Nuages et courage

Nombreux cumulus, peu de luminosité.

Ciel gris sombre, charge de plomb sur la tête.

Sentiment ambivalent, humeur mélancolique.

Flot boueux de cogitations, en crue.

Rayonnement solaire corrompu.

Ampoules et néons restent allumés.

Jour et nuit, un semblant de lumière.

Substitut de clarté, de réalité.

Les étoiles disparaissent.

« Transparence », s’écrient-ils.

Propice aux fausses motivations et à la dissimulation,

l’ombre génère le pouvoir de la perversion.

Sentiments de honte et culpabilité refoulés.

Recherche de perfection, idéalisation,

croire trouver la liberté dans le confort matériel.

Manipulation et plan de déstabilisation.

Tous égos, mais non égaux.

Déni de ce qui est,

miroir réfléchissant ce qui hait.

Source infinie de souffrance,

de se conforter dans le faux-semblant.

Le mensonge engendre les conflits.

Disputes incessantes, mésententes, guerres.

Le songe vrai vibre et attire l’Amour.

Se rappeler à l’enfant.

Être, comprendre, voir.

Se rappeler des jours clairs,
sans nuage au matin,

le ciel devient blanc vers l’Est,

avant de se teinter d’orange.

Une lueur verte, parfois.

Et l’astre apparaît.

Pureté de la lumière vivifiante,

telle une vérité, peut brûler, éblouir,

et toujours permet à l’Esprit l’objectivité.

Le sentiment purifié, à l’instant ajusté,

sensation de paix.

Un peu comme de devoir s’arracher une dent,

avoir le courage de souffler sur nos nuages intérieurs.

Se confronter à sa vérité est douloureux, sur le coup.

Mais après : la libération, la légèreté, la douce folie.

Joie d’être tel que l’on est, sous un rayon de soleil.

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