La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 28 mai 2018

Capitaliser les âmes en peine

Que se passerait-il si nous (la majorité) écoutions, et mieux, entendions,
davantage les personnes sensibles, intuitives, ayant du bon sens ?

On peut toujours rêver.

Une particularité étrange, propre à l’humain, est décrite par le Dalaï Lama :
son irrépressible désir et besoin de posséder, d’avoir, d’empiler.
Une personne questionne le Dalaï Lama :
"Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ?" 
Le Dalaï Lama répondit : « Les hommes….
Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent,
ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé.
 
Et à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent
de telle sorte qu’ils finissent par non vivre ni le présent ni le futur.
 
Ils vivent comme si ils n’allaient jamais mourir…
…et meurent comme si ils n’avaient jamais vécu. »

Comme l’avait remarqué Machiavel,
l’humain finit immanquablement (jusqu’ici) par choisir la peur
au détriment de l’amour !
Les hommes sont mus par deux principes fondamentaux : l’amour et la peur.
En conséquence,
ils se laisseront aussi bien commander par celui qui saura gagner leur affection
que par celui qui leur inspirera de la crainte.
Et à vrai dire, dans la plupart des cas,
c’est celui qui inspire la crainte qui est le plus suivi et le plus obéi des deux.

Venons-en au capitalisme.
Paul Lafargue a écrit en 1880 (!!) :
Le grand problème de la production capitaliste
n'est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces
mais de découvrir des consommateurs,
d’exciter leurs appétits et de leurs créer des besoins factices.


Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations
où règne la civilisation capitaliste.
Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui,
depuis deux siècles, torturent la triste humanité.
Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail,
poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture...

Travaillez, travaillez, prolétaires,
pour agrandir la fortune sociale
et vos misères individuelles,
travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres,
vous ayez plus de raisons de travailler et d'être misérables.
Telle est la loi inexorable de la production capitaliste.

La culture capitaliste propose des distractions creuses, ennuyeuses et lassantes,
qui abrutissent les consciences.
En étudiant des cas de sociopathes, Colin Wilson a écrit :
L’apparition des meurtriers en série est en effet inséparable
de la naissance de la civilisation des « loisirs ».
 
La civilisation des « loisirs » masque un sous-développement flagrant de l’esprit humain.

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2 commentaires:

  1. Eric,
    Oui on sous développe de grand nombres d'aspect, par contre l'attentisme et le jugement permanent, ça y va !
    Thierry

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