La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 26 juin 2018

Feuilles allant au gré des vents

Chaque humain adulte est telle une feuille morte
virevoltant selon les caprices des vents,
et autres phénomènes naturels,
et selon la volonté toute-puissante du Système, de l’État.

Chaque fois qu’un vent se lève, souffle,
les feuilles changent de mouvement,
sans s’en rendre compte.

Tantôt elles montent, tantôt descendent,
tantôt elles font un bond en avant, tantôt reviennent au point de départ,
tantôt elles sont contentes, tantôt contrariées, etc.

Durant leurs pérégrinations existentielles,
les feuilles peuvent se cogner contre un arbre,
passer sous un objet-non-naturel comme une voiture, etc.

Et aussi, constamment, quotidiennement,
elles frôlent d’autres feuilles (influence réciproque),
se bousculant les unes les autres, se faisant la bise sans envie,
parlant sans s’entendre, se disputant, s’injuriant parfois,
ou se frottant sensuellement, voire sexuellement,
avant que les vents ne les séparent,
ou non.


Le plus souvent, les feuilles s’agglutinent, par millions,
dans des villes, contre des murs de béton.

* * *

On s’identifie plus facilement à une feuille morte
– un support de projection acceptable et poétique –
qu’à un sac plastique, n’est-ce pas ?

Néanmoins le plastique nous correspond beaucoup mieux,
à voir l’état des océans et de l’eau potable.

À propos de plastique,
voici un court extrait (~3 minutes)
du film « American beauty »:





La liberté consiste à prendre conscience, un maximum,
de tout ce que nous faisons chaque jour, à chaque instant,
ainsi que du comment et du pourquoi nous le faisons ;
car, moins on est soumis aux divers vents et influences,
plus on se sent intègre et libre, allant en vibrant juste.

Apprendre à se connaître permet de contrer les diverses influences non souhaitables ;
et ce, afin de parvenir à garder le cap, l’orientation choisie, sa propre voie.

Plus on prend conscience de son fonctionnement en interaction avec le monde extérieur,
mieux on se désentrave notamment des mécanismes et automatismes qui nuisent.


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5 commentaires:

  1. Eric,
    Un film fort en effet. l'image poétique fait mouche. Elle colle très bien à la réalité.
    Belle journée à toi.

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  2. Roooh !!!! Américan beauty !!!! ce film m'a transformée, transportée, je l'ai aimé, je l'ai déjà regardé plusieurs fois et ne m'en lasse pas, c'est un de mes films préférés !
    Oui, être intègre et libre, faire ce qu'on pense être juste et savoir pourquoi on le fait !

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  3. Papy raconte son anecdote :
    la première fois que je l'ai vu, ce film, j'étais dans un avion.
    Grrr, version anglaise. J'pigeais que dalle.
    A voir les images, j'ai pensé "c'est quoi ce film, il ne se passe rien".
    5-6 ans plus tard, je l'ai vu en DVD, version fr. Et j'ai adoré.
    En fait, c'est le scénariste Alan Ball qui est génial, je trouve.
    Du coup, je me suis intéressé à la série TV "Six feets under".

    Voilà, tout ça pour vous recommander cette série en 5 saisons qui est géniale,
    esprit "american beauty". Chaque épisode est une histoire en soi, complète.
    Mais tous les épisodes racontent l'histoire d'une famille, durant 2-3 ans.
    Une famille de... croque-morts !
    ;)

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