Le vote de Dromi (+ 18 ans)

Dromi est le p’tit nom affectueux de mon dromadaire intérieur ;
enfin, y a qu’moi qui peut l’appeler par son p’tit nom, hein,
c’est pour l’faire entrer sur scène qu’j’vous l’dis.

Dromi me suggère de voter pour soi,
d’élire le Soi en soi,
en nommant comme premier Ministre, la Conscience,
entourée à sa gauche par le Sentiment et à sa droite par la Raison.


Dromi précise qu’il s’agit du sentiment au sens d’impression générale,
que le sentiment interprète la perception sensitivo-instinctivo-émotionnelle,
ce qui fournit des données à la raison,
pour lui permettre de réfléchir au fur et à mesure du développement de la situation en cours…

Dromi dit qu’en l’intériorité de chacun un gouvernement opère ;
et que chacun peut devenir son propre président ;
et que chaque président doit apprendre à vivre, à être en relation,
à négocier quand nécessaire, avec les autres présidents.
Cela est politique, sans besoin d’armée ni police,
avec, comme seules armes, le discernement et le lucide bon sens.

En votant pour Soi, on réfute l’autorité de quiconque.
On réfute les idées de quiconque.

Dromi dit que l’humain n’est effectivement pas un animal comme les autres,
non, mais il n’est pas supérieur aux autres animaux comme il le pense, non,
ni inférieur non plus, rassurez-vous, ouf, respirez profondément…
L’humain n’est qu’une monstruosité animale, mutante et cancérigène,
se comportant comme un parasite qui se nourrit de son hôte,
comme un enfant dément, démon, qui, une fois sevré,
mangerait sa propre mère,
en la dépeçant vivante, morceau par morceau,
insensible à ses cris de douleurs et à ses signaux de détresse,
indifférent face à l’agonie infernale qu’elle subit,
et insouciant de son propre sort.

Dromi me demande de vous demander :

Avez-vous déjà vu un autre animal (qu’humain) esclave, travaillant, chassant,
pour autrui ?
Un autrui qui se construirait une immense tanière tout en or,
en ordonnant, à ses esclaves démunis, de détruire l’environnement naturel,
en créant des déchets toxiques servant d'engrais à la nourriture insipide et malsaine
qu’ingurgite les esclaves se prenant au sérieux.

Comment peuvent-ils ordonner une destruction d’une telle ampleur,
au péril de leur propre vie ?
Dromi explique qu’ils sont morts à l’intérieur d’eux-mêmes.
Ils ont enfermé leur Soi, qu’ils torturent tous les jours,
pour ne pas entendre le bon sens,
afin de jouir de l’aliénant sentiment de supériorité.

La cerise absurde de ce tableau sous-réaliste de mauvais goût,
consiste à forcer les esclaves, jusqu’à les culpabiliser,
d’élire les bras de leurs ignobles bourreaux de l’entre-deux mondes :
Vous n’avez pas voté, vous êtes responsables de cette situation, esclaves,
à cause de votre « faute morale », a clamé un con-mort dans les médias,
vous subirez… ce qui de toute façon aurait été et sera, selon notre volonté.
Révolution industrielle 4.0
Vous avez voté, vous êtes responsables de cette situation, esclaves,
et avez validé par la même notre toute-puissance, notre supériorité.
Qu'il en soit ainsi, durant encore des siècles et des siècles. Âme-haine.

Bllllllllllllll