La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 7 janvier 2019

Temps des huîtres

À l’extérieur, en ce monde des humains, ne règnent que la confusion et le bruit,
en une ambiance favorisant les tricheurs épris de compétitions à règles retorses.
Dans ce jeu hiérarchisé-pensé d’interactivités téléguidées se diffuse
tous les vices et défauts contenus dans la boîte à Pandore,
que les démons ont ouvert.

Souffrance, ce monde n’est que souffrance psychologique ;
ce dont bien peu de gens se soucient.
Y a les prestigieux médecins pour ça,
c’est-à-dire des médicaments à acheter, puis à avaler,
afin d’anesthésier l’affect, en contenant la sphère émotionnelle.
Désintégration du sentiment.

Indifférence. Aliénation générale.

Humeur sombre. Quel monde désenchanté !

Météo : de nombreux stratus de haine et d’épais cumulus de colères
s’accumulent au-dessus de nos têtes-inversées.

Impression d’être un fantôme en ce monde ;
ou sinon, sont-ce les autres qui, tels des fantômes se prenant au sérieux,
se croient importants et donc vivants ?
Des fantômes aux masque-visages tristes et désemparés, mais souriants-fixe,
qui se révèlent complètement inconsistants sur le plan relationnel,
et susceptibles, ce qui confirme leur importance.

Apocalypse : la civilisation n’est qu’un leurre de mégalos Picsou
voulant MOI contrôler le monde entier,
en gardant leurs ors en cave-coffre-fort.
Pour des siècles et des siècles.
Âme-haine.

La question que les gentils journalistes, polis et civilisés, posent dans les médias :
« pourquoi les fainéants – sans dents, racailles, ultragauchistes et utopistes –,
sont-ils violents ? »

Effet miroir, peut-être ?

Retour d’un boomerang assassin ?

Continue la lèche, journaliste, autrement, demain sera ton tour.

Ne reconnaît le Mensonge que celui qui s’éveille.

Désagréable impression qu’un éclatement devient inévitable.
La tempête approche.

Crise autistique aiguë,
unique moyen trouvé afin d’éviter l’enlisement dans la grande machination :
se renfermer sur soi-même comme une huître,
affronter la solitude qui, elle, n’insuffle ni leurre idéel
ni voile brillant de savants mensonges et non-dits « pour le bien de tous ».
La solitude ne trompe pas, ne trahit pas, ne dissimule pas, ne promet rien et donc,
ne peut générer que d’agréables moments…

De l’intérieur, on ressent le lien entre tout ce qui vit.
De l’intérieur, on perçoit le saccage de ce lien,
un péril contre le vivant, en marche. 

Brrrrr…
 
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6 commentaires:

  1. Eric,
    Intérieur, extérieur, la peau qui se calcifie, devient de la roche.
    Tout ça pour une perle ? Et l'air libre.
    L'image est belle, elle ouvre le propos à pleins de choses.
    Thierry

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  2. Roche, arbre, animal, nous sommes tout ça...
    :)) Attention à ta perle, Thierry
    A +

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  3. Bsr Eric,
    les huîtres sauvages deviennent rare... L'élevage de la crise
    du fric oui .Passe une belle soirée

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  4. Tu m'ôtes les maux de la bouche...

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