La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 20 septembre 2018

Féminin en friche

Je reviens sur le livre de Jean-Yves Leloup intitulé : Un art de l’attention.

Un chapitre est consacré à la souffrance.
L’auteur y distingue deux sortes de plaies :
- les souffrances venant de l’extérieur (à soi) ;
- les plaies venant du dedans, les souffrances causées par les coups de « l’ombre » en nous
.

Concernant l’ombre, il explique que c’est tout ce qui n’a pas été assumé,
ce qui n’a pas pu se vivre, s’exprimer (…).
Il ajoute que l’ouverture spirituelle, pour avoir des bases saines et solides,
passe par une attention, une compréhension incluant cette ombre en nous.

L’auteur explique brièvement quatre « manifestations de l’ombre en nous ».
C’est la quatrième manifestation que je souhaite partager ici, car, me semble-t-il,
il est impératif et urgent que nous y réfléchissions tous ensemble.

Je note juste les titres des trois premières manifestations :
- l’agressivité refoulée ;
- la sexualité refoulée ;
- l’individualité créatrice refoulée.
Commentaire : relevons que l’adjectif « refoulé » est fort,
puisque ce qui est refoulé n’est pas conscientisé,
dans le langage médical et psychothérapique.


Ensuite, plus avant dans le texte, l’auteur a ajouté un cinquième aspect :
(...) le dernier élément cause d’ombre en nous, c’est « l’être essentiel » lui-même.
À méditer (afin de ne pas laisser l'Être dans l'ombre de soi-même)…


Voici la quatrième manifestation, celle qui nous intéresse dans ce propos :
- Le quatrième aspect de l’ombre, c’est le refoulement du féminin.
Que l’on soit homme ou femme,
la « libération » de la femme est en fait la libération du masculin dans la femme :
possibilité de rationaliser, de produire, d’être efficace.
Retrouver la féminité,
c’est retrouver le droit de l’être humain à la contemplation,
la dimension d’intuition, de sentiments.
Nous ne sommes pas nés pour « faire », pour « produire »,
mais pour « être », pour connaître l’Être qui est en nous.
La dimension féminine, c’est retrouver cette capacité d’accueil,
être une coupe, le graal qui reçoit la présence du vivant ;
c’est retrouver aussi notre lien avec la terre, le cosmos,
les symboles, la poésie, le monde de l’inconscient.
Autrement
cette dimension se manifestera de façon plus ou moins aberrante
et nous fera souffrir, par exemple, par des émotions
qui vont nous submerger au moment où on ne s’y attend pas.



NB : recevoir la présence du vivant.
Tiens ! Plusieurs textes parus ici portent sur ce sujet
puisque c’est justement ce que saccage avec acharnement le Système,
avec ses multinationales qui mettent tout sous clef dans le coffre de la rentabilité !
Aïe.


L’hyper rationalité vs la sensibilité (à la présence du vivant).
Notons que tout excès, quel qu’il soit, est pathogène.


Alors, M’sieurs-dames, une question vitale :
bip-bip viril ou réhabilitation du féminin (en chacun) ?

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Liens
(Vers deux poésies de J.-Y. Leloup)


* Émotion pure, Bonté
* La saveur de l'attention

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6 commentaires:

  1. Bonsoir Eric,
    j'ai bien tout lus ton article qui comme d'hab super intéressant, mais tu m'excuseras
    j'ai pas tout compris à 100%. Et trop réfléchir c'est pas bon non plus avant d'aller dormir:-) Nous sommes des pantins à suivre la société , mais moi perso j'essaye surtout de tout encaisser mais sans faire du mal à mon esprit et en essayant de rester zen le + que je peux malgré les contraintes de tout.De pas
    penser que toujours le négatif , alors ont oublie avec des passions etc pour faire
    du bien à notre esprit.
    Vais aller voir les deux poésies.
    Bonne soirée Robin des bois:-)

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    1. La 1ère fois que je l'ai lu, ça m'a paru clair ;
      en le recopiant ici, ça m'a paru plus confus.
      Je ne peux dire que ce que j'ai compris :
      la femme, pour se "libérer" a besoin d'identifier le masculin en elle-même.
      Question : qu'est-ce qui est plus particulièrement masculin ?

      Et, chacun, homme comme femme, avons besoin de renouer avec le féminin en nous, afin de "l'exploiter" davantage, de le mettre en avant, de l'écouter...
      Question : qu'est-ce qui est plus particulièrement féminin ?

      L'auteur, M. Leloup, donne quelques pistes, mais il survole le sujet
      (comme la plupart, dans son petit livre).

      Le plus intéressant, je trouve, c'est le dernier paragraphe (avant l'image).
      A partir de ce paragraphe, nous avons de quoi "faire" (penser, réfléchir...)

      Lol, t'as raison, le but n'est pas de se prendre la tête, Lucette.

      A +

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  2. Eric,
    Tout à fait d'accord avec ta conclusion !
    Thierry

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    1. Soit : bip-bip viril ?
      ;))
      (Bip-bip = robot ; pour celles(eux) n'ayant pas compris mon langage imagé)
      Ciao Thierry-le-sensible

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  3. Et voilà, j'ai lu tes articles à l'envers ! je comprends donc beaucoup mieux le suivant ! ;)
    réhabilitation du féminin (en chacun), oui !

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