La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

mardi 29 septembre 2020

Destination commune

 
Plus ou moins long est le chemin.

Vers quoi ?

Voilà une chose que nous partageons tous, pauvres et riches, noirs, bruns, blancs et jaunes :
la destination.

 

Source Net



Divers et variés sont les chemins.

Le cheminement est personnel.
Innombrables sont les chemins.
Néanmoins et quelles que soient nos parcours, motivations et ambitions,
quelques aient été nos comportements, croyances, idées et idéaux,
quelques en soient les causes et quoi qu’il se passe en ce monde,
la destination est la même pour tous : la dématérialisation.

Il n’y a rien de plus vain que de s’en créer des peurs irrationnelles, de ce que nous appelons « mort ».
D’ailleurs, « mort » est non seulement une destination commune, à tout être vivant,
mais « mort » est présente à notre côté dès notre naissance,
puisqu’on peut mourir à n’importe quel âge (mort subite du nourrisson, maladies, accidents, etc.)

Un exemple vécu de ce qui m’a paru complètement absurde concernant notre rapport à la mort :

Un voisin : bonjour, au fait de quoi est décédé votre proche ?
(Précision : le proche en question, âgé de 89 ans, était au plus mal)
Moi : euh, ben…, de vieillesse.

De quoi peut-on mourir à 89 ans ?
Aurions-nous dû demander une autopsie ?

Est-ce important de chercher à savoir de quoi est morte une personne en fin de vie,
une personne qui était devenue impotente, sénile et incontinente, complètement dépendante d’autrui ?
C'est comme si on prétendait comprendre notamment en posant des diagnostics.

Cet exemple pour mettre en avant combien nous sommes insensés, absurdes,
et combien notre rapport à la vie/mort est faux, morbide, à côté de la plaque.
La mort est devenue comme honteuse ! … ?

Moins on se sent vivant, plus on craint de mourir. C’est un effet paradoxal.
Par exemple : il m’apparaît flagrant que depuis mars 2020 on nous incite de plus en plus
à vivre par et sur Internet (e-festivals de musique, e-salons, commissions et repas livrés à domicile, etc.)

Voilà pourquoi cette épidémie de grippe co-vide nous a plongé dans un tel état de démence générale :
nous n’acceptons plus l’inéluctable, la destination, qui, pourtant, fait partie intégrante de la vie.
Sans mort, pas de naissance, pas de renouveau.
C’est un peu comme si on ne voulait plus de la partie nuit d’une journée soit, qu’il fasse soleil 24H/24.

La mort est considérée comme négative ! … ?
Nous avons perdu de vue que la mort est délivrance, soulagement, recommencement,
c’est pourquoi certaines ethnies font la fête et dansent lors de funérailles.
Célébrer la mort c’est rendre grâce à la vie, à ses métamorphoses,
en se sentant reconnaissant de vivre, respirer, aimer.
Voici un autre effet paradoxal (l’inverse du précédent) :
plus et mieux on vit, plus on accepte que tout cela aura un terme,
ce qui nous amène à apprécier d’autant plus d’être encore vivant...

NB : lors d'un décès, seuls les proches souffrent,
non de la mort elle-même
,
mais du manque de la personne partie, du vide que le décédé laisse.
Cela est triste, mais uniquement pour les personnes qui l’aimaient.


 
 

10 commentaires:

  1. C'est à chaque instant que nous mourons... mais ça !
    Ils sont rares ceux qui vivent en conscience cette réalité.
    Merci à toi !

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    1. _/\_ Miche
      Bon sens, ce que tu as écrit.
      Quand je vois et entends combien la plupart se raccroche et s'accroche,
      tant à leurs affaires matérielles que relationnelles..., et à leurs idées, certitudes, croyances, etc., bref à tout ce qui fige le mouvement
      et empêche le vivant de pulser.

      Laisser mourir, à chaque instant, c'est s'ouvrir à la "véritable" nouveauté
      et au prochain émerveillement (mais combien s'émerveillent encore de la beauté
      d'une fleur, par exemple, pourtant si éphémère que c'est, justement,
      cet éphémère qui rend l'instant si merveilleux...

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    2. Oui, oui, mon ami ! La vie est naissance et mort.
      Quelle méprise d'opposer le vivant à la mort !
      Bon dimanche à toi.

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    3. Sur ton blog, j'ai pris conscience d'une chose, Miche :
      pour notre esprit (occidental) binaire, le "et" peut autant relier que séparer.
      "Et" relie lorsque je dis que dans ce dessin il y a du bleu et du rouge ;
      mais lorsqu'on parle de matière et d'esprit, notre esprit tend à les séparer
      et à les opposer (comme écrit sur ton blog).
      Défaut de l'esprit occidental parfaitement civilisé ?

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    4. Juste remarque ... et puis voilà ! :)

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  2. Oh quel beau tatoo !!!!! j'adore (rire)
    vive la vie Eric et la mort ben faut pas en avoir peur !
    Oh Oui c'est triste et c'est très dur car l'être cher vous manque mais la mort délivre de la souffrance endurée parfois...... mais l'amour existe à jamais même à travers la mort

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  3. Une mine d'or en littérature orale la mort. Y en a des mortelles d'histoires sur ce personnage. J'ai de quoi en faire tout un spectacle mais comment dire c'est pas "vendeur" comme me disent les gens, comme thème, la mort. J'en raconte quand même, mais glissées ici ou là, sans prévenir.

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