La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

lundi 17 décembre 2018

Sans idée, un avenir

Selon mon observation, ce qui cloche avec les « gilets jaunes »
intervient lorsqu’on leur demande : « que proposez-vous ? »
J’écoute des radios alternatives, autogérées.
J’y ai entendu une vingtaine de témoignages, micro-trottoir,
de jeunes femmes ou âgées, d’hommes, d’étudiants, etc.,
de toutes conditions allant du rmiste à l’ouvrier au nanti bourgeois.
Or, les propos de chacun sont lucides
concernant ce qu’il se passe non seulement en France,
mais partout dans le monde, notamment au niveau politico-social.
Cependant,
dès que l’interviewer, journaliste ou non,
demande « quelles sont vos idées pour la suite ? »,
alors là, ça devient n’importe quoi.
Chaque groupe de gilets à ses idées et, parfois,
en contradiction ou en désaccord avec un groupe d’une autre région,
parfois avec le groupe d’en face !
Les plus sensés disent « je ne sais pas, nous verrons ».

C’est le piège : celui de vouloir penser-contrôler l’avenir à l’avance,
avec ou sans le système économico-politique actuel.

Chercher à préparer un devenir, c’est s’enfermer dans le connu
qu’on ne fera que remanier, reproduire sous une forme différente,
sous l’œil vigilant des élites qui, elles, resteront en place,
quelles que soient la tournure des choses.

Comment pouvons-nous savoir, imaginer, ce que serait la France,
si la gouvernance actuelle venait à disparaître ?

C’est une fois que « le vieux monde » sera derrière nous
que nous devrons penser la suite,
pas à pas,
plutôt que de vouloir prévoir jusqu’au moins l’an 2050.

Au fur et à mesure des événements et des besoins qui émergeront
nous réfléchirons à ce qu’il faut mettre en place.

Il me semble évident que nous ne pouvons ni savoir ni imaginer un avenir autre,
tout en continuant à vivre comme avant.

Les idées qui émergent, en ce moment,
alors que le gouvernement, se révélant répressif, est en place,
ne peuvent qu’être inspirées et influencées par ce que nous connaissons.
Par exemple : certains de vouloir une « sixième République »,
alors que d’autres de vouloir des « référendums »...
De la sorte, on reste dans l’esprit « vieux monde ».

Un nouveau monde doit être pensé au fur et à mesure,
et pour que cela soit possible il faut :
Dans toute révolution, il n’y a jamais que deux perspectives possibles :
soit avancer à grand pas, aussi vite que possible vers l’utopie
en coupant les ponts avec le passé révolu,
soit se faire rattraper brutalement par les formes les plus réactionnaires
du vieux monde et le regretter tout le reste de sa vie.
Cours, gilet jaune, le vieux monde est derrière toi !
– Yannis Youlountas

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Lien
* Référendumm 

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12 commentaires:

  1. Oui, que veulent-ils réellement ? Là est le problème ! Et le problème vient du fait qu'une fois de plus on réagit égoïstement, chacun pour soi, jamais en collectif, jamais d'union, non, on grappille devant sa porte un sou est un sou et on pense qu'avec ça on sera plus heureux ! Sauf que celui qui n'y aura pas droit se sentira le dindon de la farce et continuera à être en colère . Ah oui, quand on est en colère on l'est contre tout le monde ou presque c'est l'inverse quand on veut obtenir quelque chose pour sa pomme !

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    1. Il suffit que les "supérieurs" jettent quelques miettes
      et c'est exactement ce que tu écris, ça me parle.
      A + Virevolte

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  2. On court, on avance, tout à fait raccord avec virevolte. Une fois qu'o a une carotte que se passe-t-il ?

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    1. Eh bien... d'abord, c'est une question qui rapporte combien ?
      Eh bien... après, on nous enlève la carotte, pour nous la brandir,
      pour notre bien, pour qu'on "avance".
      A + Thierry

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  3. https://www.youtube.com/watch?v=O57iHKsRPJI
    ;)))

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  4. dehors le gouvernement mais qui peut prendre la barre ,personne ,mardissime

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    1. On s'connait pas bcp, La griffe, j'ai souvent quèque chose à dire...
      :o
      La barre, déjà, chacun peut prendre la sienne,
      et Apprendre à mieux diriger son existence, sa destinée
      (responsabilité de ses choix et décisions, Autonomie).
      Ensuite, la barre, nous pouvons, peut-être, la tenir ensemble (Amour),
      à tour de rôle, etc. On verra bien.

      Prendre la barre sous-entend qu'on est tous dans la même barque.
      Peut-être pourrions-nous faire voguer plusieurs barques, comme du temps des tribus...
      Donc : est-il besoin de prendre la barre ?

      ;) à + L... du loup

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  5. On fait pas de révolution sans casser du gouvernement, mais que faire a la place, le système a toujours été pourrir ça date d'avant jesus chrisler ...Que faire se preparé a la fin du monde a nourrir nos peurs nos envies... Bref non, mais que faire a la place.... Allez bonne journée :))

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    1. Jolie formulation Cresler :)) non, plutôt Crestophe Collab (découvreur du continent Musique).

      Je crois que quand ça doit exploser, ça doit exploser (je pense au Système).
      A +

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  6. Bsr Eric,
    en Suisse c'est aussi la cata. Faut que ça explose une fois pour toute. L'union fait la force mais les gens ont peur de se battre... c'est devenus chacun pour soi et l'humain est devenus aigris je parle de la classe moyenne surtout et les pauvres.Moins de sourires, plus de coeur etc... et tout ça à cause du système.
    Un bonsoir de chez moi:-)

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    1. C'est bien de le faire savoir (qu'en CH aussi ça craint) car certains français
      croient qu'avec des référendums ça irait mieux.
      ;) un salut à toi par là-bas, Lucette

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