articles se composant d’extraits de l’enseignement de G. I. Gurdjieff,
selon les notes prises par P. D. Ouspensky, l’un de ses élèves.
G. I. Gurdjieff tenait sa connaissance de la « tradition ancienne ».
Ma motivation : se désenvoûter (un max. d'entre nous).
Ma motivation : se désenvoûter (un max. d'entre nous).
Soyez votre propre flambeau et votre propre recours.________________________________________________
– Sagesse orientale
G. I. Gurdjieff revient sur le sujet du « faire »,
en répondant à une question touchant à la pratique de la magie :
On m’a souvent demandé en quoi consistait la "magie noire",
et j’ai répondu qu’il n’y a pas de magie rouge, ni verte, ni jaune.
Il y a la mécanique, c’est-à-dire "ce qui arrive",
et il y a "faire".
"Faire" est magique,
et il n’y a qu’une sorte de "faire".
Il ne peut pas y en avoir deux.
Mais il peut y avoir une falsification,
une imitation extérieure des apparence du "faire",
qui ne saurait donner aucun résultat objectif,
mais peut tromper les personnes naïves et susciter en elles la foi,
l’infatuation, l’enthousiasme et même le fanatisme.
(…)
Ce que vous appelez magie noire est fondé sur l’infatuation
et sur la possibilité de jouer des faiblesses humaines.
(…)
Je vous ai déjà dit précédemment que
personne ne fait jamais rien pour l’amour du mal,
ou dans l’intérêt du mal.
Chacun fait toujours tout dans les intérêts du bien « tel qu’il le comprend ».
(…)
La magie noire agit par la peur.
(…)
(…) je dis qu’il y a bien pire que la "magie noire". Par exemple,
toutes les sortes de sociétés "spirites", "théosophiques", et autres groupes "occultistes".
M. Gurdjieff, comment identifier, reconnaître, un homme évolué
ou une école digne de ce nom ?
Au commencement (d’un travail sur soi ou d’une initiation dans une école),
il n’y a rien de plus difficile que de vérifier si le travail est juste ou faux,
si les directives reçues sont valables ou erronées.
A cet égard, la partie théorique du travail peut se montrer utile,
parce qu’elle permet à un homme de s’en faire juge plus aisément.
Travailler sur soi permet d’annihiler le « faux Moi ».
G. I. Gurdjieff explique :
La lutte contre le "faux Moi",
contre le trait ou le défaut principal,
est la partie la plus importante du travail,
mais cette lutte doit se traduire par des actes,
non par des paroles.
Un participant demande à G. I. Gurdjieff,
à propos d’un individu existant avec un faux Moi :
« Que lui arrive-t-il en châtiment ? »
Rien, que pourrait-il lui arriver ?
« Il est son propre châtiment ».
Et quel châtiment pourrait être pire ?
G. I. Gurdjieff continue en parlant de la relation de maître à élève(s)
et du « travail sur soi ». Première "exigence", la sincérité :
L’homme ordinaire a de quantités de peurs inutiles, imaginaires.
Les mensonges et leurs peurs – telle est l’atmosphère dans laquelle il vit.
(…)
Tout homme a ses peurs particulières, des peurs qui n’appartiennent qu’à lui.
Il faut qu’il les découvre ; puis qu’il les détruise.
Les peurs dont je parle sont habituellement liées aux mensonges
au milieu desquels l’homme vit.
(…)
La lutte contre les mensonges en soi-même et la lutte contre les peurs
constituent le premier travail positif qu’un homme ait à faire.
Il faut se convaincre en général que les efforts positifs
et même les sacrifices que l’on fait dans le travail
ne justifient ou n’excusent nullement les fautes qui peuvent suivre.
Au contraire, ce qui est pardonnable chez un homme qui n’a jamais fait d’efforts
et qui n’a jamais rien sacrifié est impardonnable chez un autre,
qui a déjà fait de grands sacrifices.
Cela semble injuste, mais il faut comprendre cette loi.
Ses efforts et ses sacrifices sont enregistrés sur une page du Grand Livre
et ses erreurs, ses méfaits, sur l’autre.
Ce qui est inscrit du côté positif ne peut jamais racheter ce qui est inscrit du côté négatif.
Ce qui est enregistré sur le côté négatif peut seulement être effacé par la vérité, (…)
Si un homme voit sa faute mais continue de se chercher des justifications,
cette faute, même petite, peut détruire le résultat d’années entières de travail et d’efforts.
Commentaire : plus on prend conscience, plus on devient responsable,
et moins on a droit à l’erreur (de ce dont on a conscience), d’où, probablement,
l’expression « bienheureux les innocents et simples d’esprits ».
G. I. Gurdjieff parle ensuite des groupes (d’écoles ésotériques) :
(…) dans un groupe tous sont responsables les uns pour les autres.
L’erreur d’un seul est considérée comme l’erreur de tous.
(…)
La règle de la responsabilité commune doit être toujours bien présente à l’esprit.
Elle a encore un autre aspect.
Les membres d’un groupe ne sont pas seulement responsables
pour les erreurs des autres, mais aussi pour leurs échecs.
Le succès de l’un d’eux est le succès de tous,
l’échec de l’un d’eux est l’échec de tous.
Une grande faute commise par l’un d’eux, la violation d’une règle fondamentale,
par exemple, entraîne inévitablement la dissolution du groupe tout entier.
Un groupe doit marcher comme une machine.
Mais les pièces de la machine doivent se connaître les unes les autres et s’entraider.
Dans un groupe il ne peut pas y avoir d’intérêts personnels______________________________________
qui s’opposent aux intérêts des autres ou aux intérêts du travail, (...)
Eric,
RépondreSupprimerPassionnantes ces distinctions très simples et très profondes à la fois.
Merci.
Belle journée à toi.
Thierry
C'coup-ci, j'fais suivre...
SupprimerMerci Mage Gurdjieff (de nous avoir donné, transmis, cet enseignement)
Bon jour Thierry-le-magnétique-qui-émet-des-ondes