La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 16 février 2019

Du mouvement des forces

Ce propos est un condensé de plusieurs sujets abordés dans ce blog,
mais traités depuis un autre angle de vue et écrits avec mes mots d'aujourd'hui.


Le vivant est stimulé par le mouvement,
alors que l’immobilité est non-vie.
Le mouvement déstabilise, déséquilibre,
c’est pourquoi il vaut mieux rééquilibrer à mesure.
L’immobilité, un équilibre maintenu,
rend les corps et esprits sclérosés,
rigides, angoissés, las,
ce qui tue l’âme à petit feu.
Il vaut mieux accepter le mouvement qui déséquilibre,
puisque cela régénère le vivant.
Néanmoins,
des moments d’immobilité sont nécessaires notamment pour dormir, se reposer,
ce qui permet, avec les diverses nourritures, de réapprovisionner, remplir,
nos réserves d’énergie. L’immobilité permet aussi de réfléchir.
Tout est une question de dosage des forces antagonistes.


Lorsqu’on amorce un mouvement, quelle qu’en soit la motivation,
automatiquement un mouvement inverse se déclenche.

Se rappeler de la métaphore de Frank Herbert : le mouvement du balancier.
Visualisons une scène :
une balançoire pend, accrochée à une grosse branche d’arbre.
Elle ne bouge pas.
Quelqu’un s’en approche et la pousse en avant, et la balançoire revient en arrière,
repart en avant, revient en arrière, …, en ralentissant.
Idem si on la tire vers soi : quand on la lâche, la balançoire s’élance en avant, revient, …
Ainsi est la dynamique du mouvement : un élan engendre l’autre, en sens inverse.



Flux et reflux de l’océan.

Inspiration et expiration de la respiration.

Rappel : à ce sujet, J. Krishnamurti disait que du moment où l’on désire quelque chose,
le désir opposé, inverse, s’est automatiquement créé.

Se méfier de ce qui agit dans l’ombre (c’est-à-dire à notre insu).
Toujours penser aux effets imprévus, souvent mais pas toujours indésirables.

Se rappeler qu’un bâton comprend deux extrémités opposées.

Pour toute thèse, une antithèse.

S’il y a un pôle Nord, il y a forcément un pôle Sud où tout est inversé (par rapport au Nord).

La Terre vit, fonctionne avec, grâce à, ses deux pôles opposés.

L’arbre vit, fonctionne, en se développant hors terre et aussi, sous terre.

L’humain doit impérativement, question de survie, apprendre à vivre avec ses deux pôles,
c’est-à-dire avec ses deux « épicentres », ses deux centres majeurs opposés,
avec ses deux cerveaux : celui de la tête et celui du ventre.






Important (cf. la première image ci-dessus) :
un mouvement (ou un élan) finit toujours par ralentir et aussi, par dévier,
pour, à force, se rediriger vers le point de départ (revenir en arrière),
c’est pourquoi il est dit que le mouvement se déroule en cercle
(en cercle spiralé selon moi).

Remarque :
comprendre les forces ou flux opposés, leurs élans, dynamismes,
c’est comprendre le dicton « l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
Je veux dire qu’on peut entreprendre une action louable
et, après un temps (plus ou moins important),
se rendre compte que notre action a eu des effets malsains
malgré notre bonne intention de départ.
Et vice-versa, on peut avoir été P-DG chez Monsanto
et, un jour, suite à une prise de conscience,
devenir un fervent opposant aux produits toxiques.


Un autre aspect à saisir du mouvement du balancier :
plus on stimule quelque chose (la force mentale, par exemple)
et plus autre chose (la force de l’instinct) en pâtit.
Et vice-versa.
L’excès de l’un n’est possible que par la fragilisation de l’autre
(comme écrit, un épicentre pille l’énergie de l’autre épicentre).
Excès : déséquilibre, contraire à la santé, aliénant à long terme.

Encore un autre aspect du mouvement, d’un élan :
plus on se contraint (contrôle de soi et discipline sévère, par exemple),
et plus les contraintes seront nécessaires au fil des mois,
et les nouvelles contraintes devront restreindre davantage.
Plus on prive de liberté et plus on doit mettre en place des règles,
disciplines, interdits et punitions ; et plus les individus rêvent de liberté…
Plus on veut être gentil, plus on attire le mauvais (à notre insu).
F. Herbert a écrit à ce sujet : « plus il y a Dieu, plus il y a diable ».

Le mouvement, qu’il soit de flux ou de reflux,
se déroule de façon spiralée : j’entends par-là qu’il faut toujours plus, davantage.
Pour quasiment tout c’est comme ça : plus on mange et plus on a faim,
plus on boit d’alcool et mieux on le supporte et donc, plus on boit ;
on s’enrichit et on veut devenir encore plus riche,
et plus on s’enrichit, plus on a de besoins (secondaires), de frais et d’envies de luxe,
et plus on se retrouve entravé et dépendant de l’argent…

Mais la bonne nouvelle, c’est que le mouvement spiralé peut être inversé.
Imaginer ce qu’il se produit lorsqu’on inverse le mouvement…




Ce propos pour expliquer la dynamique des deux forces opposées passive et active
agissant en tout et partout : en nous-mêmes comme dans le monde, autour de nous.
C’est le b.a.-ba de la vie sur Terre.
Il nous faut composer avec les deux forces, cerveaux, épicentres (peu importe le terme).

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