La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mercredi 2 septembre 2020

Romance

 



- Je me sens si bien avec toi.

- Hmm

- Tu sais, j’en suis sûre maintenant, tu es l’homme de ma vie.

- Euh, t’en rajoutes pas, là ? Tu dis ça à chaque nouvel amoureux ?

- Pas du tout. T’es l’homme idéal, celui dont j’ai toujours rêvé.

- Ooh, oh, on se calme. Tu délires ma belle, j’suis pas parfait, rien d’idéal, j’suis plein de défauts.
T’exagères, et c’est lourd à porter tes projections puisqu’elles vont agir sur moi
comme des attentes et des espoirs, ça me met la pression.

- Mais c’est la première fois que je ressens ça, que je me sens aussi bien.

- Hmm.

- Parles-moi de toi, mon amour.

- Pas grand-chose à dire.

- Allez, raconte, ton enfance, ta famille, ton signe astrologique, tes amours, tout, quoi.

- J’aime pas parler de moi ni de ma famille. C’était difficile avec eux. Voilà, t’es contente ?
Ça nous avance à quoi tout ça ?

- Ah. Mais… j’veux mieux te connaître.

- Ben, vu ton propos, j’dirais qu’il se pourrait bien que je devienne ton pire cauchemar.

 

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6 commentaires:

  1. J'adore cet échange, le dialogue est tiré de la BD ou de ton cru ? Peu importe, ça m'a bien fait rigoler et rappelé une période de ma vie.

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    1. Euh, ce n'est pas du tout tiré de la BD.
      ;))
      Plutôt inspiré de quelques "témoignages" de mon activité actuelle
      et aussi, de quelques relations persos...

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  2. Oups c'était peut-être pas humoristique du coup ... bravo pour ce dialogue, ton talent d'écriture ! Je m'excuse si d'une manière ou d'une autre j'ai blessé quelqu'un (selon où on se situe dans une relation, dans le temps, dans le "rôle", etc.), je riais surtout de moi car j'ai eu ces pensées ou paroles "l'homme de ma vie" ... et je me leurrais moi-même.

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    1. Oh, Redelf, cool. Pas d'offense.
      ;)
      Voilà, c'est la raison de cette publication, ce que tu écris depuis "je riais..., j'ai eu ces pensées... je me leurrais moi-même".
      c'est exactement ça.
      J'ai moi aussi bcp ri du final.
      Bises

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