LETTRE OUVERTE AUX ENSEIGNANTS
Par Evelyne MELAN
(Mise en caractères gras et présentation sont de mon fait)
Je suis professeur des écoles et directrice à la retraite et je ne reconnais plus mes anciens collègues.
Avant, quand les gouvernements nous demandaient de mettre en œuvre des mesures,
des programmes qui nous choquaient, nous n’hésitions pas à manifester,
à faire grève pour défendre l’intérêt de nos élèves.
Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on vous a fait un lavage de cerveau.
Êtes-vous devenus des esclaves de la pensée unique ?
Où est votre curiosité intellectuelle, votre sens de l’information, de la critique ?
On vous dit à la TV qu’un virus très dangereux nous attaque et vous ne vérifiez pas ces affirmations ?
Où sont les mourants, tombent-ils dans les rues ?
Quels malades gravement atteints connaissez-vous parmi vos relations ?
(Je ne parle pas de ceux dits « positifs » atteints d’un vague rhume ou d’une petite fièvre…)
Et cela ne vous intrigue pas ?
Vous ne cherchez pas à vous informer en acceptant de donner la parole à des contradicteurs ?
C’est pourtant ce qu’on apprend dans toutes les facultés : se faire sa propre opinion
après avoir examiné les diverses thèses.
Mais non !
Vous obéissez à des décrets, des ordres de vos ministres sans même vous demander s’ils sont légaux,
s’ils n’enfreignent pas le droit et la Constitution (ce qui est le cas).
Cela ne vous rappelle-t-il pas les pires époques de notre histoire ?
Et vous acceptez de vous transformer ainsi que vos élèves en tristes masques sans expressions ni vie...
Vous risquez d’être les premiers à en pâtir (votre voix, votre respiration,
vous obligeront sans doute rapidement à réexaminer la question).
Mais laissez-moi vous dire ce que j’ai constaté ce matin, en passant devant un collège,
à l’heure de la sortie. J’ai eu envie de pleurer.
Une masse de gamins silencieux, aux yeux tristes, n’osant se toucher s’est dirigée vers moi.
A l’endroit où d’habitude, après quatre heures de cours, c’étaient rires, bousculades et chahut,
régnait un malaise palpable.
Ahurie, j’ai vu alors trois policiers armés de fusil de guerre à la porte !
À la porte d’un collège !
Armés de fusils prêts à tirer !
Sur qui ?!?
Des gamins qui s’embrasseraient, qui se prendraient par la main ?
Mais où vivons-nous ?
J’ai vraiment pris peur pour l’avenir de notre société et de nos enfants.
J’ai trois petits-enfants en âge scolaire.
Hier une de mes petites filles m’a montré des boutons tout autour de sa bouche et son nez,
elle se plaint de maux de tête tous les soirs.
L'aîné de mes petits-enfants, qui vient de rentrer en IUT, doit suivre une semaine sur deux
ses cours seul dans sa chambre sur son ordinateur. Super l’ambiance fac !
Mais que faisons-nous de nos élèves, de notre jeunesse ?
N’est-ce pas plus grave qu’un programme contre lequel nous nous sommes rebellés jadis ?
A-t-on transformé l’élite intellectuelle de notre pays, les gens capables de réfléchir,
en moutons de Panurge ?
Ou bien croyez-vous vraiment la publicité TV de la petite fille
qui ne veut pas tuer sa grand-mère avec le méchant virus.
Mais écoutez une grand-mère : « Je préfère mourir demain si je ne dois plus embrasser mes petits-enfants,
les voir rire et chahuter et flirter avec leur petite copine. »
Faut-il que ce soient les retraités qui descendent dans la rue pour manifester leur angoisse,
leur inquiétude, non face à un virus moribond mais face à une société liberticide
où on transforme les gens en robots sans sentiment ni expression derrière leur masque ?
Allez-vous vous réveiller avant qu’il ne soit trop tard ?
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Beau texte !!!
RépondreSupprimerCriant de vérités
Je ne peux pas vivre moi non plus sans embrasser mes petits !!
RépondreSupprimerMais qui peut vivre ça, à part des robots ?
Supprimeret ceux qui pensent avant tout à l'argent et à leur foutue quête de davantage de pouvoir (sur autrui), ces sans-âmes.
Je reviens sur cet échange (merci Saby) car cela me paraît important :
Supprimerje ne sais comment "ils" éduquent leurs enfants de nos jours, ne fréquentant pas cette caste (les richissimes), mais rappelez-vous les cours d'histoire, les nobles n'éduquaient pas leurs enfants ni ne leur donnaient d'affection. C'était la nounou, la gouvernante, etc., qui se chargeaient de cet aspect qu'"ils" semblent juger trop animal, infériorisant, dégradant (!)
Lorsqu'"ils" voyaient ou convoquaient leurs enfants, "ils" les vouvoyaient, genre "avez-vous appris votre leçon Charles-André" ?
= "ils" restaient à distance affective de leurs enfants, "ils" ne les touchaient pas, ne les lavaient pas, les mères n'ayant pas donné leur lait aux bébés, etc.
Depuis mars, notamment en Allemagne, les autorités ont invité les parents à ne plus manger dans la même pièce que leur(s) enfant ! (Par exemple)
"Ils" semblent vouloir que nous agissions comme eux, "ils" appellent cela "distanciation sociale"...
Des fous !!!! bouuuuuuuuuuuu j'ai les cheveux qui s'hérissent !!!!!!!
SupprimerOui ! Et cela fait plusieurs générations (siècles) que ça dure.
SupprimerPas étonnant qu'"ils" soient complètement déconnectés du vivant,
qu'"ils" sont des monstres...
Très juste.
RépondreSupprimerL'autre jour, un petit garçon est venu vers sa maîtresse, ma collègue. Il levait les bras en lui disant "câlin". Elle lui a répondu qu'elle ne faisait pas de câlin que c'était ses parents qui pouvaient lui en faire...
RépondreSupprimerMe sont revenus en mémoire mes premières années d'enseignement, ces premières années ou je n'hésitais pas à faire un câlin si un élève en avait besoin et il y en avait toujours un pour en avoir besoin, je me souvins de ces récréations où j'avais toujours un ou deux gamins accrochés à ma jambe, je me déplaçais avec eux ! Et j'ai eu mal au cœur... l'école "maternelle", ça dit bien ce que ça veut dire non ? Pourquoi n'aurait-on plus le droit de faire un câlin ? Mon métier a tellement changé...et pas en mieux ! On s'éloigne petit à petit de la réalité, de la nature, des enfants eux-même et on veut croire qu'on va forger des gens heureux et forts qui sauront affronter cette vie triste et morne, obéissante !
Et bien personnellement, j'aurais été incapable de refuser ce câlin...
Merci pour le témoignage, Vi
SupprimerA toutes/tous : pensons à témoigner, pour le moins. Adoptons ce "réflexe".
RépondreSupprimerTémoigner est une façon d'informer (sur ce qu'il se passe dans votre commune, région, etc.)
Témoigner ne demande ni de s'impliquer ni de prendre parti (pas de risque).
Juste écrire (et c'est vite fait) : voilà comment ça se passe dans l'école où va mon enfant ; voilà ce qu'on demande dans l'établissement où je travaille ; etc.
De chez Vir Je suis repassée lire ce texte .... et en lisant le commentaire de Virevolte et du calin , je me dis que l'école maternelle ne doit pas être un cocon de douceur en ce moment brrrrr j'ai froid au coeur
RépondreSupprimer... j'ai froid au coeur ...
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