La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 12 janvier 2017

Assujettir l'intellect


En y réfléchissant, que génère le suremploi de l'intellect dans nos vies ?

L’intellect produit, en nous-mêmes, le besoin vicieux
de contreplaquer des données par-dessus ce qui est,
ne nous laissant pas éprouver, tout simplement, ce qui est,
par besoin de faire, calculer, rentabiliser,
en détruisant, pour construire sur des dettes…

L’intellect et ses outils "géniaux" revêtissent la Réalité
de parures conformes à « ce qui devrait être, qu’il faut maintenir et faire croître en bénéfices »,
selon la volonté des constitutions mondiales " éco-psychopathes".

L’intellect nous fait croire que pour obtenir quelque chose,
il faut aller d’un point à un autre, avec méthode et discipline ;
de la sorte, concentrés, occupés à respecter les consignes,
le reste, dont la beauté, passe inaperçu.
Résultat :
le bonheur de vivre se retrouve enseveli sous un monticule de déchets polluants,
et l’amour de s’évanouir sous les assauts incessants d’un soi-disant sens du devoir,
ainsi que des progrès "brouille-relations-et-gangrène-liens".

À travers les œuvres de l’intellect-aristocrate-et-tyrannique,
rejouer incessamment une pièce de théâtre révolue et malsaine,
pour nous faire croire nécessaire de continuer à construire le passé,
en mieux, en plus haut et en plus vite. Pour plus d’adrénaline.

L’intellect-traître sert l’inertie, la stase sensible,
la manie de l’immuable et de la répétition.

Mais l’intellect, sans la bête-en-soi, n’est rien,
rien qu’un espace d’informations à compiler,
insensible comme l’intelligence artificielle,
restant toujours préoccupé à prévoir de lourds repas,
afin de dompter la bête, de la tenir encagée au plus profond de soi.

Au fil du temps, qui, du tyran ou du soumis, domine l’autre ?

Chaque jour, nous agissons au contraire du bon sens,
en brouillant toutes manifestations de joie et d’amour,
en saccageant tous élans créatifs s’inscrivant dans l’évolution naturelle,
en méprisant ce qui nous lie les uns les autres avec l’environnement naturel.

Au fond, nous sommes devenus des « hume-anus-asphyxie-l’amour »,
menant des existences sous une forme de transe obéissante-coupable permanente.

Des animaux lettrés-cultivés, polis sur le Net, souriants en société.

Tous ensemble, mais chacun dans son coin, et... selfies ! You ouh !


***

Il est vain de chercher le bonheur et la beauté (calibrés, convenus),
puisque la joie de vivre bourgeonne autour de soi, à tout moment,
dans la nature.

S’ouvrir, contempler et agir de façon adaptée en fonction de ce qui se déroule.

Réapprendre à apprécier ce qui se présente, comme ça se présente,
et non pas en voulant conformité avec des idées (d’autrui).

Il est vain de chercher la paix et l’amour,
cela est, circulant partout en cet univers,
comme en soi-même.
Au même titre que le chaos.
Il s’agit d’apprendre à capter,
puis à discerner l’un de l’autre.

Calmer le mouvement des sentiments et pensées.
Etablir le silence en soi, faire le vide dans sa tête.

Harmoniser sa personne, ses différentes fonctions.

L’intellect n’est que l’une des trois fonctions de l’être, ainsi nous avons :
* la fonction motrice et instinctive du corps physique, ayant sa propre mémoire,
* la fonction émotionnelle, assimilée symboliquement aux affaires du cœur,
* et la fonction intellectuelle, dont il n’est point besoin d’en ajouter.
 Pas de hiérarchie dans nos fonctions,
pas de chef, de leader, de plus fort, de plus efficace,
s’agissant plutôt de savoir quelle(s) fonction utiliser à quel moment.
Tout au plus, nous avons des tendances,
à être plutôt cérébral ou sensible ou sensuel-instinctif,
et comme pour tout, les tendances changent, se transforment.

Avoir conscience que :
l’intellect, fourbe et idéaliste,
nous trahit chaque matin,
de nous faire penser, croire,
que les bonheur et amour sont équations compliquées
et qu’il faut faire quelque chose pour y parvenir.

Le bonheur, la beauté, comme l’amour,
ne sont affaire ni d’intellect ni de raison ;
cela s’appréhende par les sens, il s’agit donc de les éprouver,
en maintenant l’esprit ouvert, vide de souci et rumination périmés.

Rappel : la perception, rendue possible par les sensations,
appréhende le monde naturel et ses événements.
L’intellect réfléchit ensuite, dans un second temps,
en analysant, étudiant, échafaudant…
ou mieux, en s’efforçant de comprendre.
L’intellect peut être considéré tel un outil,
certes ingénieux mais limité.

La connaissance de soi,
procurant maîtrise,
implique un contrôle,
un contrôle exercé dans et durant le mouvement de la vie,
autant sur nos réactions comportementales,
que sur notre activité mentale.

En soi-même,
l’animal doit être apprivoisé, domestiqué,
alors que l’intellect doit être assujetti.




2 commentaires:

  1. Oui, à force de se prendre la tête on ne réagit plus naturellement, on calcule, on extrapole et ! ;)on devient fou ! Mais ce n'est pas toujours facile de se laisser aller et encore faut-il se laisser aller positivement ;)

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    1. Effectivement

      (Dsl, tu as dû être bombardée de newsletter ; j'ai supprimé l'autre blog ;
      ce sera la dernière fois, promis ;)

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