Il est utile de douter, nécessaire à notre époque,
afin de réfléchir, de penser à d’autres alternatives, d’autres possibilités,
et pour se stimuler à chercher des informations, par soi-même, auprès de diverses sources, etc.
Douter amène à questionner et à se questionner.
Ne pas douter, c’est s’enfermer psychiquement dans des certitudes.
Chacun sent-sait, de par ses parcours et expériences,
que les certitudes sont aussi éphémères qu’une fleur.
Comme pour tout, c’est l’excès qui est malsain ;
dans ce cas, douter excessivement, tout le temps, sans parvenir à se tranquilliser, s'avère malsain.
Ce qui permet de se rééquilibrer, en cas de doutes excessifs :
avoir la foi et lâcher prise (sur nos questionnements, nos ressassements, nos soucis, etc.)
Douter et, en même temps, avoir la foi :
voilà le subtil mélange à entretenir dans son esprit.
Avoir foi en Soi et en l’univers, en la Nature qui permet la vie,
et en sa propre capacité de discerner entre le faux et le juste.
Douter de tout ce qui vient des humains.
Entretenir l’esprit critique, car les apparences et discours sont trompeurs,
et ne pas rester dans des suppositions, spéculations, hypothèses.
Vérifier par soi-même.
Filtrer les informations à travers soi, en écoutant ses impressions et ressentis,
et en faisant le point régulièrement sur son sentiment général.
À cela sert l’esprit sensible (esprit qui n’est pas que le cerveau
ni que l’intellect déconnecté des sensations et émotions).
L’humain est animal : sensations, instinct et émotion.
L’humain peut être intelligent : écoute des impressions, ressentis et intuitions,
ainsi que la capacité de réfléchir et penser des stratégies (grâce à son intellect).
Attention à la géniale imagination : une faculté extraordinaire,
mais qui peut amener et enfermer l’humain dans l’abstrait,
dans un labyrinthe mental inextricable, une bulle spéculative,
en le tenant hors Réalité, déconnecté du Vivant.
L’imaginaire, comme les éventuels idéaux (du moi, du mode de vie, etc.),
doivent rester ancrés dans la Réalité.
Pour m’assurer que nous parlons le même langage,
j’ajoute la définition officielle de la notion de doute, en commençant par le verbe.
Douter :
1. Hésiter à croire.
2. Mettre en question.
3. Ne doutez de rien : être trop sûr de soi. « Les sots ne doutent de rien ».
4. Ne pas avoir confiance en, soupçonner.
Concernant le nom, doute :
1. Hésitation à croire à la réalité d’un fait, à la vérité d’une affirmation.
2. (Spécial.) Attitude de celui qui n’est pas sûr de sa foi religieuse.
4. (Idem au verbe)
Ne pas redouter le doute.
À notre époque de la « pensée unique », du « Nouvel Ordre Mondial »,
le doute provoque un sentiment de vertige et de décalage important.
On attend de nous, implicitement, de :
Obéir et croire en nos "supérieurs",
ne pas douter de leurs décisions,
et exécuter leurs ordres, en les vénérant.
Point final.
En cas de doute :
se taire, ravaler,
et adopter la positive attitude.
Les dirigeants savent ce qu’ils font.
Ils veillent au bien-être de chacun,
leurs intentions étant désintéressées.
N’en doutez pas, voyons !
Soyons citoyens,
solidaires des actionnaires qui veulent notre bonheur,
et écoutons les officielles informations-show.
Pourquoi douter de ce qui se dit à la TV ?
Si ça passe à la TV, c’est que c’est vrai,
sinon, ça passerait pas à la TV.
Ouvrir les yeux et penser par soi-même sont causes de prises d’initiative
et de créativité ; cela pourrait vous transformer en terroriste, en complotiste-conspirationniste,
en cobaye à torturer par d’officiels agents de renseignement diplômés.
Pour ce qui se trouve hors champs de la foi, le doute est une fonction importante.
Par exemple, douter de ce que je perçois et interprète du monde.
Le doute est apprentissage du discernement.
Le doute permet le développement de l’esprit critique.
Les personnes qui ne doutent pas deviennent des tyrans,
qui ont le sentiment d’avoir tout compris, à en devenir psychorigides :
elles savent qu’elles savent,
elles savent qu’elles ont raison,
elles savent qu’elles pensent justes,
elles savent qu’elles agissent de la bonne manière,
elles savent même que les autres ne savent pas !
De mon expérience, je dirais qu’il s’agit d’apprendre à vivre avec le doute.
Le doute est certes incommode,
mais il permet de rester humble et ouvert d’esprit.
Le doute permet de grandir, de se dépasser.
Le doute amène à devenir tolérant avec soi comme avec les autres.
Il permet de considérer et de respecter autrui, sa différence, sa vérité, ses croyances, etc.
Sans le doute, en n’évoluant que dans la certitude,
pas de remise en question personnelle ni de remise en question concernant les décisions politiques.
Recette :
un soupçon de doute avec un soupçon de confiance sur un soupçon d’assurance et de certitude.
Pas trop ni de l’un ni de l’autre, un peu de chaque.
Oscillation constante entre doute et certitude,
sur un fond de foi inébranlable.
Avoir, entretenir, la foi.
La foi en quoi ?
Foi en soi-même, foi en Soi (ou part divine en soi-même)
pour autant que l’on cesse de se mentir, de dénier les faits,
de vouloir plaire, convenir et satisfaire aux exigences des supérieurs hiérarchiques.
Foi en soi-même, pour autant que l’on marche sa parole.
Avoir foi en ses capacités,
et, surtout, avoir foi en la conscience.
Vivre avec le doute
RépondreSupprimerFoi en la conscience
L'ultra lucidité de Coluche
Cet article me parle !
Merci
Excellent résumé (les 2 premières lignes)
SupprimerBon ça va pour douter, je doute ! Je doute même de moi ... :(
RépondreSupprimerpar contre s'il y a bien une chose dont je ne doute pas c'est qu'à la télévision on nous raconte n'importe quoi et certainement pas la vérité ! ;)
:))
Supprimereuh..., pas douter des messages du ressenti (s'écouter).
Douter de soi, un peu, aussi ; néanmoins, plus on "agit sa parole", moins il y a motif de douter de soi (à expérimenter)...
De mon vécu, lorsque je doute de moi, c'est que j'agis à l'encontre d'un ressenti, d'un besoin, de mon éthique...
Mouais, et bien en ce moment j'suis à côté de mes pompes comme on dit, alors, je doute vraiment ! ;)
RépondreSupprimerPeut-être, je rebondis sur une de tes récentes publications,
Supprimeres-tu trop active, trop à faire et trop soucieuse de bien faire ?
Si tu "doutes vraiment", c'est qu'il te faut revenir à toi (un jour ou deux), te reposer et lâcher prise.
(Ce qui m'aide consiste à me rappeler que je ne suis qu'une poussière insignifiante ; et aussi de me rappeler qu'en ce monde tout se fait tout seul, tant que l'humain n'interfère pas)
;)
(Douter de soi, un peu, de temps en temps, comme écrit ci-dessus c'est constructif, mais pas de douter en excès, durant trop longtemps en continuant à s'activer, car, de la sorte, on cumule la confusion et on s'enfonce...)