L’estime, tel un filament vibrant, est reliée directement à l’être,
au Soi, au noyau intérieur de notre personne ;
ce qui détermine notre humeur et notre façon de se comporter.
L’ego est le résultat, un produit, de notre volonté d’entretenir un idéal du moi,
une image de soi qu’on s’efforce d’avoir et de montrer en société.
Le moi-je est perfectionniste,
rarement satisfait, insatiable de flatteries et louanges.
Durant notre existence,
de maintenir une juste estime de soi est essentiel,
de maintenir une juste estime de soi est essentiel,
question de santé tant psychique que somatique.
(Certains nomment l’estime « l’amour propre » ; peu importe le terme,
bien qu’il faille distinguer entre l’amour de l’entièreté de notre personne
et le plaisir addictif de l’ego flatté).
Une juste estime de soi permet de garder l’ego sous contrôle,
c’est-à-dire que cela permet d’éviter les exaltations ou inhibitions comportementales.
L’estime de soi fluctue selon les événements extérieurs ;
et aussi, elle fluctue en fonction de ce qu’on imagine et pense à l’intérieur de soi.
L’estime de soi provoque le sentiment de culpabilité ou de fierté (légitime),
d’où le bon sens de certains Natifs d’Amérique : d’agir et faire au mieux.
Si j’ai agi au mieux – ce qui implique de porter de l’attention à mon activité –
sans chercher l’acte parfait, je ressentirai un sentiment de fierté, satisfaisant.
L’ego étouffe le sentiment de culpabilité, le refoule,
pour se complaire dans la surestime de soi.
L’ego est orgueilleux (fierté illégitime), ambitieux, pervers, menteur, bref : vaniteux.
L’ego flatté suscite un plaisir immédiat, comme une jouissance cérébrale ;
cependant, ce genre de plaisirs rend dépendant et ne satisfaisait pas à long terme,
ne procurant ni la paix ni la sérénité intérieures.
Maintenir une juste estime de soi
permet d’entretenir un rapport plus sain avec l’ego
qui s’affirme sans avoir besoin de se sentir supérieur ni inférieur.
L’ego ne désigne pas l’entièreté de notre personne.
L’ego ne désigne que la part visible de notre personnalité,
c’est-à-dire un fragment de notre personne.
Plus on prête d’importance à l’ego, moins l’être parvient à s’épanouir,
et plus l’estime de soi fluctue fortement,
en traversant de hauts sommets et, brusquement, de profonds ravins…
De veiller à satisfaire l’ego est démarche vulgaire.
De veiller à développer l’être et l’esprit est démarche noble.
Le mieux, me semble-t-il, consiste à entretenir un ego affirmé
tout en restant à l’écoute des fluctuations de l’estime de soi.
Plus l’estime de soi-même est biaisée,
plus fausses sont les motivations.
Plus l’estime de soi est juste,
plus saines sont les motivations.
La lucidité ne concerne pas que notre regard sur le monde,
elle porte aussi sur l’observation de soi en interaction avec ce monde.
Liens
* De l'estime
* Rubrique Paul Diel
* Calcul Ψ de la satisfaction
__________________________________________
Eric,
RépondreSupprimerTrès intéressant une fois de plus cet article. Dialectique contradictoire. Donc totalement humaine. On sousestime souvent ce que l'on peut apprendre ici ou ailleurs.
Bonne journée.
Thierry
;)) sacré Thierry ! (J'écris ça car j'avais hésité à ranger ce texte
Supprimerdans la rubrique "dialectique")
A + le colleur de couleurs (en ce moment)