurité,
dans l’intimité d’un conseil d’administration,
et à quelques-uns,
sans violence, sans gestes désordonnés, sans éclats de voix,
comme des diplomates causant autour du tapis vert,
ils décident que le salaire raisonnable sera refusé aux ouvriers ;
ils décident que les ouvriers qui continuent la lutte seront exclus,
seront chassés, seront désignés par des marques imperceptibles,
mais connues des autres patrons, à l’universelle vindicte patronale.
[...]
Ainsi, tandis que l’acte de violence de l’ouvrier apparaît toujours, est toujours défini,
toujours aisément frappé, la responsabilité profonde et meurtrière des grands patrons,
des grands capitalistes, elle se dérobe, elle s’évanouit dans une sorte d’obscurité. »

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Liens

* Vilénie, péril
* Anarchie, au sommet
* Terrorisme, pas nouveau
* Oh non, pas de conflit
* Au-delà... de l'enfer

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