Stop ! Et apprécier

De continuer le faire industriel est bêtise incommensurable,

irresponsabilité quant à la conséquence de nos idéaux actés, soit :

débilité mentale inquiétante, sans parler des pathologies psychotiques.

 

S’évertuer à ne-pas-faire est intelligence,

bon sens, puisque, en cette période,

de viser le ne-pas-faire limiterait nos activités

au strict nécessaire, satisfaisant, utile et agréable.

De la sorte, en ne faisant pas, fini le superflu ;

par exemple, beaucoup moins besoin de voitures,

d’avions, d’aéroports et de parkings surveillés 24h./24,

c’est-à-dire que la pollution, les déchets, le stress vain du davantage,

tout cela serait revu à la baisse, de soi-même, de par l’évidence du bon sens.

Ce que nous traversons socialement ressemble à une guerre entre :

la quantité nanotechnologique industrialisée qui dévaste tout sur son passage,

et la qualité refoulée, singée, qui lutte contre la vanité du rentable à court terme.

Par analogie, la qualité se voit traitée comme les dernières tribus hors Système

qui, partout dans le monde, mènent leur ultime combat contre nous,

les conditionnés au prendre et faire-du-progrès-soi-disant-scientifique

pour avoir une voiture et une piscine privée, sur un continent de plastique noir.

 

Tout se déroule en cycle, avec des étapes (ou stades de développement) :

or, la quantité a atteint un sommet.

Maintenant, il lui faut redescendre,

ce qui profitera à la qualité, au bien-être, au mieux exister ensemble.

Et alors,
apprécier, de se laisser vivre,

la Nature de reprendre force,

l’air de se bonifier,

l’eau de s’épurer,

le vivant de se déployer
sous ses innombrables formes enchanteresses et nourricières.

L’esprit est sensé freiner nos élans délirants,

et donner sens à notre rapport avec la matière.

Ben… dans les faits, il n’en est rien !

Au nom d’une soi-disant raison,

on a ni plus ni moins que ravagé la planète !

Notre raison a chuté dans le faire-pour-faire l’enfer sur terre,

d’où elle s’imagine supérieure et au-dessus de tout,

en promettant l’Éden pour demain !

?

Notre raison se situe maintenant sous la ceinture, dans la zone impure,

où elle calcule et spécule en faisant fi de la ruine qu’elle provoque

tant aux niveaux écologique que psychologique.

Ne-plus-faire afin d’éprouver, à nouveau, la palpitation du vivant

et la vibration des interactions entre les uns et les autres, entre soi et le monde.

Ne-pas-faire, en laissant se purifier l’affect, notre rapport à l’émotionnel,

et en se reconnectant avec la pertinence du ressenti, du sentiment.
 

Et l’esprit, sensible et raisonnable,
de revenir à son activité de tempérer,

en permettant à la raison de remonter au-dessus de la ceinture.

Pour goûter à l’intensité bienfaisante de la qualité, ne-pas-faire.