La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

samedi 15 août 2020

Une fois avoir mangé, le plaisir


Certains prétendent que l’humain est fainéant,
sous-entendu que, sans stimulation ‒ par exemple sans l’obliger à travailler-pour-produire-plus ‒
l’humain ne ferait rien de ses journées.
Comme déjà écrit : je défie quiconque de rester sans rien faire.


Ces gens-là (les décideurs, ceux-qui-prennent) savent exactement ce qu’ils disent et font,
étant entourés de scientifiques de tous domaines.
Effectivement, l’humain a tendance à la fainéantise,
toutefois pas du tout au niveau physique (s’activer) mais au niveau de l’esprit.
Je m’explique : l’humain a tendance à vouloir et à se diriger vers des solutions rapides, immédiates,
c’est pourquoi, par exemple, si peu d’entre nous "travaillent" sur eux-mêmes pour mieux se connaître.
Ce qui demande efforts intellectuels et temps à consacrer pour apprendre à mieux se maîtriser soi-même
(ce qui n’est possible qu’en apprenant à mieux se connaître) débecte l’humain.
On nous a conditionné à mépriser cet effort ; pire, à se craindre soi-même.
C’est en cela, sur ce plan-là, que nous sommes des fainéants.
Pour le dire autrement, la fainéantise de l’humain est d’ordre spirituel,
c’est pourquoi nous gobons n’importe quelle fadaise religieuse et scientifique.

Comment expliquer cette répugnance à se faire du bien et à devenir plus performant,
non pour produire ni pour gagner davantage d’argent et de notoriété,
mais pour vivre mieux
et pour développer des capacités intérieures latentes incroyables ?

Se rappeler que depuis les premières Cités-États (début de la civilisation),
les dirigeants se sont entourés des meilleurs spécialistes (des mages, alchimistes,
penseurs stratèges et aussi, sorciers, guérisseurs, etc.)

Ce qui est soulevé ci-dessous par J. Krishnamurti (lire avec attention, autrement cela ne sert à rien),
"eux" le savent depuis longtemps et c’est ainsi qu’ils parviennent à nous manipuler
et à nous conditionner,
en trouvant à chaque fois la carotte qu’il faut pour nous attirer dans leur toile-Système :

Nous sommes tous engagés à la poursuite du plaisir, sous une forme ou l’autre,
intellectuelle, sensuelle, culturelle (…)
Le plaisir est la structure même de la société.
(…)
Il est important que chacun explore de très près cette question
(de se tenir au fait concernant son plaisir),
car trouver son plaisir et ensuite l’alimenter est une exigence fondamentale de la vie,
sans laquelle l’existence deviendrait morne, stupide, solitaire et n’aurait pas de sens.

(…) si vous voulez vous affranchir de la douleur, il vous faut comprendre toute la structure du plaisir.
Comprendre le plaisir, ce n’est pas y renoncer.
(…)
C’est la lutte en vue de répéter et de perpétuer le plaisir qui devient souffrance.
(…)
Vouloir cette répétition c’est inviter la douleur, car l’expérience d’hier, répétée, n’est plus la même.
(…)

La vie dans le présent est la perception immédiate de la beauté et la délectation qu’elle comporte,
sans la recherche du plaisir qu’elle pourrait procurer.


(…) notre intérêt fondamental est nous-mêmes,
quoique pour différentes raisons, idéologiques ou traditionnelles,
nous pensons que c’est mal.
(…)
En vérité, nous aspirons à une satisfaction qui ne comporterait rien qui puisse nous déplaire.
(…)
Vivant dans une société stupide et corrompue comme la nôtre,
dont l’éducation compétitive engendre la peur,
nous sommes tous surchargés du fardeau de la peur.
(…)
(Pour résumer : les peurs psychologiques ternissent, déforment et corrompent nos existences)
(…)
La peur a toujours un objet ; elle n’est jamais abstraite ; elle est toujours reliée à quelque chose.
(comme par exemples, en ce moment, la peur du covid-19, la peur de perdre son emploi, etc.)

Une des causes majeurs de la peur est notre refus de nous voir tel que nous sommes.
Nous devons, donc, non seulement connaître nos peurs,
mais aussi examiner le réseau d’artifices que nous avons élaboré en vue de nous débarrasser d’elles.
(…)
Le passage de la certitude à l’incertitude est ce que j’appelle la peur.
(…)
La peur est produite par la pensée.

(…) apprendre à vivre avec la peur.
(…)
La peur, le plaisir, la douleur, la pensée et la violence sont intimement reliés.
(…)
Tant que nous aurons peur de la vie, nous aurons peur de la mort.
(…)
Nous avons peur de vivre,
et c’est pour cela que le passé, en tant qu’idées, est si important pour nous.
(...)
La structure de devoir emprisonne l’homme et le détruit.
(…)
Les idées sont devenues pour nous beaucoup plus importantes que l’action (…)
Nous « sommes » ces idées (…)
Nous avons séparé les idées de l’action parce qu’elles sont toujours du passé
tandis que l’action est toujours du présent.

(…) sans la mémoire (…) il n’y aurait pas de pensée.
(…) la pensée nourrit le plaisir et lui donne une continuité,
et aussi (…) elle alimente le contraire du plaisir, c’est-à-dire la crainte et la douleur, (…)
Dans les relations humaines, la pensée est toujours à la recherche de son plaisir
qu’elle déguise de mots tels que loyauté, aider, donner, soutenir, servir
.
(…)
La pensée est si rusée, si habile, qu’elle déforme tout, selon ce qui lui convient.

 

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11 commentaires:

  1. Il me semble que c'est encore une question d'énergie...
    Là où l'énergie circule, l'élan pour faire ce qui doit être fait.

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  2. N'est-ce pas ça qu'on nous dérobe, notre énergie ?
    Avec peu d'énergie, difficile de penser par soi-même,
    difficile d'agir, difficile de laisser notre élan se déployer...
    Oui, une question d'énergie.
    Les énergies circulent mal, et le monde s'effondre...

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    1. Comme tu le faisais remarquer, si justement sur mon blog, il y a quelques jours, c'est en nous que cela se sépare.
      Voilà l'origine de la fuite d'énergie.
      Après dans ce gouffre le poison s'engouffre...
      Enfin c'est ce que je Vois en moi.

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  3. Je viens rebondir sur l'intervention de Miche, car qui sait ce que chacun comprend ?

    A quoi sert d'apprendre à se connaître ?
    A se maîtriser, à devenir maître de soi.

    A quoi sert de se maîtriser (et non pas seulement à se contrôler, car le contrôle de soi représente une dépense d'énergie. C'est une première étape, d'apprendre à se contrôler) ?
    A accumuler de l'énergie.
    En se maîtrisant, on économise notre énergie.
    En se maîtrisant, on n'utilise que le strict nécessaire d'énergie durant nos activités.

    A quoi sert d'accumuler de l'énergie ?
    A agir. Agir au sens plein du terme, c'est-à-dire avec créativité, initiative et puissance et aussi, l'énergie sert à penser par soi-même.
    Agir, comme le relève Miche, en laissant notre élan "faire ce qui doit être fait" et ce, en harmonie avec soi (tout ce qui constitue notre personne) et avec la Nature.

    Tout est question d'énergie.

    Or, chacun peut le constater : nous avons épuisé Terre (son énergie),
    nous avons tout déréglé,
    et la plupart des humains sont incapables d'agir, de penser par eux-mêmes...
    Constatez : on accepte d'injecter des vaccins-dont-nous-ne-savons-rien aux enfants sans réaliser que de la sorte, on leur bouffe leur énergie (le corps devant lutter contre onze maladies inoculées) et ce, pour le profit de quelques uns !!
    Nous n'osons même pas nous opposer à la pose d'un compteur (linky) alors que nous savons pertinemment (pas d'excuse) qu'il sert à recueillir des données pour mieux nous entuber, nous diriger.
    Nous bouffons de la merde (malbouffe) et sa digestion nous bouffe notre énergie. Etc.

    Comme pour Terre, notre niveau d'énergie est proche de... nul.

    Cependant Terre réagit, Elle sait comment y remédier ;
    mais nous, humains fainéants de l'esprit qui donnons notre énergie au nom de causes idéologiques pour le profit de quelques démons déments, que va-t-il advenir de nous ?

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  4. Je ne suis pas d'accord avec ce que certains prétendent, l'humain n'est pas fainéant, on l'a rendu fainéant en dissociant son travail et l'obtention de son plaisir. Je m'explique,ma nièce et son ami, sont loin d'être fainéants, ils agissent, créent, construisent, plantent, entretiennent pour eux-même, ils le font donc avec plaisir et envie, le plaisir de faire les choses pour soi, pour son propre plaisir, ils ne sont plus obligés d'aller travailler puisqu'ils n'ont plus d'emploi et pourtant faut voir tout ce qu'ils font tous les jours, le travail ne leur coûte pas, bien au contraire, c'est un plaisir pour eux de voir le travail accompli. Je crois que tant qu'on nous obligera à aller travailler pour avoir une compensation en argent, nous serons malheureux et apeurés. Quand tu fabriques toi-même ce dont tu as besoin, le travail est plus concret et donne plus de plaisir car tu te prends en considération, tu fais le tri des choses dont tu as vraiment besoin, tu te fais plaisir avec des choses simples, chauffer l'eau pour faire ta douche, faire un bon feu pour cuire le repas, créer un frigo naturel dans la rivière, fabriquer du kéfir et le mettre à rafraîchir sous la source, récolter tes fruits et légumes, planifier tes projets d'aménagements divers et variés...

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    1. _/\_ Vi (super témoignage, merci bcp)
      "on l'a rendu fainéant en dissociant son travail et l'obtention de son plaisir"
      "c'est un plaisir pour eux de voir le travail accompli"
      "tu fais le tri des choses dont tu as vraiment besoin"

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  5. Costaud mais très très utile, merci. Pige pas tout mais ça rentre en moi quelque part.

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    1. Lorsque j'ai lu pour la 1ère fois Castaneda, j'avais moins de 20 ans.
      Je me disais la même chose que toi, Thierry, "j'comprends pas tout, mais ce qui est important, ça restera et, peut-être, tu pigeras plus tard".
      Et c'est ce qu'il s'est passé.
      ;) merci à toi
      Faire confiance à son inconscient car il sait tant... ;
      et même, il trie entre les fausses ou vaines infos et les importantes.

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