Comprendre dépend de la contenance de l’humain.
– Boris Mouravieff
La contenance est à relier avec l’être de la personne.
B. Mouravieff poursuit :
Si l’on verse le contenu d’un récipient (le savoir) dans un verre,
celui-ci ne pourra contenir que le volume de liquide équivalant à sa capacité.
Le trop-plein se répandra. C’est exactement ce qui se produit pour nous.
Nous sommes capables de comprendre
seulement ce qui correspond à la contenance de notre être.
Commentaire : c’est la raison pour laquelle j’avais écrit que pour lire ou mieux, étudier,
des auteurs comme G. I. Gurdjieff il ne fallait pas chercher à comprendre uniquement avec l’intellect.
Lors de la première lecture, il vaut mieux lire sans trop s’attarder.
Ce que l’être peut saisir, il le saisit ; cela se fait tout seul, inconsciemment.
Pour le dire autrement, nous avons trois façons ou modes d’apprentissage :
- par l’intellect en compilant des données,
- par l’émotion en éprouvant ce qu’il se passe,
- et inconsciemment (partie subconsciente) : "quelque chose" en nous mémorise
ce qui est important pour soi.
C’est peu à peu, au fil du temps, que l’on se rend compte de ce que l’on a compris.
Ensuite, après quelques temps, semaines, mois ou années, relire…
En bref, laisser son être assimiler à sa façon et à son rythme.
B. Mouravieff continue :
L’humain est analogue à un vase rempli de limailles
à l’état de mélange par action mécanique.
Tout change en nous et à chaque instant.
Il suffit du moindre choc extérieur, agréable ou désagréable,
heureux ou malheureux,
pour que notre "contenu" intérieur prenne un aspect nouveau.
Le « moi-je » est constitué de plusieurs « moi »
poursuivant chacun leurs propres fins.
Par des efforts, la concentration, la maîtrise de l’attention, la volonté
et l’introspection, l’humain allume un feu intérieur (dans le vase),
et la limaille se regroupe, se soude.
– B. Mouravieff
G. I. Gurdjieff a écrit dans ses Récits de Belzébuth... :
Seul est indispensable le « savoir de l’être ».
Toute information, serait-elle vraie,
ne donne en général aux êtres que des « connaissances mentales »,
et ces « connaissances mentales » ne servent qu’à restreindre
les possibilités d’acquérir le « savoir de l’être ».
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Eric,
RépondreSupprimerDéjà faire entendre que le "savoir être" compte bien plus qu'on ne le pense est un sacré challenge. Le conte tenant lieu de récipiant à réinterprétation du monde, je crois que je vais continuer à me raconter des histoires. Et aux autres aussi !
Thierry
:)
Supprimer(Y va sortir en librairie aussi ? Ou, faut l'commander ?)
A + Thierry
Eric,
SupprimerOui, j'imagine mais dans lesquelles... Cela me dépasse un peu. On peut le commander en librairie ou sur internet sinon j'en ai des exemplaires. Bref, has you want.
Merci !
Thierry
j'ai compris... je crois
RépondreSupprimer:))
SupprimerTout est dans le "je crois"
Bon soir les Caphys