La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. La peur tue l'esprit.
J'affronte ma peur. Je lui permets de passer sur moi, au travers de moi.
Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin.
Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

jeudi 6 décembre 2018

Diable en tête

Vingt-deux images forment l’ensemble des arcanes majeurs du Tarot.

Des 22 images, nommées « arcanes »,
l’une peut être mise de côté puisque aucun nombre n’y est inscrit.


Les 21 autres images du Tarot sont numérotées de I à XXI.

Il est dit que tout cycle ou processus de développement comporte sept étapes principales.

On peut penser que les images du Tarot dotées d’un nombre expriment
trois cycles ou niveaux d’Être (trois fois sept donnant vingt-et-un arcanes) ;
un peu comme en musique, nous aurions un piano avec trois octaves de notes.

Le premier cycle d’images (I à VII) exprime notre relation au monde matériel.
Ces 7 arcanes, niveaux, réfléchissent l’intelligence pratique, logique, rationnelle.




Le second cycle d’images (VIII à XIIII) exprime notre relation au monde subtil, sensible, vibrant.
Ces 7 arcanes, étapes, réfléchissent l’intelligence émotionnelle, les capacités du sentiment.




Le troisième cycle d’images (XV à XXI) exprime notre relation au monde de l’esprit.
Ces 7 arcanes, degrés, réfléchissent les capacités mentales, intellectuelles.





Cette très brève présentation des arcanes majeurs du Tarot
nous permet d’en venir à cette constatation :
le premier arcane majeur à introduire le niveau mental est l’image … du diable !

Notre esprit nous embrouille d’illusions : avec des désirs, des idéaux,
des fantasmes, des rêveries, des malentendus, des fabulations,
des vérités et contre-vérités, des a priori et préjugés, des romans,
des peurs et angoisses fondées et infondées, des suppositions, des espoirs, etc.
Or, qui est le maître de l’illusion, du leurre et du mensonge, sinon le diable ?




Il s’agit de comprendre, du schéma ci-dessus, que le Bateleur représente la note « do »,
et la Justice représente également cette note « do » mais à l’octave supérieure,
et le Diable est le « do » d’une octave supérieure à la Justice,
deux fois plus élevée que la vibration du Bateleur.
Ainsi donc, le Bateleur, la Justice et le Diable sont la même note,
mais vibrant autrement, davantage dans les basses ou dans les aigus ;
la vibration reste dans les basses soit, dans un rapport direct et sensuel à la matière,
en ce qui concerne le Bateleur,
et la vibration monte dans les aigus pour le Diable, d’où son association avec les affaires de l’esprit.
Quant à la Justice, cette image vibre entre-deux, comme entre Terre et Ciel.



Pour les intéressé(e)s,
relevons encore ceci :
l'arcane qui ouvre le bal du Tarot,
la première image du niveau de l’intelligence pragmatique, est le Bateleur.
Cette image peut faire penser à un enfant (d’âge physique ou dans la tête),
ou à un(e) menteur, illusionniste et prestidigitateur, possiblement manipulateur,
ou encore, à un artiste, égoïste, sensible, hédoniste, créatif, imprévisible, etc.

Ensuite, à un autre niveau vibratoire d’être, plus élevé,
la première image qui ouvre le sentiment est la Justice.
Cultiver le sens du juste et de la mesure permet de s’orienter dans ce monde
sans avoir besoin de se référer à qui que ce soit, ni à des lois, devoirs, règles, théories
et autres (tout au plus pour des investigations permettant de se forger sa propre opinion).

Et donc, au niveau vibratoire du mental,
l’arcane engageant dans la sphère de l’esprit est le Diable.
Ce fait m’évoque la pomme de l’arbre interdit, dans la Genèse :
en croquer nous expédie hors Eden aussi sec, dans l’enfer du monde cérébral.
Or, dans ce mythe, c’est le diable ayant pris la forme d’un serpent qui incite Eve…

Observons que dans les images, le personnage majeur du diable se montre quasiment nu,
alors que dans l'image suivante, la Maison Dieu, on ne voit pas le ou les personnages principaux,
restés probablement dans la tour (on y voit deux personnages secondaires autour des murs).

Notons que, dans le système du Tarot,
notre propre démon nous attire dans notre labyrinthe mental,
ce qui va se confirmer avec l'image suivante : la Maison Dieu
où l'on voit une grande et haute tour toute de murs érigés.
Les murs symbolisent les savoirs, les certitudes, les « y a qu’à faire ceci »
et aussi, ce qui délimite les territoires, comme les frontières, et isole des autres.

La tour peut illustrer le fait qu'il arrive qu'on s’enferme dans sa « tour d’ivoire ».

Les arcanes le Diable et la Maison Dieu paraissent exprimer les deux pièges de l’esprit :
- devenir dépendant des plaisirs sensuels, sexuels et autres (de l'alcool, de drogues, etc.)
et du désir de dominer, de commander, d'être adoré, vénéré ;
- devenir dépendant des savoirs : de l’érudition, de l’intellectualisation, de la théorisation,
de l’irrépressible besoin de tout contrôler, surveiller, manipuler, remanier à son idée,
ainsi que du défaut de ne considérer que sa vue sur le monde en se déconnectant des autres
(ce qui se révèle par un manque d’empathie, de compréhension, de compassion),
à l’instar de M. Macron et sa bande (j'avance cela en me basant sur les faits :
leurs réactions et discours incongrus face à ce qu'il se déroule actuellement,
comme s'ils ne prenaient pas le mesure de ce qu'il se passe. Ils n'entendent pas).
L'humain, nous ne parvenons pas à dépasser ces deux degrés vibratoires mentaux.
Pour le dire autrement, nous n'utilisons sciemment que deux des sept notes de l'octave mentale.

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2 commentaires:

  1. Eric,
    Faut que je me penche sur la question !
    Merci pour toutes ces précisions.
    Thierry

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    1. Ne te penche pas trop quand même, c'est lourd une tête !
      A + Thierry

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