Des visionnaires, il y en a eu quelques-uns durant le siècle passé.
Par exemple, en littérature de science-fiction,
il y a eu I. Asimov, A. C. Clark, A. Huxley, etc.
Ces auteurs se sont projetés sur une cinquantaine d’années,
quelques-uns davantage.
On peut constater aujourd’hui, et c’est troublant,
qu’ils voyaient les conséquences de nos entreprises,
comme Huxley avec son « meilleur des mondes » dépourvu de sentiment
et Asimov avec ses lois pour les robots.
Frank Herbert, un écrivain S-F,
s’est projeté tellement plus avant dans le futur.
Dans son œuvre Dune,
qui commence sur une planète désertique, de sables,
c’est en avançant dans le roman que le lecteur comprend, peu à peu,
que l’histoire de Dune se déroule des dizaines de milliers d’années
après un « Jihad Butlérien » ayant sévi sur toutes les planètes habitées
des diverses constellations de l'univers.
L’auteur ni ne raconte ni ne s’attarde ni n’explique ce Jihad Butlérien
qui s’est déroulé quelques milliers d’années après notre époque actuelle.
Au fil de la lecture, on comprend que les différents êtres vivants,
dont les humains (n’habitant plus sur Terre depuis longtemps),
ont finalement compris, pris pleinement conscience,
de combien est dangereuse… l’intelligence artificielle (IA).
Le Jihad Butlérien, comprend le lecteur, a consisté en la destruction radicale
de toutes les machines dites "intelligentes" : les ordinateurs et autres.
Voilà le peu de choses que le lecteur apprend sur la très lointaine époque
antérieure à celle de Dune.
La référence au « Jihad » est fréquemment évoquée dans le roman,
ce qui fait penser combien a été déterminante, importante pour F. Herbert,
cette décision d’anéantir cette technologie.
(Uniquement une planète a le droit d’en fabriquer à seule fin de servir
les étranges habitants d’une autre planète qui s'occupent des voyages interstellaires.)
De ne plus avoir d’IA, dans le roman, a permis aux humains
de progresser et de pousser leurs capacités "êtriques" au maximum :
notamment leurs possibilités mentales (les « mentats »)
ainsi que leurs potentiels sensitifs, sensibles et intuitifs (les « Bene Gesserit »), etc.
À savoir :
Frank Herbert a commencé à écrire Dune dès ~1960 soit,
bien avant les ordis familiaux,
c’est-à-dire au commencement de l’utilisation des ordis d’entreprises
(servant surtout à la comptabilité et la facturation) et des armées.
* * *
Revenons à notre époque, à notre Réalité (de plus en plus virtuelle) :
que penser de ces effroyables machines, certaines "intelligentes" et d’autres non,
qui détruisent en quantité phénoménale notamment les forêts ?
Ces machines doivent être rentabilisées, quoi qu’il en soit.
Qui investit, exige de rentrer dans ses frais.
Logique et normal, non ?
On ne cesse de nous bassiner avec les « crises »,
les restrictions budgétaires, une nécessaire austérité, etc.,
alors que pour investir dans les machines, l’argent coule à flots.
Notre "ingéniosité" sans mesure ni morale nous perdra,
de construire de telles machines (et armes) démoniaques.
J’observe et ressens qu’effectivement cette IA nous neutralise
voire, pire, nous empêche de progresser, de continuer à croître,
puisque dorénavant les ordis (smartphones, tablettes, etc.),
avec leurs programmes et applications, se chargent de "tout".
Nombreux sont ceux qui déplorent, depuis maintenant quelques années,
que d’une façon générale l’humain régresse intellectuellement.
Quand arrêterons-nous de fabriquer de telles machines ?
Quand remettrons-nous en question l’industrialisation et ses dérives ?
(Notons la date, 1863, du questionnement de S. Butler, ci-dessus)
Par exemple, en littérature de science-fiction,
il y a eu I. Asimov, A. C. Clark, A. Huxley, etc.
Ces auteurs se sont projetés sur une cinquantaine d’années,
quelques-uns davantage.
On peut constater aujourd’hui, et c’est troublant,
qu’ils voyaient les conséquences de nos entreprises,
comme Huxley avec son « meilleur des mondes » dépourvu de sentiment
et Asimov avec ses lois pour les robots.
Frank Herbert, un écrivain S-F,
s’est projeté tellement plus avant dans le futur.
Dans son œuvre Dune,
qui commence sur une planète désertique, de sables,
c’est en avançant dans le roman que le lecteur comprend, peu à peu,
que l’histoire de Dune se déroule des dizaines de milliers d’années
après un « Jihad Butlérien » ayant sévi sur toutes les planètes habitées
des diverses constellations de l'univers.
L’auteur ni ne raconte ni ne s’attarde ni n’explique ce Jihad Butlérien
qui s’est déroulé quelques milliers d’années après notre époque actuelle.
Au fil de la lecture, on comprend que les différents êtres vivants,
dont les humains (n’habitant plus sur Terre depuis longtemps),
ont finalement compris, pris pleinement conscience,
de combien est dangereuse… l’intelligence artificielle (IA).
Tu ne feras point de machine à l’esprit de l’homme semblable.
– F. Herbert
Le Jihad Butlérien, comprend le lecteur, a consisté en la destruction radicale
de toutes les machines dites "intelligentes" : les ordinateurs et autres.
Voilà le peu de choses que le lecteur apprend sur la très lointaine époque
antérieure à celle de Dune.
La référence au « Jihad » est fréquemment évoquée dans le roman,
ce qui fait penser combien a été déterminante, importante pour F. Herbert,
cette décision d’anéantir cette technologie.
(Uniquement une planète a le droit d’en fabriquer à seule fin de servir
les étranges habitants d’une autre planète qui s'occupent des voyages interstellaires.)
De ne plus avoir d’IA, dans le roman, a permis aux humains
de progresser et de pousser leurs capacités "êtriques" au maximum :
notamment leurs possibilités mentales (les « mentats »)
ainsi que leurs potentiels sensitifs, sensibles et intuitifs (les « Bene Gesserit »), etc.
À savoir :
Frank Herbert a commencé à écrire Dune dès ~1960 soit,
bien avant les ordis familiaux,
c’est-à-dire au commencement de l’utilisation des ordis d’entreprises
(servant surtout à la comptabilité et la facturation) et des armées.
* * *
Revenons à notre époque, à notre Réalité (de plus en plus virtuelle) :
que penser de ces effroyables machines, certaines "intelligentes" et d’autres non,
qui détruisent en quantité phénoménale notamment les forêts ?
Ces machines doivent être rentabilisées, quoi qu’il en soit.
Qui investit, exige de rentrer dans ses frais.
Logique et normal, non ?
On ne cesse de nous bassiner avec les « crises »,
les restrictions budgétaires, une nécessaire austérité, etc.,
alors que pour investir dans les machines, l’argent coule à flots.
Notre "ingéniosité" sans mesure ni morale nous perdra,
de construire de telles machines (et armes) démoniaques.
Qu’arriverait-il si la technologie continuait à progresser plus rapidement
que l’évolution des règnes végétal et animal ?
Nous remplacerait-elle aux commandes de la Terre ?
Comme le règne végétal s’est lentement construit à partir des minéraux,
et que le règne animal s’est, lui, construit à partir du règne végétal,
un nouveau règne a brusquement surgi ces dernières années,
règne que nous voyons dans sa période préhistorique…
À chaque jour qui passe, nous lui donnons de plus en plus de pouvoir
et de moyens d’auto-contrôle,
ce qui sera éventuellement l’équivalent de notre intellect.
– Samuel Butler, 1863 (possible inspirateur du « Jihad » de F. Herbert)
J’observe et ressens qu’effectivement cette IA nous neutralise
voire, pire, nous empêche de progresser, de continuer à croître,
puisque dorénavant les ordis (smartphones, tablettes, etc.),
avec leurs programmes et applications, se chargent de "tout".
Nombreux sont ceux qui déplorent, depuis maintenant quelques années,
que d’une façon générale l’humain régresse intellectuellement.
Quand arrêterons-nous de fabriquer de telles machines ?
Quand remettrons-nous en question l’industrialisation et ses dérives ?
(Notons la date, 1863, du questionnement de S. Butler, ci-dessus)
L'Afrique et notre pollution électro-industrielle. |
Eric,
RépondreSupprimerArticle prenant et très questionnant sur ce que l'on sait ou pressent mais refuse d'écouter...
Belle journée.
Thierry
5/5
Supprimer« ce que l'on sait ou pressent mais refuse d'écouter » = oui, c'est aussi ce que je me dis.
A + Thierry
Bonsoir Eric,
RépondreSupprimerj'avais vus un reportage sur l'Afrique et la pollution ,ils aiment l'électro-industrielle et ils récupèrent les pièces aussi. C'est choquant sur la photos la
quantitée.Le Mr de la 1ère photos fait peur:-)dans mon enfance et ado sans autant d'électro je me portais aussi bien et mieux.Les gens disent ah ben faut évoluer avec la dernière technologie...Toujours une histoire d'argent...Comme les forêts
détruites pour bâtir.Je préfère pas savoir que va devenir la nature pour finir.
Eric en tout cas ton vieux coucou d'ordi fonctionne bien:-)
Bonne soirée
Coucou Lucette, tu me rassures pour mon vieil ordi ;)
SupprimerComme tu l'écris, avant, sans téléphone portable ni Internet,
on vivait bien et on communiquait, peut-être mieux, effectivement.
La 1ère photo est tirée du film "2001, l'odyssée de l'espace".
Quant à l'Afrique, je précise que ce sont nos déchets (Europe et Amérique).
Effectivement, des pauvres parviennent à récupérer des pièces et autres,
mais, dans l'ensemble, c'est terrible (pollution, maladies, etc.)
J'avais vu aussi un reportage (sur le blog de Des mots),
on y voyait une immense plage recouverte, complètement, de déchets électro.
Agréable soir à toi
Bonsoir Eric,
RépondreSupprimerpetite vidéo sympa à voir je vais la mettre sur mon blog.
https://youtu.be/mpkwspAyQkY
Passe un bon week Eric
Tchüss:-)(je parle que quelques mots en suisse allemand, à l'école c'est idiot
j'ai été obligée de faire 3 ans d'allemand et non le suisse allemand à l'époque.
:)), itou (pour l'allemand à l'école)
SupprimerJ'vais voir la vidéo.
Bon w-e à toi aussi, Lucette
J'arrêtais pas de me dire "on a des poches, pour les déchets"
SupprimerAh, cette vue, nostalgie...