La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 22 mai 2017

Un nouveau monde

François Bourgeon est auteur et dessinateur de BD.
Par l’intermédiaire d’une de ses héroïnes, il nous clame une évidence,
qui met du temps à devenir claire et effective dans nos esprits :




Soyons sincères avec nous-mêmes :
avons-nous vraiment envie d’un changement ?

Un changement ne pourrait se produire qu'à la suite de l'anéantissement de ce qui fut
dans nos têtes, idées et ambitions, comme dans nos entreprises à travers le monde,
et ceci pour laisser de la place à ..., un espace de créativité pour … autre chose.

J. Krishnamurti, de quoi avons-nous besoin, tous, sur cette planète,
qu’est-ce qui nous aiderait à assainir les relations, entreprises et affaires humaines ?
Une conscience et une morale totalement nouvelles sont indispensables
à l’avènement d’un changement radical au sein de la culture
et des structures sociales actuelles.
C’est une évidence, pourtant ni la gauche, ni la droite,
ni les mouvances révolutionnaires n’ont l’air de s’en inquiéter.
Les dogmes, les formules, les idéologies, quelle qu’en soit la nature,
font partie de notre vieille conscience passée ;
ce sont des élaborations d’une pensée qui fonctionne de manière fragmentaire
– en politique, la droite, la gauche et le centre en sont l’illustration.
Cette activité parcellaire entraîne inévitablement des effusions de sang
orchestrées soit par la droite, soit par la gauche, ou bien elle mène au totalitarisme.
Telle est la situation dont nous sommes témoins.
Nous voyons la nécessité d’un changement sur le plan social, économique et moral,
mais les réponses émanent de cette vieille conscience
qui laisse à la pensée le rôle principal.

Le désordre, la confusion et la détresse qui sont le lot de l’humanité
font partie du paysage de cette vieille conscience, et,
faute d’y apporter de profonds changements, toute activité humaine
– qu’elle soit d’ordre politique, économique ou religieux –
ne nous poussera qu’à une destruction réciproque
et à l’anéantissement de la planète.
C’est l’évidence même pour tout être sensé.
Il faut être soi-même sa propre lumière.
Cette lumière est la seule et unique loi : il n’en existe pas d’autre.
(…)
Être soi-même sa propre lumière, c’est s’être dégagé des structures mêmes de la pensée.
Au sein de cette lumière, il n’y a place que pour l’agir,
de sorte que jamais l’action ne peut être contradictoire.
La contradiction n’existe que lorsque cette lumière est dissociée de l’action,
lorsqu’il y a clivage entre l’acteur et l’action (…), entre l’observateur et l’observé.
Tout idéal, tout principe n’est qu’un processus mental stérile,
et il ne peut coexister avec cette lumière – l’un est la négation de l’autre.
(…)
Seule compte la perception lucide, qui se confond avec l’action.
C’est à travers vos yeux que doit se former cette vision, non à travers ceux d’un autre.

Pour autant que nous ayons un défi, humain, social, à relever,
et même individuel, et maintenant écologique (urgemment),
cela vaut la peine de méditer sur ce point de vue de J. Krishnamurti, non ?

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4 commentaires:

  1. Eric,
    Lorsque l'on quitte la dialectique et que l'on plonge dans le sens profodn, réel, factuel ça devient autre chose et entraîne souvent d'autres discours ou au contraire un silence de mort nimbé dans un mouvement de foule, on continue comme avant.
    Belles références. La phrase de la BD est très forte.
    Thierry

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  2. Joliment dit tout ça (ça me parle en tout cas)
    Salut Thierry

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  3. Courage, fuyons...c'est ce qui me vient à l'esprit après lu ton article...C'est ce que nous faisons depuis des dizaines d'années, on sait qu'il faut changer tout mais comme cela déplaît à certains ( très peu en fait !) et bien on continue dans la même ligne pour ne pas froisser les quelques uns. Alors, oui, cela vaut la peine de méditer

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    1. Ouais, "pour ne pas froisser les quelques uns" !!
      Dingue au point auquel on en arrive "pour etc."

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