La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 5 janvier 2017

Bête ou humain ?

Qu’est-ce qui nous différencie des autres animaux ?

Apprendre à vivre avec la part animale en soi-même,
après l’avoir apprivoisée, ce qui implique de la connaître,
plutôt que de s’efforcer à vouloir la contenir, la refouler.
Qu’est-ce qui, en nous-mêmes, se soucie d’avoir et de sécurité ?
De quelle part de soi-même ressort le besoin de posséder ?

Nier et réprimer l’animalité ne fait que la renforcer, dans l’ombre,
insidieusement, et au moindre faux pas, au moindre relâchement,
la bête d’en profiter pour frapper ou faire quelques bêtises.
Puis, avec le temps, l’animal encagé finit par s’aliéner.

Posséder excessivement d’argent, thésauriser,
et ne penser qu’à la sécurité de ses avoirs,
en restant fasciné par les plaisirs des sens,
ce mode de vie n’est pas une réussite intelligente,
cela ne correspond pas à une affaire d’Esprit,
mais à une victoire de la bête-en-soi-même
ayant dominé la part humaine latente.

Les apparences sont tant trompeuses.

Se vouloir correct, sophistiqué, distingué, "supérieur",
et se révéler, dans les faits, au quotidien, si rudimentaire.

Ce sont, souvent, des personnalités avides et égocentriques
qui refusent d’accepter notre filiation avec les autres animaux !

Paradoxe en paradoxe. Ignorance due à un défaut de sens.

La compétitivité, la quête de puissance et la peur de l’inconnu,
sont des traits primitifs, typiques des animaux, certes intellectualisés,
sachant parfaitement comptabiliser et empiler.


Qu'est-ce que  « être humain » ?

Dépasser la condition animale, la transcender, la sublimer
(à chacun de choisir son terme),
voilà ce qui est humain, voilà une affaire d’Esprit,
voilà à quoi nous devrions nous évertuer, voilà le défi.

Avancer harmonieusement avec notre part animale,
mais sans se faire absorber par ses peurs,
en sachant l’écouter, la considérer, mais sans lui laisser les commandes ;
c’est-à-dire qu’il s’agit de diriger notre personne, tant animale que mentale,
deux incroyables potentialités de l’humain, dont nous nous servons tant mal.

Le système nous amène à lutter incessamment contre notre animalité.

En soi-même, un mental obtus contre un animal apeuré.
Le mental se croit le meilleur de maltraiter l’animal,
mais au fil du temps, l’animal prend les commandes,
ayant rendu le cerveau complètement dépendant.

Tant que quelque chose en soi-même ne se pose pas la question
au sujet du décideur en sa propre personne,
on ne se rend pas compte d’agir selon la volonté de la bête.

Reconnaître sa part animale permet d’utiliser son potentiel.
Encore faut-il discerner entre ses signaux salvateurs
d’entre ses angoisses archaïques et infondées.
Distinguer les signaux de peur, utiles,
reliés directement à un événement,
d’entre les peurs psychologiques,
émanant du passé, du connu.

La bête a peur de l’inconnu,
de ne pouvoir s’empiffrer autant le jour suivant,
préférant l’ennui et les longues nuits d’insomnie
aux risques de disettes,
ou de merveilleux, qui sait ?

Un humain devrait avoir soif d’inconnu, de nouveauté,
de défis autres que de se prétendre le meilleur pour avoir de l’argent.

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2 commentaires:

  1. je pense que la différence principale entre l'homme et les animaux et que l'homme sait qu'il va mourir ! A moins que les animaux en aient conscience eux aussi ?

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    1. Les animaux n'y pensent pas.
      Il se peut qu'ils en aient conscience quand elle arrive, la faucheuse.
      Ils ressentent les événements (orage, tremblement de terre, etc.),
      ils s'écoutent...

      Penses-tu que les humains-se-comportant-comme-des-animaux
      en ont conscience, que leur tour viendra ?
      :))

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