La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 11 février 2019

Intention : sentiment et raison

La Terre a deux pôles opposés, et glacés, au Sud et au Nord.




Un arbre se compose d’une partie se développant hors terre, les tronc et branches,
ainsi que d’une partie se développant sous terre, les racines.
L’arbre déploie, simultanément,
deux élans distincts, allant et s'épanouissant en sens opposé.

Commentaire : les racines restant invisibles, ce doit être la raison pour laquelle
ni les bûcherons ni les jardiniers n’en tiennent compte lorsqu’ils arrangent les arbres ?
En cours de formation, on ne leur apprend pas qu’un arbre est vivant ?



Le bâton est utilisé en langage symbolique depuis la nuit des temps.

Un bâton a deux bouts, étant doté de deux extrémités opposées.
Lorsqu’on prend un bâton par l’une des extrémités,
se rappeler que l’autre extrémité reste dans l’ombre et que,
néanmoins, quelque chose y agit ;
c’est-à-dire qu’en considérant uniquement un bout du bâton,
il nous manque un aspect, un angle de vue, une partie de la situation.
C’est pourquoi il vaut mieux tenir le bâton par le milieu,
afin d’avoir à l’œil les deux extrémités influentes.




Considérer les deux extrémités du bâton,
et la situation est abordée avec davantage d’objectivité.
C’est le principe de la thèse (un bout du bâton) et de l’antithèse (l’autre bout),
dont il faut savoir en tirer une synthèse (conclusion tenant compte des thèse et antithèse).

Il s’agit de joindre les deux bouts, comme le dit l’expression populaire.


Détail d'une sculpture de l'époque Sumérienne


De même, un humain a deux épicentres, tendances,
deux types de volonté (ou force) opposés.
L’humain, tels un arbre et la Terre, fonctionne sur deux élans distincts,
ce qui lui permet deux visions des choses, regards et niveaux de perceptions sur le monde,
deux approches et possibilités d’action : de faire, de réagir, d’entreprendre et de se motiver.

Je rappelle qu’à une extrémité l’humain utilise ses force et volonté mentales, la raison,
alors qu’à l’autre extrémité l’humain peut utiliser l’instinct, la "volonté" du ventre (et tripes),
et le sentiment (impression générale sur la situation provoquant une action
ou une réponse-réaction spontanée).





C’est une question d’attention, me semble-t-il, non ?

Il est question de diriger l’attention,
soit vers l’utilisation d’une volonté raisonnée et donc,
stratégique – dont l’action est planifiée, organisée et contrôlée –,
soit de diriger l’attention à partir d’une autre aspiration : un élan instinctif, intuitif,
pour une action directe, impulsive.

Se demander :
La plupart du temps, où se trouve, d’où est dirigée, mon attention ?

La tendance des occidentaux consiste à prendre le bâton par un seul bout,
par celui du raisonnement et du calcul ;
et ce, au détriment du sentiment,
de la spontanéité, de l’instinct, de l’intuition, de l’intention (profonde).

L’attention peut être maîtrisée
(l’attention n’est pas une question de concentration),
notamment en apprenant à la déplacer à son gré,
par exemple pour diriger l’attention d’un épicentre à l’autre, de la raison à l’instinct,
eu fonction à ce qu’il se passe à l’extérieur, autour de soi.

NB : l’extérieur, la vie en société, nous pousse à ne mobiliser que la raison3.0.
Pourquoi ? À quelle fin ?
Peut-on être heureux en appréhendant le monde uniquement par les idées ?


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4 commentaires:

  1. Eric,
    Très intéressant comme toujours.
    La cime et les racines en parallèle avec le cerveau et le sexe.
    Ça me parle tout ça.
    Merci.
    Thierry

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    1. Il n'est pas question, ici, de l'énergie sexuelle, puissante et indépendante,
      mais d'une énergie se déployant depuis entre les poils pubiens et le nombril
      (de ce que j'ai compris). Il s'agit donc d'une autre force (que la sexuelle),
      d'un autre point d'énergie ou chakra (que Don Juan nomme « épicentre »).
      Nous aurions ainsi deux épicentres, à quoi il faut ajouter l'énergie sexuelle.

      De nos jours, l'énergie sexuelle se retrouve, le plus souvent, détournée par la raison.
      Notre sexualité est devenue mentale.
      Par exemple : bcp de gens mettent en scène des fantasmes,
      c'est-à-dire des idées et images de sexualité qu'ils reproduisent.
      Se référer à l'initiation de G. I. Gurdjieff (il en parle, de l'énergie sexuelle).

      Complexe tout ça.
      Je rappelle qu'il s'agit de Connaissance de certains Natifs d'Amérique.
      Ces derniers parlent d'une "volonté" qui n'est pas la mentale, mais que nous,
      occidentaux, n'avons pas identifié ou sinon, ne voulons plus considérer...
      C'est la "volonté" du ventre, des tripes, que nous pouvons relier à l'instinct.
      Comme vu sur le schéma de l'article précédent (même rubrique),
      cette "volonté" est directement reliée au sentiment (au sens d'impression générale).

      Ça te parle encore ?
      :)
      merci Thierry, à +

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  2. Eric,
    Un grand merci, en effet j'avais fait un raccourci malvenu, je comprends mieux.
    Et suis tout à fait OK avec la fantasmagorie qui passe d'abord par le mental.
    Merci tout plein, j'apprends.
    Thierry

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