La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 1 août 2017

Le pouvoir d'un secret

Elle se plaint, cette pauvre femme âgée,
qu’elle a besoin de le voir de temps en temps.

Que les enfants sont ingrats !

Comment peut-on ne pas rendre visite à sa mère ?,
se demandait la femme en pleurant sur son sort,
en ne pensant qu’à son besoin égoïste et irrationnel.
♫ ♪  Et moi, et moi, et moi…
Elle avait tant envie de le voir, se convainquait-elle.
Pourtant,
quand il était là, présent, près d’elle, attentif et à l’écoute,
elle ne le supportait pas, n’attendant que le moment qu’il dégage.
Il ne se comporte pas comme je le voudrais.

Comment faire face à l’incarnation d’un mensonge ?

Il pourrait quand même venir une fois par semaine.
Qu’a-t-il ? Est-il fâché contre moi ? Pourquoi m’en veut-il ?
Non, pas pour ça. Il ne peut pas le savoir. Et ce n’est pas important.
Jamais je ne le lui dirai. Pourquoi veut-il savoir ? À quoi ça servirait qu’il sache ?


Comment s’y retrouver dans un magma impressionnant de mystifications ?

Comment briser des décennies de dissimulations et tromperies,
sans se perdre soi-même, sans perdre la face,
et sans perdre le contrôle de la situation ?

Elle ne comprend pas, cette mère éplorée et désemparée,
qu’un secret enferme des informations qui ne sont pas partagées.

Que, par son secret, elle ne fait que parasiter leur relation.

Que, maintenant, il sent et sait qu’elle lui cache quelque chose
et qu’il ne peut, donc, pas faire semblant, faire comme si de rien.
Trop d’interférences, de faux-semblants.
Trop de souffrance.
Il se protège.
Comment peut-elle envisager qu’il se protège d’elle ?

Elle ne prend pas conscience qu’il lui veut du bien,
qu’en cherchant à savoir, il souhaite qu’elle se soulage l’âme,
tout en espérant se libérer lui-même de ce quelque chose qui l’empêche.

Elle détient la clé.
Elle le sait et en abuse.

Elle détient le pouvoir, jamais elle ne le lâchera.

Elle a l’impression, de la sorte, d’avoir de l’ascendant sur lui.
Mais il ne réagit pas comme il faudrait.

Des existences pourries par et pour un fait tenu secret.
Des relations bourrées d’interférences avec tout le monde,
à cause de ce secret, et des mensonges, des fuites en avant,
qui en sont les conséquences directes.

Maintenant que la Grande Faucheuse se rapproche,
elle a peur, si peur. Elle est tant angoissée.
Quelle misère !
Et il ne vient pas me trouver, ce sale gosse.

Elle n’a pas conscience que les effets d’une cause
finissent toujours par réintégrer la cause.

Par son attitude de conspiratrice, elle produit des effets…
Elle cause du tort, en irradiant des vibrations malsaines autour d’elle,
au sein même de sa famille, qu’elle déteste. Tous.
Elle n’est pas parvenue à aimer ses proches,
ni seulement à s’y intéresser.

Non, ce sont eux qui me détestent, moi.
Mais pourquoi ne m’aiment-ils pas ?



Remarque :
Il s’agit de distinguer un secret ne portant pas à conséquence,
d’un secret portant à conséquences ;
il en va de même en ce qui concerne le mensonge.

Éviter les extrêmes, même en matière de morale.


Commentaire :
Certains humains raisonnent à partir d’une « pensée magique » :
ils croient que,
parce qu’autrui ne connaît pas leur secret ou mensonge (concernant cet autrui),
il n’y aura pas de conséquences.
Ils vont jusqu’à s’auto-persuader que c’est le mieux pour l’autre.
Ils n’ont plus qu’à s’auto-suggérer une version des faits arrangée.
Ces humains, immatures sur le plan émotionnel,
ne considèrent tout simplement pas les effets subtils des événements,
les conséquences intangibles et sensibles qui agissent à notre insu…


NB :
Les représentants, visibles et restant dans l’ombre,
de notre société si vile à la pensée unique(ment formatée),
agissent de même que cette mère.
Exactement de la même façon.
Transparence, qu’ils osent proclamer…

En quelque sorte, ce texte dépeint l’esprit de « Mère Culture ».

Pas d’âme. Des personnes sans âme.
Pfff…
Les personnes qui dirigent ce monde, ont-elles une âme ?





4 commentaires:

  1. Eric,
    Le propos tombe très bien en entonnoir sur l'âme, qui rime avec lame. Hasard langagier qui fait réfléchir.
    Belel journée à toi.
    Thierry
    PS : Je file à la poste pour toi !

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    1. "Lame" de fond, alors.

      Je rentre à l'instant. Chassé-croisé postal.

      A + Thierry

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  2. L'amour parental peut vraiment être un poison violent.

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    1. Les personnes sans âme, aiment-elles ?

      Oui, les liens du sang peuvent s'avérer violents.

      Ciao loqman

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