La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 24 mai 2017

Pareil mais en mieux

Remarque : vont suivre trois exemples de situation où il s’agit de capter la dynamique qui en ressort,
sans s’accrocher aux mots. Cette dynamique est le changement.

Une mise en situation fictive :
mettons que je décide de consulter car me trouvant trop timide ;
si mon objectif consiste à ne rien changer de mon quotidien,
tout en devenant plus audacieux,
cela ne mènera qu’à plus de confusion, de conflits intérieurs,
de tensions, de nécessité de contrôle, de discipline et de consignes, etc.
Lorsque je désire un mieux, je dois en accepter tout le changement inhérent
qui s’opérera en conséquence et à mesure de mon entreprise, de mes actions,
car une chose en entraîne une autre, toujours.
Tout est interdépendant, que ce soit à l’extérieur comme en nous-mêmes.
En améliorant un aspect de ma personnalité (par exemple),
c’est, par conséquent, tout mon mode de vivre qui va en être chamboulé,
ainsi que ma façon d’être et d’entretenir des relations.
Ou sinon, si je ne veux pas que mon train de vie et mes habitudes changent,
il ne me reste plus qu’à accepter ma timidité et à faire avec,
car elle est ma façon de supporter mon quotidien dans ce monde (des humains).

Rêver, désirer ou vouloir un changement, généralement pour du mieux,
sans évaluer la situation ni remanier ce qui est en place,
s’avère tout simplement insensé, contre-productif, inintelligent, vain.

Sans faire de la place, on empile, tasse pour entasser, surcharge, etc.
Pour faire de la place, il faut détruire, en laissant le superflu, l’inutile, etc.
Imaginons que nous tricotions un pullover ou tissions un tapis, par exemple.
On tricote, tricote, de plus en plus mécaniquement, en mode automatique ;
néanmoins, de temps en temps, on s’arrête afin de porter attention à l’ensemble,
pour se rendre compte de la progression de l’ouvrage,
et pour évaluer, estimer, s’il progresse en ordre ou s’il y a un défaut.
En cas de défaut, on défait l’ouvrage,
pour le moins jusqu’au ratage provoquant une discordance ;
puis, on reprend depuis le valable ou sinon, on recommence tout.
Le mouvement, la dynamique est la suivante :
si besoin, on déconstruit, puis on reconstruit mieux.

Cette dynamique opère à tous les niveaux,
c’est le principe de la vie/mort.
C’est la fonction de la mort, celui de régénérer la vie.

Il s’agit de comprendre, avec cet exemple de tricot,
que la destruction (ou mort ou déconstruction, etc.) est inévitable, inéluctable

Le mouvement sain va ainsi de l’observation,
puis, si besoin, à la destruction du superflu (consistant à désorganiser ou défaire,
trier et jeter, vider l’eau du bain en récupérant bébé avant, etc.),
puis à la créativité (ou non) et à la poursuite de l’élan, de l’activité.

Observation, estimation, action…
Je trouve que Tmor nous en offre un bel exemple (sur son blog),
par son activité artistique des collages :
(comme je l’imagine) il détruit, découpe des magazines,
des textes et des images, occasionnant de la sorte du désordre,
un chaos de bouts de papiers (oh, et dire que le magazine était si joli),
ensuite, après « avoir vidé sa tête », Thierry construit,
crée une affiche expressive à partir d’un bordel de mots et d’images.
Sans destruction (les magazines, dans l’exemple de Tmor,
ainsi que des pensées lui traversant l’esprit « il se vide la tête »),
pas d’espace pour la créativité,
ni pour la nouveauté ni pour un simple changement.


Exemple "d’ouvrages" non, jamais (depuis ma naissance), remis en cause :
- L’Ordre des médecins, leur façon de pratiquer les soins, leur toute-puissance,
ainsi que l’industrie pharmaceutique, les vaccins, etc.
- L’industrialisation (générale). En 2016, à Davos, "ils" ont décidé d’entreprendre
la « quatrième révolution industrielle », tout en machines et ce,
sans demander l’avis du peuple ni se soucier de qui seraient les prochains présidents.
- La hiérarchie, son système. Non seulement, nous ne déconstruisons pas,
mais les étages s’élèvent de plus en plus, avec les prérogatives qui vont de pair,
laissant la misère et les injustices gangréner les étages du bas, la base.
- Le pouvoir et l’immunité que procure l’argent,
avec ses effets secondaires comme la corruption, l’arrivisme, la compétitivité, etc.
- Notre manière d’entretenir des relations et de communiquer.
- Etc.


Nous espérons du mieux, un changement, plus de justice et d'équité ?
Commençons par tout mettre à plat, en déconstruisant-détruisant ce qu’il y a lieu,
notamment ce qui est superflu et/ou qui dysfonctionne, qui se révèle malsain…

Voilà ce que représente un changement.

La Nature nous enseigne cela,
mais nous luttons contre Elle,
en détruisant tout,
afin de la modéliser, de la rentabiliser,
et, au final, nous annihilons le vivant.
C’est dément, non ?

Plus on lutte contre la mort et/ou la nécessaire déconstruction de nos vanités,
plus nous gâchons nos existences, à tous, au sein de cette Terre,
et de Sa Nature dont nous sommes les produits.

Névrose, démence, psychose,
tout sauf du sensé et sain.

Il est vain d’espérer un mieux,
tout en continuant son train-train,
raccrochés à ses petits bénéfices et plaisirs…

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11 commentaires:

  1. Alors pour participer un peu au changement, pour faire le colibri, unissons-nous pour dénoncer certaines choses et les faire évoluer.
    Si on veut que les choses changent on peut agir à notre niveau, mettre toutes les petites gouttes d'eau ensemble pour aboutir, c'est sur ce site et ça fonctionne. Il y a de vrais résultats.
    https://www.i-boycott.org/

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    1. J'suis allé voir, mais, pour l'instant,
      n'ai pas pigé comment ça fonctionne ?
      Merci pour ce lien, Virevolte

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  2. Eric,
    Intéressant ton article comme toujours. Merci pour les liens à mon égard. Chacun trouve le moyen comme il peut pour se changer la tête (certains vont chez le coiffeur 1 x par semaine) moi je fais ça et même là dedans on peut s'enfermer alors de temps en temps je m'ouvre aux autres. Dès que je peux en fait.
    @+

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    1. Respect Thierry, "... et même là dedans on peut s'enfermer ..."
      C'est juste, oui, et tu en as conscience ;)
      A +

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  3. C est vrai que c est vite fait de s enfermer ... il faut se battre et trouver même avec peu de moyen le truc pour s ouvrir aux autres ... c'est pas toujours très facile suivant ou tu vis et quand tu te trouves un endroit paisible tu as envie de te laisser vivre et oublier toute ce mal être qui est sur notre planète. Mais oui si chacun de son côté fait un petit peu pour que le monde aille mieux je suis adepte des petits peu qui font des petits " beaucoup " mais il faut pas dz décourager trop vite .

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    1. Faut pas se décourager .

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    2. Oui, c'est ça l'esprit Colibri : "... chacun de son côté... un petit peu pour que le monde aille mieux..."

      A quoi on peut ajouter la "révolution douce" = consommer intelligent, désinvestir les grandes enseignes, boycotter (Virevolte a laissé un lien ci-dessus)...

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  4. Oui je suis allee voir le lien .... ah ben va falloir faire le jardin élever des poules...et son cochon ou sa brebis .. mais même la base a acheter ça va être dur. .. car y a bcp de choses a boycotter ... histoire de fous !!! Comment je fais mon chocolat ? J en fais pas ! Na. Bonne journée les bloguinoux

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    1. Du chocolat, où ça ?
      Comment qu't'en fais pas ? (Il existe du choc vendu en commerce équitable)

      (J'ai supprimé deux de tes coms, Saby, la "manip" = manipulatrice ?
      Ne dévoiles donc pas ton jeu à tout le monde !)
      ;))
      Ciao

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  5. Macaniche déjà que la manipulation avec le téléphone de bon matin c est dur et que je fais des bêtises .. rire ...merci d avoir supprimé oui.

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    1. :))
      "macaniche", ça fait longtemps que je n'avais pas entendu ce terme !
      Typique du Sud-Ouest, je crois, (mes gd-parents l'employaient)

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