Référendumm

Aux français préconisant le « Référendum »,
voici un exemple d’une votation à effet indésirable
provenant de Suisse, les experts « es référendum » :

Sauf erreur de ma part, en ~2012 un référendum avait été validé
(nombre suffisant de signatures et signataires vérifiés, etc.),
ce qui a donné suite à un vote national.

À savoir : en Suisse, le dimanche on ne va pas à l’église, mais on vote.
(Je rigole, mais on y vote souvent, certains dimanches sur 4 ou 5 sujets différents)
Enfin, ce sont 20 à 30% de la population des plus de 40 ans (au pif et en moyenne)
qui votent. Le plus souvent selon ce que conseille le gouvernement à la TV.

Le vote qui nous intéresse consistait à se prononcer pour ou contre
les salaires mirobolants et les parachutes dorés des cadres supérieurs des entreprises.

Incroyable, génial, d’avoir réussi à faire passer ce sujet tabou au vote,
d’avoir donné voix au peuple, n’est-ce pas ?

Au peuple de décider.
Vrai démocratie.

Résultat du vote :
contre…
l’objet du référendum !
C’est-à-dire que le peuple, la majorité*, a voté pour
que les riches maintiennent leurs prérogatives (salaires et parachutes dorés) !

Saisissez-vous l’effet pervers de ce procédé ?
Le peuple a validé, ce jour-là, et pire, il a normalisé
le fait que les plus riches s’octroient d’indigestes salaires et parachutes.

Bien-sûr, ce n’est qu’un exemple, et négatif de surcroît,
mais il permet de constater que :
un référendum qui réussit grâce aux voix de la majorité,
c’est intéressant, certes, prometteur peut-être,
bien que quelques temps plus tard un nouveau projet de loi verra le jour…
Mais lorsqu’un référendum aboutit à un vote allant à l’encontre de l’espéré,
c’est comme une consolidation, un renforcement des idées de "l’adversité".

Le référendum se révèle à double-tranchant.

Dans notre exemple du référendum,
le peuple a décidé, que les inégalités sont tout à fait normales.

Tenir en compte d’un fait : lorsqu’une loi passe,
le temps que certains se mobilisent, ou non,
et parviennent à recueillir le nombre de signatures nécessaires,
et que les signatures soient validées, si le nombre est suffisant,
il faut encore que le gouvernement, surchargé comme il se doit, agende le vote…
et des mètres cubes d’eau de l’Aar ont coulé sous les ponts.

Abracadabra, vive les référendums magiques !

Et vive les votations des peuples mal informés,
tiraillés entre les divers partis politiques promettant tout et son contraire.
Peuples qui s’anesthésient les corps et sentiment pour contrer leur peur du futur,
en sachant que « de toute façon, ça ne sert à rien de voter ».

Des référendums ! On veut des référendums !

Signé : le référent dumm (= stupide, fou, en allemand).


* Pour l’anecdote, gratuite et sans intérêt financier, dons bienvenus :
comme la partie romande, où l’on parle français, est bien plus petite,
en territoire et nombre d’habitants, que la partie suisse-allemande,
ces derniers remportent toujours les votes.
Les romands, en cas de désaccord, dépités,
se plaignent alors de la « roesti graben »,
ce qui signifie « la frontière des roestis ».
Les « roestis » sont une spécialité culinaire suisse à base de patates.

Bon appétit et vive le référendumm, la solution
d’un avenir-mieux-qu’avant-pour-le-même-résultat :
le monde aux riches, le rêve des riches, la loi des riches, le joug des riches. 


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Lien
* Sans idée, un avenir

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