La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 18 février 2017

Parler et agir

Je poursuis ici sur l’élan des Natifs d’Amérique, après avoir présenté les 4 accords toltèques.

Pour ceux ne voulant pas se prendre la tête, il existe un moyen de perfectionnement,
à la fois d’une simplicité désarmante et à la fois d’une efficacité tranchante,
celui d’appliquer une injonction, durant son quotidien,
deux mots issus de la sagesse amérindienne : « marches ta parole ».

Marches ta parole,
peut être considéré comme un accord à passer avec soi-même.
« Dorénavant, je marche ma parole ».

Étudions cet accord, en laissant notre attention glisser sur plusieurs niveaux :
  • En restant sur le sens littéral, marches ta parole apparaît comme une incongruité.
    On ne peut pas marcher sur des mots, sur du souffle, sur ce que l’on exprime.
    Cela sonne comme une phrase puérile absurde, à priori n’ayant aucun sens.
    Ce genre de phrase crée, dans un premier temps, de la confusion.
  • Une recherche plus intérieure amène à se questionner
    concernant le sens allusif de cette phrase.
    Qu’entendent les amérindiens par « marcher sa parole » ?
    La parole est directement reliée à la pensée.
    Marches ta parole devient ainsi quelque chose comme « marches selon ta pensée ».
    Du coup, cette phrase pourrait signifier « agis selon ta pensée, agis ta pensée ».
  • Concernant le sens mystique, ou l’expression purement symbolique,
    j’en viens à penser que cette simple phrase, marcher sa parole,
    illustre parfaitement le seul but que chacun de nous devrait viser :
    clarifier sa pensée afin d’y découvrir son désir essentiel,
    en se donnant un cap à suivre, une direction ;
    pour parvenir à cela, il faut impérativement devenir sincère avec soi-même,
    et réussir à agir en faisant le plus possible ce que l’on pense et, surtout, verbalise.
    Il s’agit d’accorder ses actes à sa pensée, sans écart, sans décalage,
    sans tromperie, sans excuse ni justification.
    D’apprendre à marcher sa parole engendre un changement progressif mais radical
    du mode d’être et de se comporter. Notre façon de vivre s’en trouve transformée,
    en commençant par la relation avec soi-même notamment en cessant de se la raconter
    et en n’occultant plus certains aspects de soi et, surtout,
    en devant veiller à ce que l’on dit, promet, etc., à autrui.
    (Parole impeccable, l’un des quatre accords dévoilé par Don M. Ruiz)
    Pfff… quel boulot !
    Un travail de et sur l’attention. La maîtrise de l’attention.

Moins de pensées, plus d’actes, parole impeccable, marcher…

En parvenant à marcher sa parole, la pensée et l’action deviennent harmonieuses ;
en soi-même, les éléments éparses s’ajustent et l’on devient congruent, cohérent ;
l’individu découvre peu à peu le sentiment d’intégrité et de liberté
(liberté d’être, de penser et de suivre son chemin).
On ne peut marcher sa parole qu’en étant intègre. Pas d’autre moyen.

Le simple fait de rester attentif à la pensée tend à calmer son flux incessant.
On ne peut pas agir toutes ses pensées et idées, étant si nombreuses.
C’est sur l’expression verbale que nous pouvons intervenir.

Cet accord vaut tous les volumes de philosophie et de spiritualité.
Il représente un enseignement pratique et complet,
pour qui s’évertue à l’appliquer durant son existence.

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

… marcher sa parole …


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4 commentaires:

  1. Eric,
    Pour un conteur qui marche afin de bie nintégrer ses histoires, ça me parle à fond !
    @+

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    1. Un pas devant l'autre,
      un conte à la fois.
      :))
      A toute Thierry

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  2. C'est une bien belle parole que tout le monde devrait mettre en pratique ! ;)

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    1. Fasse que le plus de monde possible t'entende, enfin te lise, Vi.

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