La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 13 août 2020

Communication : corps et esprit

 
Le langage nous agrippe avec des doigts invisibles.
Il nous conditionne à la façon dont les autres pensent.
Par le langage, nous nous imposons les uns aux autres notre manière d'envisager les choses.

(...)

On nous demandait de communiquer.
Nous étions censés nous souvenir de notre propre langage,
celui que nous connaissions dans l'enfance
et que nous avons peu à peu perdu avec la maturation de la raison.

Nous avons élevé le pouvoir de la raison,
le pouvoir de manipuler les mots,
au-dessus de toutes nos autres facultés.
Le mot écrit est devenu notre Dieu.
Nous avons oublié qu'avant les mots, il y avait les actions,
et qu'il y a toujours eu quelque chose au-delà des mots...

Je suis mon propre passé.
Le moindre incident survenu au moindre de mes ancêtres
subsiste en moi
(dans mon corps, c'est ce que j'appelle la mémoire cellulaire)...

Nous devons revenir à notre enfance,
parce que tous les enfants sont des primitifs.
Toutes les cellules d'un enfant connaissent le langage des mouvements émotionnels :
le réflexe de saisir, les vagissement, les contorsions,
les balancement sensuels, les doux réconforts...

Tous les langages de notre globe tendent vers la folie,
parce qu'ils séparent le concept d'intellect de celui du corps.
Ainsi, on obtient une fragmentation, une sorte de schizophrénie.

Ces gens-là (des extraterrestres) ont réunis, dans leur communication, le corps et l'esprit.
Ils ont fait une création de "gestalt" qui requiert la participation de l'être tout entier.
Ils ne peuvent pas mentir...
Le moi qui est un ne peut pas mentir au moi.
Quand le corps et l'intellect disent la même chose, c'est la vérité.

‒ Frank Herbert

 

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5 commentaires:

  1. Cela me rappelle dans un tout autre registre Fernand Deligny, cet enfant là superbe film, ses écrits, ses cartes, les rituels...

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    1. Dingue, durant ma formation j'ai étudié l'histoire de l'éducation spécialisée (métier récent) et, soit je ne me souviens pas, soit on ne nous a pas parlé de ce personnage (ma formation s'est déroulée dans un autre pays).
      Suis allé voir sa biblio et effectivement, je ne connais pas.
      Je retiens son nom et te remercie, Thierry

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    2. Un auteur passionnant ! "Graine de crapules" est un bijou et ses films sont d'une rare authenticité. Vive le partage.

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  2. ... quand rien ne se sépare...

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    1. oui :)
      ça paraît évident, et pourtant...
      Si la plupart comprenait, prenait conscience, on saisirait alors le danger d'une mauvaise utilisation et d'un excès d'utilisation d'Internet, outil de soi-disant communication qui, en fait, nous fragmente le "moi" encore plus...
      Bon soir Miche

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