La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 20 mai 2017

Ne dis rien

La lumière fut et illumina le paradis.

Puis, le verbe fut,
ce qui produisit la confusion dans les esprits.
Et les ténèbres de se répandre…

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Je te sens.

Tu ne parles pas et pourtant,
j’entends,
ce qu’exprime ton corps, son mouvement,
ton air, ta gestuelle, et ton regard.
Tout de toi est communication.

Climat de confiance.

Tu dis,
que peuvent les mots ?
Soit les mots limitent,
soit ils mentent.
Les mots créent des malentendus.
Chacun entend les mots à sa façon,
selon son intérêt du moment.

Je réponds, n’en parlons plus.
Le langage n’est que commentaire,
et de commenter nous retient en arrière.
Parler accapare l’attention, détournée à chercher des mots,
au lieu d'embrasser pleinement ce qui continue de se dérouler.
Parler décale de la Réalité mouvante,
et fait perdre de l’énergie et des informations.
Baisse de l’intensité.

Produit du passé,
la mémoire engendre les pensées,
et les mots inlassablement répétés.

Les mots peuvent-ils être créatifs ?

Les actes peuvent l’être.

Tu ne dis rien.
Ton visage irradie.

Je ne dis rien, me sentant plein,
rempli de chaque instant.

Tu me prends la main.

Contact.

Impossible d’expliquer ce que j’éprouve.

Respiration ample.

Boum, boum… boum...

Je vis et te sens vivre.

Tu le ressens également,
ce frisson intérieur, vibrant avec douceur et chaleur.

Pulsation mêlant nos deux énergies,
que nous éprouvons comme une.

Avancer,
l’esprit dégagé,
sans mot dire.





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