Prestidigitations

Un manipulateur, un manipulé.

L’un ne peut exister sans l’autre.

Un manipulateur, des manipulés.

Des manipulateurs, des manipulés.

À un autre niveau de la pyramide hiérarchique, ô c’est chic ! :

quelques manipulateurs et une masse innombrable de manipulés.

Le morbide de cette triste histoire escamotée consiste en le fait que
le manipulé se retrouve responsable du survenu et de sa condition,
autant que le manipulateur.
Kiffe-kiffe.

Le manipulé est coupable de se laisser berner ;
et, au fil du temps, de s’être égaré de lui-même,
en suivant des recommandations abstraites et promesses émises par les volontés manipulatrices ;
par sécurité, se convainc le manipulé, « faut bien faire avec,
s’adapter, pas possible de faire autrement ».

Paradoxalement, le manipulateur, inconsciemment, se manipule lui-même,
pour se maintenir loin de Soi.
Son rôle social : détourner et égarer le plus possible d'âmes.

Le manipulateur cherche Soi dans l’abstraction et dans le cerveau ;

à l’instar des transhumanistes, par exemple.

Le manipulé, inconsciemment, lui aussi se manipule lui-même,

pour justifier qu'il se soit éloigné de Soi, de son être, de sa propre vibration.

L’Histoire de la civilisation se résume à deux mots :
manipulations et ravages.


Imaginons pour quelques instants « fun » que le manipulé résiste
et décide de ne plus se laisser manipuler.
Le manipulateur n'aurait d'autres choix et possibilités que d’aller se trouver une autre âme égarée
car sinon, ce serait à lui aussi de s’adapter au fonctionnement de ceux refusant de se laisser manipuler.

La question dérangeante :

le manipulé, a-t-il envie de se confronter à sa vérité,
celle de n’être qu’un pigeon dans un corps de cochon ?
A-t-il envie de briser les liens de dominant/dominé prometteurs de confort en bulle d’abstraction "spéculée",
à écrans tactiles ?

Le manipulateur se leurre donc lui-même,

c’est-à-dire que, avant tout, c’est à lui-même qu’il nuit,
en plus de ne générer qu’interférences nocives en ce monde.

La vision à court terme du manipulateur lui permet de se persuader

qu’il est le vainqueur, l’intelligent, le meilleur, le leader.
Ses bénéfices et jouissances sont immédiats,
mais ils ne satisfont pas leurs êtres encagés au fond d’eux-mêmes.
À moyen terme,
le manipulateur doit faire face à des réactions de résistance et à des conflits fréquents.

À long terme, qu’obtient le manipulateur ?

Mise à part de devenir lui-même dépendant de ces interactions manipulateur/manipulé,
en se vidant peu à peu de son énergie à devoir mentir, dissimuler et préparer des stratégies d’abus.

L’interaction manipulateur/manipulé n’est pas une relation gagnant-perdant,

mais seulement une relation malsaine aboutissant à du perdant-perdant.
Exemple concret et d’actualité :
les divers gouvernements du monde n’ont cessé de nous manipuler et ce,

au moins depuis les débuts de l’industrialisation (pour rester dans le prouvable).

Conséquence : de nos jours, tout part en sucette. C’est la débâcle, l’effondrement.

Résultat (à ce jour) : nous sommes tous, manipulateurs et manipulés, perdants, égarés, et à l’agonie.

Ce n’est pas mon Rêve tout ça :
cette façon indigeste d’entretenir les relations,
cette appréhension néfaste du monde naturel et nourricier,
cette vision de l’humain soi-disant au sommet de l’évolution
qui rêvasse encore et encore de parvenir à rendre son Ego immortel.

 

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