À sa mort, Confucius se rendit d’abord aux enfers.
Il y vit des milliers d’hommes et de femmes attablés devant des tables
craquant sous le poids de mets plus délicieux les uns que les autres.
Ils avaient le droit de manger ce qu’ils voulaient, autant qu’ils le voulaient,
mais à l’unique condition qu’ils se servent de baguettes de 1m50 de long.
Tous mourraient de faim, et ils étaient désespérés
car ils savaient qu’ils pourraient réfléchir pendant l’éternité sans trouver la solution.
Ensuite Confucius arriva au paradis.
Il y vit des milliers d’hommes et de femmes attablés devant des tables
chargées de mets irrésistibles et appétissants.
Ils avaient le droit de manger ce qu’ils voulaient, autant qu’ils le voulaient,
mais à la condition d’utiliser les mêmes baguettes de 1m50
qui désespéraient les damnés de l’enfer.
Mais la différence, c’est qu’ils s’en servaient pour se nourrir les uns les autres.
– Conte asiatique
Le système capitaliste, la consommation effrénée, nous isole les uns des autres,
malgré des apparences de confort et de communication "intelligente" et instantanée,
par le biais des indispensables smartphones, tablettes, ordinateurs et Internet.
Tous connectés, mais chacun pour soi, à penser à ses avoirs et divertissements.
Chacun avec ses baguettes, au fond à se sentir insatisfait.
J’apprécie ce conte asiatique pour sa simplicité.
Il fait ressortir que pour être heureux, il suffit de si peu !
Une envie, la volonté, de partager et de veiller les uns sur les autres,
genre : de te voir satisfait me satisfait.
Il n’y aurait rien à changer ni à transformer,
juste être et communiquer autrement,
c’est-à-dire entretenir des relations de qualité.
À l’inverse des diverses campagnes publicitaires et slogans politiques :
la qualité plutôt que la quantité.
Exister est un fait,
vivre est un art.
Tout le chemin de la vie,
c’est de passer de la peur à l’amour.
– Frédéric Lenoir
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